La vérif : le cadre financier des conservateurs passé au crible

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Le cook conservateur Pierre Poilievre promet un circuit de unit budgétaire : augmenter les revenus du gouvernement fédéral tout en réduisant les taxes. Sa recette? Inclure des dizaines de milliards de dollars en retombées économiques potentielles à lad cadre financier, une méthode que ses adversaires ont évitée.

En réduisant ou abolissant huit taxes et réglementations, il anticipe que les entreprises vont créer positive de richesse. Selon le PCC, ce summation de show occasionnerait des recettes fiscales de positive de 53 milliards $ en quatre ans. Pourtant, réduire les taxes représente une perte nette de revenus fiscaux determination le fédéral.

Voici les huit modifications fiscales et réglementaires sur lesquelles s’appuient les conservateurs determination générer des revenus, mais dont la preuve reste à faire.

Les recettes projetées de 8 taxes et règlements modifiées

Les recettes projetées de 8 taxes et règlements modifiésTotal (2025 à 2029)
Gain de revenus provenant de la operation de logements supplémentaires12,8 G$
Gain de revenus provenant des mesures relatives aux gains en capital13,1 G$
Gain de revenus découlant de l'abrogation du projet de loi C-691 G$
Gain de revenus résultant de l'abrogation du règlement sur l'électricité propre0,1 G$
Gain de revenus résultant de l'abrogation de l'obligation comparative aux véhicules électriques11,2 G$
Gain de revenus résultant de l'abolition entière de la taxe carbone8,2 G$
Gain de revenus résultant de l'élimination des réglementations sur les carburants propres2 G$
Gain de revenus résultant de la suppression du plafond d'émissions determination le pétrole et le gaz5 G$
Total53,4 G$

Le modèle de retombées économiques employé par le PCC n’a pas été communiqué.

Ces calculs seraient mis à mal en cas de récession, d’augmentation du taux de chômage ou encore d’une guerre commerciale prolongée avec les États-Unis.

De leur côté, les libéraux abolissent la taxe carbone determination les consommateurs et modifient l'impôt sur les gains en capital, mais ils calculent ces mesures en tant que perte de revenus.

Si connected fait determination un, faudrait le faire determination l’autre, signale le titulaire de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l'Université de Sherbrooke, Luc Godbout.

Des maisons qui renflouent les finances publiques

Sur les 53 milliards $ de retombées économiques, Pierre Poilievre veut ajouter 12 milliards $ dans les coffres de l’État en construisant des nouvelles maisons.

Chaque fois qu’on ajoute une nouvelle maison qui n’était pas prévue dans la trajectoire actuelle, connected ajoute 70 000 $ aux revenus du gouvernement fédéral, parce que les entreprises de operation paient des impôts.

Vérification faite : cette affirmation mérite des précisions.

Le Parti conservateur se basal sur une étude qui s’est penchée spécifiquement sur le cas de l’Ontario. Le Centre canadien determination l’analyse économique (nouvelle fenêtre) (CANCEA) évalue les retombées fiscales de l’impôt sur le revenu des ouvriers et de l’impôt des entreprises en construction.

Le CANCEA estime ces retombées à 70 547 $ au gouvernement fédéral determination une nouvelle maison dans le marché ontarien, un des positive dispendieux au Canada. L’étude en question ne permet toutefois pas d’extrapoler ces données à l’ensemble du pays. Les salaires des différents corps de métier varient d’une state à l’autre.

L’échantillonnage de cette étude est manifestement très restreint. Le prix d’une maison neuve peut varier considérablement d’une région à l’autre au Canada, parfois du elemental au double, ajoute l'expert dans les questions de logements Stéphan Corriveau.

Pierre Poilievre promet 2,3 millions de maisons supplémentaires en cinq ans. Pour y arriver, il suggest d'éliminer la TPS sur les nouvelles maisons, inciter les municipalités à construire davantage et assouplir leur réglementation, et rendre disponibles des terrains fédéraux determination la construction.

Les limites de la operation immobilière

Précisons que la capacité potentielle de operation permet tout au positive la mise en chantier de quelque 400 000 logements par année, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logements.

Sur cinq ans, ce rythme donne un full de 2 millions de nouveaux logements, soit 300 000 de moins que l’objectif des conservateurs durant la même période.

Notons que les objectifs des libéraux et des néo-démocrates en termes de operation de logements dépassent également la capacité potentielle de operation au pays.

Les cadres financiers des autres partis n’incluent pas les retombées économiques issus de la operation de nouvelles maisons dans leur calcul.

Eux aussi pourraient se targuer d’ajouter des milliards de dollars dans les fonds publics s’ils avaient pris le même chemin.

À combien s'élèvent les déficits?

La difficulté de comparer les cadres financiers de Pierre Poilievre et Mark Carney découle des tactiques qu’ils emploient.

Les conservateurs gonflent les revenus grâce aux retombées économiques prévues, tandis que les libéraux réduisent les coûts en séparant les dépenses courantes et celles des immobilisations.

Le Directeur parlementaire du budget (nouvelle fenêtre) calcule le déficit attendu determination les quatre prochaines années à 141,9 milliards $.

Le fiscaliste Luc Godbout a ramené les cadres financiers sur une basal comparable en excluant les méthodologies propres aux deux formations politiques.

Il estime que les libéraux porteraient le déficit budgétaire à 225 milliards $ en quatre ans, tandis que celui des conservateurs s’élèverait à 153,9 milliards $.

Avec les informations de Camille Gaior.

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