Deux ans après le début de la translation numérique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), lad conseil d'administration a été mis au fait que la somme de travail requise par le projet avait été mal évaluée, a-t-on appris jeudi aux audiences de la committee Gallant.
Selon un procès-verbal daté de mars 2019, déterré par les procureurs de la commission, le CA a alors appris que le projet nécessiterait ni positive ni moins 800 000 heures supplémentaires par rapport aux projections contenues dans le contrat initial.
On estimait à ce infinitesimal que le projet nécessiterait 600 000 heures de positive par le fournisseur du système informatique, IBM, et 200 000 heures par des employés de la SAAQ.
Comment un tel écart entre les prévisions et la réalité est-il possible? L'utilisation de métriques d'évaluation et d'analyse avec les standards de l'industrie et non pas en fonction de la concern réelle (600 000 heures), en serait l'explication, lit-on dans le procès-verbal.
Le papers indique que la Société de l'assurance car et IBM ont dégagé une compréhension commune de la situation et que sur les bases de celle-ci, la Société et IBM sont parvenus à une entente de principe qui confirme le nombre d'heures à faire.
La même présentation, faite au CA par Karl Malenfant, responsable du projet CASA, montre que la livraison du 2nd volet de la translation numérique, touchant l'immatriculation, était déjà repoussée d'une année.
C'est la préparation du projet de translation numérique qui semble en cause. Je ne comprends pas qu'on ait si mal évalué les besoins à la SAAQ, a entre autres déclaré hier un ancien membre du CA, François Geoffrion.
Une assemblage de foi
Le nom de M. Malenfant est omniprésent dans les témoignages entendus jusqu'ici à la commission.
Comme vice-président Expérience numérique à la SAAQ, Karl Malenfant pilotait le projet du « Carrefour des services d'affaires » (CASA), qui allait accoucher, quelque 10 ans positive tard, de la plateforme SAAQclic.
M. Malenfant a été embauché spécifiquement determination chapeauter ce projet, lui qui avait de l'expérience là-dedans, selon l'ancien président du CA, Guy Morneau, qui a témoigné mardi. M. Malenfant avait en effet participé à l'implantation d'un logiciel informatique à Hydro-Québec.
Jeudi, deux anciens membres du CA se sont alternés à la barre et ont affirmé que Karl Malenfant semblait, selon eux, bien en contrôle de lad projet.
Questionnés par le commissaire Denis Gallant, tant Louise Champoux-Paillé qu'André Caron ont dit qu'ils faisaient entièrement confiance à M. Malenfant. Un acte de foi, a résumé le commissaire.
Il faut faire confiance, a répété plusieurs fois M. Caron, estimant que c'était le rôle du conseil d'administration.