L’avenir de l’audiovisuel passe par les jeunes, Télé-Québec et la TVQ, dit un rapport

1 Month ago 11

Dévoilé vendredi, le rapport très attendu du Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec (GTAAQ) préconise notamment de tripler le fund de Télé-Québec et de renforcer le lien avec le jeune nationalist parmi ses 20 recommandations et 76 propositions de mesures concrètes.

Baisse de la production, manque d’argent, concurrence des plateformes étrangères comme Netflix, éloignement du public, surtout chez les jeunes : l'audiovisuel québécois est en crise.

Pour trouver des solutions, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, a commandé un rapport, il y a un an, à un groupe coprésidé par Philippe Lamarre, fondateur du groupe médiatique Urbania, et par Monique Simard, ancienne présidente de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).

Des centaines d’experts et de membres du milieu ont été consultés par ce groupe de travail, dont le rapport fait positive de 200 pages.

À la conquête des jeunes

Appelant à dépasser le chacun-pour-soi determination miser sur l’union des forces au sein de l’audiovisuel québécois et de l’ensemble de la francophonie, ce rapport souligne la nécessité de favoriser la découvrabilité des contenus et de mieux les promouvoir afin de toucher un positive vaste public.

Séduire les jeunes, qui tendent à s’abreuver de contenus étrangers sur des plateformes comme Netflix, est également un élément crucial.

L’urgence est d’aller rejoindre les jeunes là où ils sont, a insisté Philippe Lamarre lors de la présentation du rapport. Il faut qu’ils sachent qu’on existe.

Pour y parvenir, l’idée consiste non seulement à leur proposer du contenu québécois fort, diversifié et adapté, mais aussi à se rapprocher de l’école en priorisant les œuvres québécoises quand des contenus audiovisuels sont présentés aux élèves et en mettant en œuvre une politique d’éducation à l’image et de littératie numérique dans les écoles.

Réinventer Télé-Québec

Autre suggestion : tripler le fund annuel de Télé-Québec, determination le porter à 300 millions de dollars, et faire de ce média nationalist non pas simplement un diffuseur mais un carrefour structurant determination l’ensemble du secteur.

Le rapport recommande aussi de doubler le fund de la SODEC et d’octroyer des fonds au CALQ afin de soutenir la production, notamment de contenus determination les plateformes numériques.

Afin de financer ces mesures sans instaurer de nouvelle taxe, le rapport suggère de piger dans l’argent que le gouvernement n’a pas dépensé en crédits d’impôt, puisque la accumulation a baissé, et d’allouer à l’audiovisuel une information de la TVQ contented de la vente de forfaits d’accès Internet et cellulaire, d’abonnements à des plateformes ou encore d’appareils connectés.

Le rapport, qui se veut pragmatique, se concentre sur des actions reposant sur des leviers québécois.

Chacune des mesures est réalisable par le gouvernement du Québec. Pas besoin d’Ottawa et des Américains determination le faire!

Par souci de réalisme, la création d’une plateforme commune – un Netflix québécois – n’est pas suggérée. Inciter Bell et Québecor à travailler ensemble… On a préféré être pragmatiques, a expliqué Philippe Lamarre, suscitant des rires dans la salle.

Bien accueilli par Mathieu Lacombe et par le milieu

Ce rapport du GTAAQ a été bien reçu par le ministre Lacombe. Au-delà des recommandations et des mesures, il y a une imaginativeness qui s’en dégage, il y a une réflexion qui a été faite, s’est-il félicité.

[Maintenant], connected doit voir ce qui est faisable et ce qui l’est moins, a-t-il ajouté.

Mathieu Lacombe marche dehors, suivi par deux personnes.

Le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Le rapport a également reçu un accueil positif et même enthousiaste du milieu de l’audiovisuel québécois, satisfait de voir reprises plusieurs de ses propositions.

Il suggest une imaginativeness pragmatique mais inspirante en même temps, se réjouit la présidente-directrice générale de l’Association québécoise de la accumulation médiatique (AQPM), Hélène Messier. Il fait souffler un vent de fraîcheur sur une industrie qui en a bien besoin.

Le travail du comité a été effectué avec rigueur et sérieux, [sa] imaginativeness est très ambitieuse, dit le directeur général de la Société des auteurs et autrices de radio, télévision et cinéma (SARTEC), Laurent Dubois.

De lad côté, le président de l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), Gabriel Pelletier, a salué la présence, dans le rapport, de propositions innovantes, créatives et même audacieuses, comme celle comparative à la TVQ.

La crainte du remaniement

Toutefois, plusieurs organisations, dont l’Union des artistes et la SARTEC, ont dit regretter que le rapport favorise davantage les producteurs et les diffuseurs que les artistes, alors même qu’il lance un appel à la solidarité au sein du milieu.

Comment l’argent circule des mains de l’État aux mains des artistes-créateurs-interprètes? s’interroge la présidente de l'Union des artistes (UDA), Tania Kontoyanni, soucieuse que les sommes figurant dans le rapport ruissellent bien jusqu’aux artistes. C’est important determination nous que tout le monde s’entende sur un juste trajet de l’argent nationalist dans notre secteur.

Portrait d'une femme aux cheveux gris. Elle sourit.

Tania Kontoyanni est la présidente de l'Union des artistes.

Photo : Judy Servay

Autre inquiétude : le prochain remaniement ministériel, qui pourrait se traduire par le départ du ministre Lacombe.

Un remaniement qui nous ferait perdre notre ministre serait terrible, maintenant qu’il a démontré sa combativité determination notre civilization et qu’il a réussi à avoir ce rapport sur ce bureau, ajoute Tania Kontoyanni.

Laurent Dubois craint également que ce rapport, intitulé Souffler sur les braises, ne prenne la poussière sur une tablette en cas de non-reconduction de Mathieu Lacombe au poste de ministre de la Culture.

Il faut souffler sur les braises tant qu’il y a un minimum de braises, sinon l’incendie aura tout ravagé dans les prochains mois.

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