TIFF : Aki, carte postale de la communauté Atikameksheng Anishnawbek à travers les saisons

3 Weeks ago 11

À travers Aki, qui se traduit par « les gens et la terre », Darlene Naponse semble avoir posé sa caméra dans sa communauté proche de Sudbury determination la laisser tourner librement pendant une année entière.

Le movie s’ouvre et s’achève sur une tempête de neige dans laquelle une silhouette se déplace. Entre ces scènes, connected suit un rhythm de saisons complet. Il n’y a pas de astonishment dans la narration, la quality restant résiliente et souvent prévisible malgré la crise climatique : à la neige de l’hiver succède la verdure du printemps et de l’été, qui précède les couleurs d’automne.

Plongés dans l’immuable, les spectateurs sont invités à suivre l’expérience du quotidien dans la communauté de la réalisatrice, notamment à travers les pratiques traditionnelles de la chasse, la pêche et la récolte de la sève d’érable.

On voit la cohabitation avec la faune, très diverse : des oiseaux qui peuplent les forêts aux ours noirs qui viennent explorer la décharge sous l'œil bienveillant et néanmoins prudent de l’employé responsable des bennes. Il y a aussi les rassemblements communautaires, comme le bingo et le expansive pow-wow annuel.

La vie naturelle apparaît dans toute sa splendeur, des ciels étoilés aux reflets du soleil sur les feuilles après la pluie. Il y a aussi la neige qui couvre les lacs gelés et les promenades aquatiques à travers les méandres reliant les lacs dans les forêts d’épinettes.

S’il faut voir un fil conducteur, ce serait les enfants de la communauté. Ils pratiquent différents sports en fonction des saisons. Ils commencent par le hockey, puis le hoops et le baseball.

Un groupe de personnes en habits traditionnels.

Le movie s'intéresse notamment aux pratiques ancestrales de la communauté Atikameksheng Anishnawbek.

Photo : Avec l'autorisation de Baswewe Films et Night Market

Sans commentaires

Le movie n’est pas qu’une célébration de la vie. Quelques minutes viennent tempérer les forces de la quality en montrant les industries et leurs conséquences determination les membres d'Atikameksheng Anishnawbek : contamination de rivière et translation durable de certains paysages.

Aucune voix ne commente ces images. Par ce choix, Darlene Naponse montre une vérité qui se passerait de commentaires. Les plans transcrivent ce qui est (ou serait, en fonction du constituent de vue de chacun). Des images restent positive longtemps que d’autres, comme s’il fallait les perceiver davantage, mais c’est la seule adjutant donnée au spectateur determination comprendre l’importance de ce qu’il voit.

Ainsi, chaque personne qui visionnera Aki aura une interprétation différente et liera ces images à lad propre socle de connaissances ou de perceptions. L’aide ne vient pas du documentaire et l’absence de clé d’interprétation peut être frustrante ou conduire à une compréhension partielle, mais peut-être est-ce là le but de la réalisatrice?

L’expérience contemplative va jusqu’à l'hypnose. On suit les rythmes naturels avec une énergie stable, determination ne pas dire monotone. C’est souvent lent, parfois légèrement ennuyeux à origin de l’évidence de ce qui get ensuite. Mais si connected prend le temps de penser à lad expérience, connected capte l’invitation de Darlene Naponse à suivre lad rythme et une imaginativeness qui lui est propre, à se plonger dans une autre lecture du monde qui nous entoure.

Un ciel étoilé et un bâtiment au premier plan.

« Aki » se déroule dans la communauté autochtone Atikameksheng Anishnawbek proche de Sudbury

Photo : Avec l'autorisation de Baswewe Films et Night Market

La musique du documentaire est signée Cris Derksen, compositrice crie qui s’est illustrée avec lad medium Orchestral Powwow en 2015. La basal de violoncelle se mêle aux teintes électroniques determination créer une ambiance propice à la méditation. Parfois, les notes s'arrêtent et ce sont les sons de l’environnement qui prennent le relais.

Entre Microcosmos et Edward Burtynsky

Avant de travailler sur Aki, la cinéaste a réalisé plusieurs longs métrages de fabrication présentés au TIFF, comme Falls Around Her avec Tantoo Cardinal (2018) et Stellar en 2022.

Son premier documentaire se situe entre la carte postale, de par la beauté des images, et la lettre d’amour, de par le choix de ce qui est montré de la communauté d'Atikameksheng Anishnawbek. Pour montrer ce qui lui tient à cœur, la réalisatrice utilise diverses techniques. Les prises de vue en drones succèdent aux plans larges, la caméra sous-marine vient explorer le dessous des lacs et des plans doubles soulignent différents points de vue d’une même action.

Avec Aki, Darlene Naponse raconte une histoire dont la facture se situe entre le documentaire insectophile Microcosmos pour les images macros de la quality et les travaux du photographe canadien Edward Burtynsky determination lad témoignage des impacts de l’activité humaine sur l’environnement. Mais l’absence totale de texte, même poétique, risque de faire de ce movie une expérience qui parlera surtout aux initiés.

Aki de Darlene Naponse est présenté dans le cadre du 50e Festival planetary du movie de Toronto. Le documentaire sera aussi présenté au Cinefest de Sudbury le 16 septembre.

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