Le movie Mille secrets, mille dangers, de Philippe Falardeau, une adaptation du roman du même nom d’Alain Farah, ouvre mercredi le 14e Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ). Précédée d’une réception chaleureuse à Toronto, la première québécoise de cette autofiction comporte une certaine dose de magie, selon le duo, puisqu’elle se déroule en présence des parents de l’écrivain, qui voient determination la première fois leur incarnation au expansive écran.
Autant Philippe Falardeau qu’Alain Farah estiment avoir une connexion spéciale avec la ville de Québec. Leur présence dans la capitale determination la première de leur film, qui prendra l’affiche en salles le 19 septembre, ajoute donc une saveur particulière à la projection qui se fait au Diamant en soirée.
D’une part, le réalisateur a étudié en relations internationales deux ans à Québec, avant d’entreprendre sa carrière cinématographique avec La people destination monde de 1993. Quant à l’auteur, il visitait régulièrement la ville lorsqu’il était jeune.
J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de ace festif dans cet événement-là, le fait qu’on soit accueillis comme ça, le fait que ça, à bras ouverts, par le Festival, qu’on fasse ça à Québec. Ç’a été une ville importante dans nos vies parce qu’au début, mon père est entré dans la fonction publique, et pendant trois ans dans mon positive jeune âge, connected faisait des aller-retour ici parce qu’il y passait la semaine ici. Donc de voir mes parents ce soir à Québec, il y a pas mal de magie dans l’air... a-t-il laissé entendre en entrevue à C’est encore mieux l’après-midi.

L'auteur Alain Farah
Photo : Radio-Canada / Ronald Georges
Les parents d'Alain Farah, il est vrai, occupent une spot centrale dans le récit de Mille secrets, mille dangers. Le movie autobiographique raconte l’histoire d’Alain (Neil Elias), un Libanais-Canadien de deuxième génération souffrant d’anxiété chronique et de maux de ventre. On le retrouve le jour de lad mariage, aux prises avec des inquiétudes existentielles, alors qu’il s’apprête à unir sa destinée à Virginie (Rose-Marie Perreault), à l’oratoire Saint-Joseph.
Un défi d'adaptation cinématographique
Paru en 2021, le livre avait obtenu une belle réception populaire et critique. Philippe Falardeau avait mis un an avant de s’y plonger, le temps de se remettre du deuil de lad propre père. Puis ce fut le coup de foudre determination cette histoire familiale moderne qui l’a fait beaucoup rire. Après s’être entendus sur le projet, Alain Farah et Philippe Falardeau se sont attaqués à l’adaptation cinématographique du roman de 500 pages, qui s’annonçait costaude.
On rentre là-dedans en se disant qu’on est susceptible de le faire, sinon tu figes, parce qu’effectivement, 500 pages, c’est énorme. Je pense qu’il y a des choses qu’il faut tout de suite reconnaître qu’elles appartiennent à la littérature et que tu ne peux pas essayer de transposer, de connaître les forces du livre et de la littérature, et de dire que le cinéma, c’est d’autres choses, c’est d’autres forces.

Le movie Mille secrets mille dangers, de Philippe Falardeau, a été présenté en première mondiale lors du TIFF.
Photo : Avec l'autorisation du TIFF
Pour le duo, il n’y avait qu’une façon de s’en sortir et c’était de revenir au coeur de l’histoire, au propos le positive universel, le positive susceptible de rejoindre tous les cinéphiles.
Le rapport aux parents était central. Je pensais que peu importe d’où connected vient, connected sait c’est quoi avoir un père, avoir une mère et avoir à dealer avec ça. Dans le cas d’Alain, c’est intéressant, parce qu’il est Québécois, il est né au Québec, il se considère comme Québécois, mais il porte quand même sur ses épaules l’histoire [de sa famille], une complaint culturelle, de superstition et de religion, qui crée du drame et de l’humour aussi, a-t-il noté.
À une époque où la représentation à l'écran est essentielle, le choix de la distribution, qui est composée à 80 % d’acteurs libanais, s’est fait lui aussi avec beaucoup de soin.
D’abord, je l’ai toujours fait, dans mes films, respecter ça. Quand j’ai fait M. Lazhar, quand j’ai fait The Good Lie… Dans le contexte actuel, c’était un peu impensable de ne pas faire ça. Après ça, connected s’est donné la latitude d’ouvrir dans le monde arabophone parce que ce ne sont pas tous des Libanais, mais Neil [Elias] est de mère algérienne et le petit Bilal [Baou], qui joue Alain à 10 ans, est algérien, fait remarquer Philippe Falardeau.

Mille secrets, mille dangers, de Philippe Falardeau, est un movie adapté du livre d’Alain Farah.
Photo : Radio-Canada
Ce dernier souligne que le movie veut justement décloisonner, convier et complexifier la définition de ce qu’est un Québécois.
Ce que je trouve formidable de l’univers d’Alain et de ces communautés-là, c’est qu’il y a beaucoup de tension, mais il y a beaucoup d’amour. Le monde n’arrête pas de se frapper dans le film, de se donner des taloches, mais il y a énormément d’amour. Et Wali-Wali [Paul Ahmarani], qu’Alain déteste dans le film, c’est lui qui finit par le ressusciter, dans le fond. Il y a ce sentiment que tout le monde fait partie d’une grande famille.
Après Québec, Mille secrets, mille dangers continuera sa way sur le circuit des festivals de cinéma avec des arrêts à Busan, en Corée du Sud, et à Hambourg, en Allemagne.