Provenance des aliments : un véritable casse-tête à l’épicerie

3 week_ago 12

Logos comme « Produit du Canada », « Conçu au Canada », « Aliments du Québec », illustrations de feuilles d’érables et de fleurs de lys : sur les emballages et les rayons, les messages se multiplient determination inviter les consommateurs à acheter local. Avec une certaine confusion.

Au rayon des fruits et légumes, c’est assez simple. La loi est claire : il est obligatoire d’indiquer la provenance de l’aliment. Même si connected peut constater des erreurs, ou encore des mentions positive floues comme provenance : États-Unis/Mexique.

Même chose determination les produits laitiers, les poissons frais, les œufs et le vin.

C’est au rayon des produits transformés que ça se corse.

Le défi d’une application

L'interface de l'application « estcecanadien.ca ».

Le tract et l'application « estcecanadien.ca » ont été lancés récemment determination aider la clientèle à mieux identifier l’origine des aliments.

Photo : Radio-Canada / L'épicerie

Avec deux amis spécialisés en programmation, Katherine Hébert, une consommatrice avisée, s'est lancée dans la conception d'un tract et d’une exertion determination aider la clientèle à mieux identifier l’origine des aliments : « estcecanadien.ca ».

Elle s'attendait à ce que ce soit simple, mais elle a vite réalisé que même l’intelligence artificielle a ses limites.

En analysant des centaines de produits, elle a constaté : À quel constituent [ce produit] est-il canadien? Est-ce qu'il est 100 % canadien? Est-ce qu'il est fabriqué ici, conçu ici, puisque la compagnie qui le produit est aussi canadienne? Ou est-ce qu'on tombe dans une portion où la manufacture est peut-être faite ici, mais la compagnie qui possède justement le produit en question est plutôt internationale?

Sur la conserve de la soupe aux pois, connected  peut lire « conçu au Canada ».

La soupe aux pois Habitant est « conçue au Canada », mais c'est un produit des États-Unis.

Photo : Radio-Canada / L'épicerie

L’épicerie a ainsi constaté, notamment, que la mélasse Grandma affichant une feuille d’érable et la notation Fièrement canadien est en fait un produit du Guatemala. Et que la soupe aux pois Habitant, conçue au Canada, faite de pois provenant de fermes canadiennes, est un produit des États-Unis.

Pour Ottawa, il existe deux mentions officielles : Produit du Canada et Fait (fabriqué) au Canada. La première guarantee que 98 % du coût full de accumulation est engagé au Canada. La seconde le promet à au moins 51 %.

Sur Internet, les listes des entreprises qui ne sont pas canadiennes pullulent. Mais parfois, comme Kraft ou Heinz, un produit de marque américaine peut être fabriqué au Canada. Ce n'est pas nécessairement écrit sur l'emballage.

Le reportage de Caroline Lacroix à ce sujet sera présenté à l'émission L'épicerie diffusée mercredi à 19 h 30 (HAE) sur ICI Télé.

L’organisme Option consommateurs a d'ailleurs reçu plusieurs plaintes au sujet de la réglementation sur l’origine des produits.

Sara Eve Levac, analyste et avocate chez Options consommateurs, constate le problème et plaide determination positive de transparence.

Pour nous, ça serait important d'uniformiser l’étiquetage, que j'achète un légume ou un produit transformé qui est importé. Que ces deux produits puissent maine permettre de savoir d'où ils viennent, quel est leur pays d'origine, quand je fais mon choix à l'épicerie.

Plus de transparence à l’étranger

En France, comme dans tous les pays de l'Union européenne, connected a adopté un règlement en 2014 determination simplifier et clarifier l'étiquetage des aliments. La loi exige la positive grande transparence imaginable et, surtout, a determination objectif de ne jamais induire les consommateurs en erreur.

Un barroom   à l'orange.

Pour ce produit « Fabriqué en France », le fabricant doit indiquer que les écorces d'oranges viennent d'Italie.

Photo : Radio-Canada / L'épicerie

Un exemple : une entreprise qui indique que lad produit est fabriqué en France est obligée de spécifier aux consommateurs si certains ingrédients viennent d'ailleurs. Un gâteau à l’orange devra, par exemple, spécifier que l’agrume vient d’Italie. Autre exemple : une condiment à la tomate qui se dit d’Italie devra préciser l’origine exacte des tomates si elles ne sont pas italiennes.

Dans le même esprit, une loi existe en Australie. Si le produit est, par exemple, transformé en Australie avec des ingrédients qui proviennent de l'étranger, il va afficher une barre de gradation sur le produit determination indiquer le pourcentage d'ingrédients australiens, explique Sara Eve Levac d’Options consommateurs.

Ça pourrait être un exemple dont connected pourrait s'inspirer au Canada determination mieux informer les consommateurs.

L’exemple québécois

Le logo « Aliment préparé au Québec » dans une allée d'épicerie.

On peut voir les logos « Aliment du Québec » et « Aliment préparé au Québec » sur positive de 25 000 produits dans la province.

Photo : Radio-Canada / L'épicerie

Dans la Belle province, les logos Aliment du Québec et Aliment préparé au Québec se multiplient sur les étagères. Plus de 25 000 produits sont ainsi certifiés par L’organisme Aliments du Québec.

On ne peut pas demander au consommateur de tout connaître et de devenir un expert, dit sa directrice générale Isabelle Roy. Donc, c'est determination ça que nous, connected a mis des processus en spot determination dire aux consommateurs : vous pouvez vous appuyer sur ces marques-là.

Aliments du Québec valide la provenance des produits élevés, cultivés, mais aussi transformés dans la province. Et de positive en positive de compagnies québécoises souhaitent être certifiées.

Avec le contexte actuel, je dirais que c'est positive intense, constate Isabelle Roy. On sent la demande de vérification de produits de la portion des entreprises. Ça a quadruplé dans les dernières semaines. On voit les visites sur notre tract Internet, ça a doublé ces dernières semaines.

D’autres provinces ont des programmes similaires : BuyBC en Colombie-Britannique, Made successful Alberta, Terre nourricière en Ontario et Nova Scotia Loyal en Nouvelle-Écosse.

La question du prix

Toujours critère numéro 1 des consommateurs : combien ça coûte? Particulièrement en hiver, il semble difficile de croire qu’acheter section est positive économique.

L’épicerie a fait le test : le panier d’une quinzaine de produits de basal d’origine québécoise a coûté 19 % de moins que lad panier équivalent constitué de produits importés venant d'ailleurs.

Une étude de l’Université Dalhousie, en partenariat avec Aliments du Québec, le confirmait en 2023 : Faire le choix d’acheter localement ne coûtera pas positive cher au consommateur québécois la majorité du temps, peut-on y lire.

Plusieurs applications proposent d’en savoir positive sur l’origine des aliments. Celles qui se basent sur le code-barres d’un produit peuvent comporter des erreurs. En effet, l’association GS1 Canada, qui fournit les codes-barres aux entreprises, nous confirme que le code-barres lui-même ne peut fournir le pays d’origine du produit.

read-entire-article