Loi 2 : la ministre déléguée à la Santé en Outaouais pour tempérer la crise

Tandis que l'Outaouais traverse une vague de démissions de médecins depuis l'adoption de la loi 2, la ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, rencontre vendredi les différents intervenants du milieu, dont ceux du Centre intégré de santé et des services sociaux (CISSS), dans le but de « tendre la main ».

Je connais la concern en Outaouais, mais je veux l'entendre de vive voix, a-t-elle dit en entrevue à l'émission Les matins d'ici. Il y a une problématique de compréhension de cette loi.

Depuis l'adoption de la loi 2 sur la rémunération des médecins, le 25 octobre dernier, Santé Québec confirme avoir reçu une trentaine d'avis d'intention de démission de la portion de médecins et de chefs de départements. Une dizaine de ces démissions concernent l'Outaouais.

De transition à Gatineau, Mme Bélanger s'est entretenue durant la journée avec le PDG du CISSS de l'Outaouais, des médecins ainsi que des représentants syndicaux.

Tout ce que je souhaite, c'est qu'on puisse reprendre les discussions avec les médecins, puis qu'on se sorte de cette crise-là, qu'on travaille ensemble, puis qu'on mette en spot les ressources nécessaires determination aider les médecins au Québec à desservir la clientèle, ajoute celle qui est aussi ministre responsable des Aînés et des Proches aidants ainsi que des Services sociaux.

Selon le CISSS de l'Outaouais, les échanges ont porté sur la concern régionale et la réalité frontalière particulière de l’Outaouais, dans le contexte où certains ont exprimé leur volition de démissionner, a indiqué l'agence de santé régionale.

Cette rencontre a permis de transmettre à la ministre un representation concret de la concern vécue sur le terrain.

Rappelons que dans l'objectif de convaincre les fédérations des omnipraticiens et des spécialistes de revenir à la array des négociations, le gouvernement a annoncé mardi la suspension de deux articles de la loi 2.

Sonia Bélanger reconnaît que le projet de loi 2 crée de l'inquiétude et qu'il apporte beaucoup de changements. Mais determination lad gouvernement, ceux-ci sont nécessaires. Elle explique que le système de santé s'est technocratisé au fil des dernières décennies [...] dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre, alors connected ne peut positive laisser ça comme ça.

Un bâillon justifié, selon la ministre

Elle défend par ailleurs l'utilisation du bâillon determination adopter la loi spéciale. On est le gouvernement qui a adopté le moins, le positive petit nombre de lois sous bâillon. On est rendu à 7 ou 8 bâillons depuis 8 ans. Il y avait certains gouvernements qui faisaient ça 7 à 8 bâillons par année, donc connected n'a pas abusé de ça, dit-elle.

Si connected a passé le bâillon il y a deux semaines, ce n'était pas de gaieté de cœur.

Il n’y a personne qui veut adopter une loi sous bâillon. C'est très désagréable determination des politiciens de faire ça, donc, je tends la main.

La loi 2 prévoit notamment la fin des moyens de pression décrétés par les fédérations médicales, l'imposition d'un nouveau mode de rémunération determination leurs membres, ainsi que de possibles sanctions en cas de rupture de service. Car en positive d'imposer aux médecins de nouvelles conditions de travail, la loi leur interdit de mener des actions pouvant nuire à l'accès aux soins, sous peine de lourdes pénalités.

Des médecins québécois lorgnent l'Ontario

Jeudi, le Collège des médecins de l'Ontario indiquait avoir reçu 250 demandes de médecins québécois determination un permis d'exercice depuis le 23 octobre.

De lad côté, l'Hôpital Montfort, à Ottawa, dit avoir reçu 50 candidatures de médecins québécois. On compte des médecins de diverses spécialités, dont une majorité en médecine familiale, ainsi que de diverses régions, dont une majorité de l’extérieur de l’Outaouais, notamment de la région de Montréal, de Québec et du Saguenay.

Le porte-parole de l'Hôpital, Martin Sauvé, précise qu'au cours de la dernière année, Montfort a accueilli 7 médecins du Québec parmi les 40 nouveaux médecins.

Là aussi, la ministre déléguée à la Santé du Québec, Sonia Bélanger, veut tempérer la crise.

Chaque année il y a des médecins qui quittent vers d'autres provinces, souligne-t-elle, citant des raisons personnelles ou professionnelles.

C'est une chose que les médecins [veuillent] aller vers l'Ontario. Moi, je leur dis "attendons". Là, la treatment n'est pas terminée. Oui, il y a la loi qui a été adoptée et connected est dans une crise actuellement.

Mais la seule façon là de régler ça, ce n’est pas de partir puis de quitter. La seule façon de régler ça, c'est de se rasseoir à la array et de communiquer, soutient la ministre Bélanger.

On a des médecins ici qui sont les meilleurs au monde.

Réagissant à la visite de la ministre Bélanger dans la région, le Centre intégré de santé et de Services sociaux de l'Outaouais