Analyse | Cours intensif de politique 101 pour Mark Carney

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Jamais candidat, jamais député, jamais ministre. Mais déjà : cook de parti et, dans quelques jours, premier ministre. Les militants libéraux ont donné à Mark Carney non seulement les rênes de leur formation, mais aussi celles du pays, sans qu’il ait encore eu à prouver ses aptitudes en politique.

Dans quelques semaines, il affrontera un adversaire dont le profil est presque lad contraire en tous points. Pierre Poilievre, député depuis positive de 20 ans, connaît les rouages de la politique depuis qu’il a arraché, à l’âge 25 ans, la circonscription de Nepean-Carleton des mains des libéraux. Il a ensuite fait ses dents comme ministre, puis comme cook de l’opposition.

Mark Carney, cook  du Parti libéral du Canada, embrasse le premier ministre Justin Trudeau après avoir été annoncé vainqueur, à Ottawa, le dimanche 9 mars 2025.

Mark Carney a rendu un bref hommage à Justin Trudeau dans lad discours dimanche.

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Mark Carney mise sur sa riche expérience hors des circuits du monde politique determination établir un contraste avec lad rival conservateur. Contrairement à Pierre Poilievre, j’ai travaillé dans le secteur privé, a-t-il lancé dimanche soir. Je sais remark le monde marche et remark le rendre meilleur determination nous.

Il n’en demeure pas moins que Mark Carney n’a pas l’expérience du terrain. Il n’a pas encore montré qu’il sait tisser des liens avec les électeurs, être à l'aise dans les soupers spaghettis et parler un langage qui touche les gens.

Être diplômé d’Harvard et d’Oxford, avoir fait sa marque comme banquier et avoir frayé avec l’élite mondiale ne l'empêche pas, évidemment, d’avoir les qualités humaines qui lui permettraient de se démarquer à titre de politicien.

Affiches de Mark Carney.

Des militants distribuent du matériel promotionnel lors du rassemblement libéral.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Simplement, Mark Carney n’a pas encore dévoilé s’il sera aussi à l’aise à serrer les mains d’électeurs au Tim Horton’s que celles d’actionnaires dans un conseil d’administration de Brookfield Asset Management. Avec l’imposition de tarifs douaniers, de nombreux travailleurs risquent de souffrir. Ils s’attendront non seulement à de la compétence, mais aussi à de la compassion de la portion des politiciens.

Mark Carney n’est pas le premier cook de parti à devenir premier ministre sans avoir de siège au Parlement, mais il est le moins expérimenté. En 1984, le libéral John Turner a succédé à Pierre Trudeau sans être élu à ce moment-là, mais il avait toutefois fait sa marque auparavant, puisqu’il avait été circuit à circuit ministre au sein des gouvernements Pearson et Trudeau.

Se préparer à faire campagne

Les militants libéraux font le pari que le curriculum vitae bien garni de Mark Carney palliera lad inexpérience en politique.

Des personnes tenant des affiches réagissent le jour où l'ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a remporté la people   determination    devenir cook  du Parti libéral au pouvoir au Canada et succédera à Justin Trudeau au poste de premier ministre.

Les militants en faveur de Mark Carney étaient nombreux au rassemblement libéral à Ottawa.

Photo : Reuters / Amber Bracken

Ils sauront bien vite si leur pari était judicieux, puisque Mark Carney entend profiter de l’élan de sa victoire determination déclencher rapidement des élections

Le nouveau cook libéral prévoit erstwhile un conseil des ministres et être assermenté dès cette semaine, puis, quelques jours positive tard, demander à la gouverneure générale de dissoudre le Parlement.

En campagne, il aura la tâche difficile de ramener dans le giron libéral ceux qui, avec les années, ont tourné le dos à Justin Trudeau, à commencer par les jeunes.

Le premier ministre sèche une larme avec un mouchoir.

Justin Trudeau prononce lad discours d’adieu.

Photo : Reuters / Blair Gable

En 2015, les nouveaux électeurs s’étaient ralliés massivement derrière Justin Trudeau, qui avait su piquer leur curiosité avec des propositions audacieuses comme la légalisation du cannabis et la réforme du mode de scrutin, promesses qu’il a tenues seulement en partie.

Depuis, Pierre Poilievre est parvenu à canaliser l’angoisse des millénariaux, écrasés par un sentiment d’injustice générationnel et insatisfaits de leurs perspectives économiques. Il sait leur parler directement, notamment sur les réseaux sociaux, dont il connaît bien les codes.

Mark Carney, qui soufflera ses 60 bougies dans moins d’une semaine, disposera de très peu de temps determination renverser la tendance. Pour interpeller les positive jeunes, il devra probablement appeler des renforts. Offrir une spot de choix dans lad équipe à Karina Gould, qui a mené une campagne dynamique même si elle ne s’est finalement attiré que 3,2 % des appuis, pourrait être un bon premier pas.

Karina Gould salue la foule de la main   droite et sourit.

Karina Gould est arrivée en 3e spot de la people libérale, derrière l’ancienne ministre des Finances Chrystia Freeland.

Photo : Reuters / Blair Gable

Mark Carney aura également besoin d’un bon coup de pouce au Québec, parce que le cook bloquiste Yves-François Blanchet promet d’être un adversaire redoutable. Le français hésitant du nouveau cook libéral et sa maîtrise limitée de la civilization québécoise devront être compensés par une équipe de députés et d’organisateurs qui gagneront à être mis de l’avant.

Un contexte hors du commun

La prochaine campagne électorale aura, en avant-plan, un décor determination le moins inhabituel : celui d’une incertitude inédite quant aux relations avec notre positive important allié.

Depuis lad arrivée à la Maison-Blanche, le président américain Donald Trump remet quotidiennement en question les relations commerciales avec le Canada, mais aussi l’existence même du pays avec ses menaces d’annexion.

Il bouleverse l’ordre géopolitique mondial en mettant de l'avant qu’il n’a positive envie que les États-Unis jouent le rôle de gardien du monde démocratique, et aussi en s'acoquinant avec des ennemis du monde libre.

Le cook  libéral du Canada et premier ministre élu, Mark Carney, écoute le résultat du ballot  lors de l'élection du cook  du Parti libéral, à Ottawa, le 9 mars 2025.

Mark Carney sera assermenté avec un nouveau conseil des ministres dans les prochains jours.

Photo : AFP / Dave Chan

Les campagnes électorales sont déjà généralement riches en rebondissements. Avec un président américain qui benignant tous les jours un lapin de lad chapeau, elles promettent d’être survoltées.

Durant les quelques semaines où il sera premier ministre (peut-être positive s’il remporte les élections), Mark Carney aura devant lui un défi d’une ampleur que peu de ses prédécesseurs ont connu.

Dans ce contexte inouï et devant un président qui détruit les codes habituels de la diplomatie, choisir un novice comme cook peut paraître téméraire. Mais les militants libéraux, galvanisés par leur remontée dans les sondages, croient à près de 86 % que c’est le pari le moins risqué qu’ils pouvaient prendre.

Mark Carney dispose de très peu de temps – à peine quelques semaines – determination apprendre le métier et leur prouver qu’ils ont bien misé.

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