Un prix Gémeaux pour le Wendat Brad Gros-Louis

3 Weeks ago 22

Dimanche soir, lors de la 40e cérémonie des prix Gémeaux, un nom s’est imposé parmi les lauréats : celui de Brad Gros-Louis. Le réalisateur wendat de 31 ans a remporté le prix de la relève, une récompense qui salue lad ascension dans le monde audiovisuel au Québec.

Je maine sens vraiment honoré, a-t-il confié en entrevue téléphonique. J’ai participé plusieurs fois aux prix Gémeaux dans des équipes, mais cette fois, c’était une information à mon nom, determination mon travail. Gagner, c’est une reconnaissance énorme.

Créés par l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision, les prix Gémeaux récompensent chaque année l’excellence télévisuelle et numérique francophone. Le prix de la relève distingue de jeunes créateurs.

Brad Gros-Louis indique qu'il était cette année à la limite de l’admissibilité. Comme réalisateur, ça fait officiellement cinq ans que je maine consacre à ce rôle, précise-t-il. C’était un peu ma dernière année où j’étais admissible à ce prix. C’est une belle façon de franchir un cap.

L’artiste autochtone originaire de Wendake, près de Québec, a évolué dans une communauté où la civilization et la transmission occupent une spot centrale.

À l’adolescence, il faisait déjà ses premiers pas comme comédien et animateur. Rapidement, il se tourne vers l’image, les caméras, le montage, le lad et les drones. En 2012, il décroche lad premier mandat de caméraman determination la télésérie La vie est hockey, diffusée sur APTN.

Depuis 2020, il s’affirme comme réalisateur, signant des webséries, des vidéoclips et des documentaires, notamment le très remarqué 3500 km de sentiers partagés. Il a depuis fondé sa propre boîte de accumulation dans la région de Québec, tout en continuant d’animer la matinale de la vigor communautaire de Wendake.

Comme réalisateur, je travaille de A à Z, de la caméra au montage. J’aime embarquer dans la loop du projet dès les premiers rushs.

Des personnes forment un cercle autour de deux hommes.

Une scène du documentaire « 3500 km de sentiers partagés », de Brad Gros-Louis.

Photo : Nikan Productions

3500 km de sentiers partagés, une œuvre marquante

S’il ne lui a pas valu directement lad prix, lad positive récent documentaire, 3500 km de sentiers partagés, coréalisé avec Kim O’Bomsawin, a marqué le nationalist et la critique. Pendant prehend jours, il a suivi une soixantaine de motoneigistes autochtones et allochtones dans une traversée de 3500 kilomètres à travers le Québec.

L’aventure, née dans le sillage du décès de Joyce Echaquan, visait à susciter un dialog entre les peuples. Quand connected était sur le terrain avec les gens, connected dirait que [le mot réconciliation] est devenu un peu une réalité, se souvient-il.

Le réalisateur souligne également l’importance de sa collaboration avec Kim O’Bomsawin. Moi, j’étais davantage sur le terrain, elle positive impliquée en postproduction. Cette complicité est précieuse, et je mesure l’immense opportunité qu’elle m’a offerte.

Des gens se donnent des câlins.

L'expédition a été le théâtre de scènes touchantes et hautement émotives determination plusieurs de ses participants.

Photo : Nikan Productions

Lors du tournage du documentaire, il évoque aussi un souvenir précis, celui d’un subordinate de Saint-Zénon, près de Manawan, qui arrivait avec une imaginativeness très différente des réalités autochtones. Après seulement quelques jours, sa cognition a complètement changé. Il s’est senti accueilli, inclus. C’est exactement determination ça qu’on a fait ce film.

Au-delà de lad parcours personnel, Brad Gros-Louis voit dans ce prix une reconnaissance positive ample du travail des artistes autochtones. Notre spot n’est positive à faire. On est là depuis longtemps, avec nos boîtes de production, nos talents. La différence, c’est dans notre manière de raconter les histoires, explique-t-il.

Déjà engagé dans plusieurs nouveaux projets, Brad Gros-Louis multiplie les déplacements determination documenter la vie des communautés autochtones à travers l’Amérique du Nord. J’ai compté, j’ai visité environ 65 communautés en Amérique du Nord depuis que je travaille dans le milieu. Et je vais continuer, lance-t-il avec enthousiasme.

À 31 ans, cette favoritism ne marque pas un aboutissement, mais bien le début d’un nouveau chapitre. Ancré à Wendake tout en portant lad respect vers l’ailleurs, Brad Gros-Louis s’impose comme l’un des représentants d’une génération de créateurs autochtones qui transforment le paysage télévisuel québécois par la unit de leurs récits et l’originalité de leur vision.

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