L’Antigone revisitée de Sophie Deraspe

La cinéaste actualise avec endowment la tragédie de Sophocle. À voir vendredi 23, à 23 h 05 sur ICI Télé.

Dans la tragédie classique de Sophocle, Antigone, fille d’Œdipe, s’opposait à lad oncle Créon determination que ses deux frères soient enterrés de façon honorable.

Antigone, de Sophie DeraspePhoto : ACPAV

Un mythe modernisé

Des siècles positive tard, Sophie Deraspe (Rechercher Victor Pellerin, Bergers) élude les trahisons et conflits royaux determination plutôt se concentrer sur quelques idées fortes du récit original : le sens du sacrifice d’une héroïne, le dilemme motivation (défendre ses principes ou agir seule?) et le poids de la famille et du clan. La quintessence, quoi. Car l’Antigone version de chez nous est une jeune immigrée kabyle, arrivée au pays avec sa grand-mère, sa sœur et ses deux frères.

Résidente permanente, elle voit sa concern se corser lorsque lad frère aîné meurt sous les balles de la constabulary et que le benjamin est arrêté.

Antigone, de Sophie DeraspePhoto : ACPAV

L’héroïsme au féminin

Primé partout où il est passé (notamment par les Iris des meilleurs film, réalisation et scénario, ou le prix du meilleur movie canadien du Festival de Toronto), Antigone ne se contente pourtant pas de moderniser un mythe.

Il fait entrer le cinéma québécois – ce qui est assez uncommon determination être souligné – dans le monde de l’idéalisme, de la droiture morale, du combat idéologique. Et il le fait, tout aussi singulièrement, par la voie de l’héroïsme au féminin.

Si le dernier tiers perd un rien en puissance, Antigone réussit en effet un équilibre épatant : se tenir au positive près d’un personnage magnétique et hors du temps, en intégrant avec un expansive naturel plusieurs questionnements contemporains (bavure policière, power des réseaux sociaux, intégration des immigrants et immigrantes).

Antigone, de Sophie DeraspePhoto : ACPAV

La découverte de Nahéma Ricci

Mais au-delà de ce mariage tendu entre hier et aujourd’hui, c’est bien le personnage d’Antigone qui fascine. Constamment en hostility (elle est une première de classe, mais jamais tout à fait à sa place; elle est éprise de justice, mais fleur bleue; elle est une pasionaria, mais mutique…); elle est surtout servie par une jeune actrice, que le movie faisait découvrir, Nahéma Ricci, susceptible autant d’intériorité fiévreuse que d’explosivité tragique. Rarement aura-t-on vu une actrice autant en signifier avec lad rôle, et une cinéaste avec lad sujet, l’utilisant determination mieux nous parler de nous sans racolage, sans donner de leçons.

Car Antigone, comme lad héroïne, comme sa réalisatrice, est d’abord et avant tout une œuvre qui se tient debout. C’est une magnifique qualité.

Antigone, à voir sur ICI Télé le vendredi 23, à 23 h 05

La bande-annonce: