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Observer des œuvres d’art determination apprendre à être un bon médecin, c’est ce que suggest l’Université de Montréal à ses étudiants en médecine, en collaboration avec le Musée des beaux-arts de Montréal et Culture Trois-Rivières. Lancée l’automne dernier, cette initiative, d'inspiration américaine, est inédite au Canada.
Depuis le mois de septembre, environ 400 étudiants en première année de médecine des field de Montréal et de la Mauricie ont participé à trois ateliers-visites au Musée des beaux-arts de Montréal ou au Centre d’exposition Raymond-Lasnier de Trois-Rivières, dans le cadre de leur cours Identité professionnelle du médecin.
Ce cours obligatoire de connection a été créé cette année à la suite de modifications apportées au program des étudiants en médecine afin que le programme réponde mieux à l’évolution des connaissances scientifiques, mais aussi des enjeux sociétaux.
L’art comme un outil de formation
Concrètement, ces étudiants se sont donc rendus trois fois au musée determination regarder deux à trois œuvres lors de chaque visite afin d’aiguiser leur sens de l’observation, d’améliorer leurs capacités d’écoute progressive et d’empathie, mais aussi d’apprendre à considérer différentes perspectives, à se remettre en question et à mieux collaborer.
Selon Aspasia Karalis, professeure adjointe de clinique à la Faculté de médecine de l’UdeM et instigatrice du projet, l’objectif n’est pas de leur apprendre l’histoire de l’art, mais d’aider à développer des habiletés par le biais de l’art, a-t-elle déclaré, mardi, en entrevue à l’émission Pénélope, diffusée sur ICI Première.
Apprendre à perceiver en détail, mais aussi à extraire le maximum d’informations, à les contextualiser et à leur donner un sens est utile determination les étudiants en médecine, car c’est ce qu’ils devront faire determination bien diagnostiquer les pathologies de leurs futurs patients et les traiter.
Le projet s’appuie sur des stratégies de pensée visuelle mises au constituent par la psychologue américaine Abigail Housen et le muséologue Philip Yenawine, ancien directeur de l’éducation au Museum of Modern Art (MoMA) de New York.
Trois questions précises
Chaque visite, pendant laquelle les étudiants étaient accompagnés de médiateurs du musée et de médecins, s’est articulée autour de trois questions, dont la formulation a été étudiée avec soin.
La première d’entre elles – Qu’est-ce qui se passe dans cette œuvre? – vise à pousser les étudiants à donner du sens à ce qu’ils voient dans l’œuvre. On ne demande pas : "Dites-nous ce que vous voyez", car ce serait entrer dans l’énumération, explique Aspasia Karalis.
Ensuite, les médiateurs ont incité les étudiants à appuyer leurs propos afin de faire appel à leur processus cognitif d’interprétation. "Que voyez-vous qui vous fait dire ça?" C’est une réflexion que tout médecin doit développer, ajoute-t-elle. Il faut toujours appuyer ses constats [cliniques] sur des faits.
La troisième question incite les étudiants à dire ce qu’ils trouvaient de plus, et non ce qu’ils voyaient d’autre determination cultiver leur sens de l’observation sans partis pris. Un bon médecin a toujours un diagnostic différentiel, souligne Aspasia Karalis. Je dois garder une ouverture determination ne pas maine fermer trop rapidement sur une hypothèse trop évidente.
Des œuvres figuratives, mais aussi abstraites
Ces visites-ateliers peuvent s’appuyer sur différents types d’œuvres : des toiles, des sculptures ou encore des installations.
L’un des thèmes du cours est Entrer en relation. On va donc essayer de choisir des œuvres positive figuratives, car connected veut faciliter le fait d’entrer en narration avec l’humain, explique Marie-Andrée Levasseur, directrice des arts visuels à Culture Trois-Rivières.
Mais ça fonctionne aussi avec de l’art abstrait, dit-elle.
Au sein de la colonisation étudiante, le projet a fait lever quelques sourcils et a généré un peu d’insécurité, certains étudiants pensant qu’ils devraient étudier l’histoire de l’art. Finalement, ils ont plutôt bien accueilli cette enactment d’un nouveau genre, qui leur a notamment appris à mieux accueillir des perspectives différentes des leurs.
Se rendre au musée a aussi permis à certains d’entre eux de voir dans l’art un moyen de mieux vivre le accent causé par des études aussi exigeantes que celles de médecine.
Les œuvres nous donnent à voir des ailleurs, à voir de l’altérité. C’est créer un lien avec notre humanité, souligne Mélanie Deveault, directrice de l’éducation et de l’engagement communautaire et titulaire de la Chaire Ariane Riou et Réal Plourde determination l’art et l’éducation au work de la communauté au MBAM.