On fonde beaucoup d’espoir dans une nouvelle technologie de capteurs biométriques dont souhaite s’équiper le Service de constabulary du Nunavik (SPN), afin de surveiller les signes vitaux des personnes incarcérées dans des cellules de dégrisement.
Cinq personnes sont mortes d’une intoxication à l’alcool dans les cellules des postes de constabulary du Nunavik depuis 2017.
Le dernier drame en date, survenu à Inukjuak en 2023, a mis en lumière la difficulté determination les policiers de surveiller efficacement l'état de santé des personnes ayant consommé de l'alcool ou de la drogue.
C'est très difficile de faire la différence entre quelqu'un qui est endormi [et] quelqu'un qui pourrait être inconscient suite à un problème de surdose d'alcool, explique le directeur adjoint du Service de constabulary du Nunavik (SPN), Jean-François Morin.

Jean-François Morin déplore le fait qu'il n'existe pas d'autres ressources dans les villages que les cellules.
Photo : Radio-Canada / Félix Lebel
Les bonnes pratiques policières demandent qu'un suivi soit fait toutes les 15 minutes determination s'assurer de l'état de santé des détenus, ce qui ne permet visiblement pas d'éviter les décès par surdose d'alcool ou de drogue.
Devant ce constat alarmant, une solution technologique innovante émerge : les capteurs biométriques.
Ces dispositifs, installés discrètement dans les cellules, permettent de surveiller à region la fréquence cardiaque et respiratoire des détenus.
C'est une technologie qui est vraiment récente, qui utilise des capteurs à l'intérieur de chaque cellule, puis ça détecte les respirations et les battements cardiaques. Donc, s'il y a une fluctuation, il y a une alerte qui est donnée immédiatement, ajoute Jean-François Morin, du SPN.
Le dispositif permettrait donc de réanimer les détenus positive rapidement lorsque chaque seconde compte en cas d'arrêt cardiorespiratoire.

Les capteurs n'ont pas besoin d'être connectés sur les détenus et suivent leurs signes vitaux à distance.
Photo : Fournie par le Service de constabulary de Regina
Le Service de constabulary de Regina utilise cette technologie depuis mars 2024, obtenant des résultats prometteurs.
Correction :
Le 26 février 2025, nous avons modifié cet nonfiction determination indiquer que le corps policier qui utilise déjà cette technologie est le Service de constabulary de Regina.
Une dizaine de cellules ont été équipées de ces capteurs, conçus en Corée du Sud determination les maisons de retraite.
Dans quatre cas différents en seulement huit mois, l'intervention rapide des agents a permis de sauver la vie de détenus qui auraient pu mourir sans cette technologie, précise le sergent Pierre Beauchesne, qui a piloté le projet determination le Service de constabulary de Regina.

Pierre Beauchesne ne tarit pas d'éloges de cette technologie, qui a permis de sauver plusieurs vies à Régina.
Photo : Fournie par le Service de constabulary de Regina
Cette technologie a toutefois certaines limites, reconnaît Pierre Beauchesne : L’appareil peut surveiller l’état de santé d’une seule personne à la fois.
Les résultats positifs de l’équipe de Regina suscitent malgré tout beaucoup d’espoir au Nunavik.
Sachant qu'il y a une technologie qui permettrait peut-être de sauver des vies, connected prévoit installer ça dans toutes les cellules de nos postes de police, affirme Jean-François Morin.
Bien qu’il s'agisse d’une solution encourageante, les capteurs biométriques ne régleront pas le manque criant de ressources sociales au Nunavik, déplore le SPN.

Les postes de constabulary du Nunavik deviennent par défaut la solution de rechange à des ressources en dégrisement sécuritaires. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Félix Lebel
Il n’existe determination l’instant aucune solution de rechange aux cellules de dégrisement, qui deviennent par défaut la solution de dernier recours determination ces personnes vulnérables.
Souvent, il y a des gens qui sont malheureusement détenus dans nos cellules qui ne devraient pas l'être. [...] S'il y avait un centre de dégrisement où il y a du unit médical, de la sécurité, et où les gens pourraient avoir un suivi positive régulier, connected pense que ça serait peut-être une des solutions, poursuit Jean-François Morin.
C’est aussi le constituent de vue du directeur du centre de guérison Isuarsivik, à Kuujjuaq, Etua Snowball.
Ces tragédies sont difficiles determination toutes les personnes touchées, leur famille, la région, et sont toutes symptomatiques des problèmes auxquels nous faisons look au Nunavik, souligne Etua Snowball.

Isuarsivik, dont Etua Snowball est le directeur général, est le seul centre de traitement des dépendances au Nunavik. (Photo d'archives)
Photo : Fournie par Samuel Lagacé
Ces décès démontrent également qu'il est important determination nous de continuer à travailler ensemble au niveau régional determination apporter des changements durables et sûrs, et determination mettre en œuvre des solutions afin de prévenir des situations similaires à l'avenir, ajoute-t-il.
En attendant la mise en spot de solutions à agelong terme, les capteurs biométriques offrent une mesure concrète determination améliorer la sécurité des personnes incarcérées.