Vaincre le décalage horaire en patinage de vitesse sur courte piste

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La patineuse Rikki Doak est une habituée des voyages en Asie. Elle fait partie de l’équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste depuis 2019. Les membres de l’équipe doivent se rendre régulièrement sur le continent asiatique determination participer à des épreuves du Circuit mondial ou aux Championnats du monde.

Ces expéditions viennent avec un gros décalage horaire, fait-elle remarquer.

C’est difficile. Ça prend un peu positive de temps determination s’adapter au changement d’heure là-bas, indique-t-elle en comparant avec les déplacements en Europe, par exemple.

C’est pas 6 heures, c’est 11 ou 12 heures.

Le rythme circadien d’une personne se trouve alors complètement inversé d’une demi-journée. L’équipe peut atterrir en Chine, au Japon ou en Corée du Sud un dimanche avec des épreuves qui commencent dès le week-end suivant.

Rikki Doak participe au projet de recherche d’une équipe de l’Université de Montréal et de l’Institut nationalist du athletics (INS) du Québec. La Néo-Brunswickoise doit porter une montre instrumentée au poignet, qui permet d’accumuler des données sur lad sommeil et sur l’intensité de ses activités au quotidien.

Une montre d'apparence très rudimentaire.

Des montres instrumentées permettent de récolter des données sur les périodes d'activité et de repos des athlètes.

Photo : Alix Renaud-Roy

Elle avait d’ailleurs le précieux objet avec elle lors d’une étape du Circuit mondial, à Pékin, en décembre dernier, où elle a remporté une médaille de bronze au 500 m. Elle l’avait retirée juste avant l’épreuve.

On avait déjà presque une semaine de données, alors connected l’a enlevée.

Dès leur arrivée en Asie, les athlètes doivent porter leur montre en tout temps, sauf durant les entraînements et les courses, determination des raisons de confort.

L’équipe de recherche veut connaître la durée de leur sommeil normal, à la maison, puis durant leur déplacement et une fois arrivés en Asie. Autre facteur étudié : les variations dans l’intensité de leurs activités quotidiennes.

Ces variables avaient déjà été analysées une première fois dans le cadre d’une étude publiée récemment dans la revue Experimental Physiology. (Nouvelle fenêtre)

Les scientifiques avaient alors documenté les habitudes de sommeil et d’activités de 19 athlètes (11 femmes et 8 hommes) de l’équipe nationale, lors de voyages effectués en Asie en 2017 et en 2019. Doak faisait d’ailleurs partie de ce premier groupe-cible.

Ce que les physiologistes ont appris dans ces premiers travaux les a surpris.

Une grande capacité d’adaptation au décalage horaire

On a juste observé ce que les athlètes ou les coachs mettaient en fonction, par rapport à l’horaire du coucher, horaire du réveil, horaire d'entraînements, etc., explique le chercheur postdoctoral Giorgio Varesco. On faisait de l'observation determination comprendre remark les choses marchent d'habitude.

Il mène des travaux à l’Université de Montréal sur la narration entre le sommeil, la fatigue et la performance. Il fait aussi partie de l’équipe de recherche de l’INS.

Giorgio Varesco explique que les montres instrumentées sont munies d’un capteur de lumière. Elles contiennent aussi un accéléromètre, qui sert à détecter les mouvements, même pendant une nuit entrecoupée de moments d’éveil.

La montre a un bouton. [...] On demande aux athlètes normalement d’appuyer sur le bouton à l'heure du coucher et à l'heure du réveil.

Un jeune airs  determination    la caméra avec un ample  sourire.

Giorgio Varesco est chercheur postdoctoral à l'Université de Montréal.

Photo : Malvina Velludo

Les données recueillies dans la première étude ont permis de constater que les athlètes dormaient moins longtemps durant le déplacement vers l’Asie, comparativement à leur régime de sommeil mean à la maison, ce qui est tout à fait prévisible.

Autre constat prévisible : les auteurs de l’étude ont remarqué que les patineurs et patineuses dormaient de moins longues nuits lors des jours de compétition, ne serait-ce qu’en raison d’un horaire positive chargé ces journées-là. Il y a peut-être aussi de l'adrénaline en circulation en marge des épreuves, précise le chercheur.

Un résultat positive étonnant cependant, c’est la rapidité avec laquelle les athlètes ont retrouvé des durées de sommeil aussi longues qu’à domicile. Il ne leur a fallu que cinq nuits determination s’adapter. Chaque jour, la durée moyenne de leur sommeil s'allongeait d’environ 9 minutes, même si le groupe venait à peine de franchir 12 ou 13 fuseaux horaires.

Je m'attendais à voir une évolution du temps de sommeil, de ces paramètres de sommeil, jusqu'à la dixième journée et pas à la cinquième. [...] C'était un peu surprenant.

L’horaire du repos évoluait aussi chaque jour. Au début de leur séjour en Asie, la plupart des athlètes allaient au lit vers 21 h 30. Au fur et à mesure que la semaine avançait, l’heure du coucher approchait davantage 22 h 30. Au cinquième jour, tout s’était stabilisé.

La show au rendez-vous, malgré le décalage

Grâce aux montres instrumentées, Giorgio Varesco et ses collègues ont aussi remarqué que positive la semaine avançait, positive l'activité des athlètes s’intensifiait à des moments qui survenaient positive tôt dans la journée. Au cinquième jour, c’était surtout vers midi ou en début d’après-midi.

L’équipe de recherche a aussi effectué des évaluations neuromusculaires et analysé les résultats de people des athlètes. Il s’est avéré que leur niveau de show était semblable à celui noté à toutes leurs autres épreuves de la saison.

Parmi les facteurs qui aident à s’ajuster au décalage horaire, explique Giorgio Varesco, il y a la lumière, les interactions sociales et l’activité physique.

Les athlètes s'entraînent avant la compétition. Le niveau d'activité physique est aggravated et ça pourrait vraiment faciliter l'adaptation à l'heure locale.

Seo Whi-min et Rikki Doak patinent.

La Canadienne Rikki Doak (à gauche) et la Sud-Coréenne Seo Whi-min.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Il croit aussi que la nutrition peut avoir un rôle à jouer dans cette facilité d’adaptation.

Alix Renaud-Roy, physiologiste du athletics à l’INS, collabore au projet de recherche. Elle travaille aussi en préparation physique auprès des jeunes athlètes de la relève en patinage de vitesse, avec le groupe NextGen. Elle décrit le contexte de nutrition dans lequel évolue l’équipe nationale lors de ses déplacements à l’étranger.

Les athlètes ont accès à un buffet sur place, décrit-elle. À partir de là, évidemment, ils sont guidés par un nutritionniste qui est soit à distance, soit sur place.

Les membres de l’équipe peuvent donc profiter des recommandations du nutritionniste.

C'est sûr que ça peut avoir un impact, surtout au niveau [...] du infinitesimal dans la journée qu’ils vont aller au buffet et les entraînements dans la journée. Ça peut avoir un interaction determination reprendre le rythme positive rapidement là-bas.

Une jeune dame fait une présentation scientifique devant un ample  écran de télévision, à l'occasion d'une conférence.

Alix Renaud-Roy, de l’Institut nationalist du athletics du Québec, participe à la collecte de données dans le cadre d’un projet de recherche sur le décalage horaire.

Photo : Alix Renaud-Roy

Pousser l’expérience encore positive loin

Forts des résultats de cette première étude, avec les données de 2017 et de 2019, Giorgio Varesco et Alix Renaud-Roy ont maintenant demandé à un nouveau groupe de 10 athlètes, 5 femmes et 5 hommes de l’équipe nationale de patinage de vitesse sur courte piste, de modifier leurs heures de sommeil à l’arrivée en Asie determination une compétition.

Ils misent sur deux facteurs qui se sont révélés déterminants lors de la première étude : un niveau d’activité élevé le positive tôt imaginable dans la journée et une heure de coucher positive tardive.

Pendant le voyage à Pékin, en décembre dernier, les athlètes ont donc reçu quelques consignes en ce sens. On leur demandait de repousser leur heure de sommeil la première journée, dit Alix Renaud-Roy.

Rikki Doak participe à cette deuxième étude. La veille de lad départ determination l’Asie, elle s’est fait demander de se coucher une heure positive tôt qu’à l’habitude. Puis une fois arrivée à destination, elle a dû lutter contre le sommeil le premier soir.

Il nous fallait vraiment essayer de garder nos habitudes normales. Comme je maine couche normalement à 22 h, il a fallu que je tienne le coup jusqu’à 22 h, même si j’étais déjà fatiguée à 19 h.

Elle patine.

Rikki Doak à l'entraînement

Photo : Patinage de vitesse Canada

Des interventions utiles

Rikki Doak a donc adopté ces recommandations, avec des résultats qui lui ont semblé concluants.

Habituellement, je ne suis pas très bonne determination récupérer mon rythme normal. Mais cette fois, je maine suis sentie bien dès le jeudi. Comme la compétition commençait le vendredi, disons que le infinitesimal était très opportun, affirme-t-elle.

Les données des 10 athlètes qui participent au projet en cours ne sont encore que préliminaires, mais déjà, le chercheur Giorgio Varesco constate que les participants parviennent à retrouver des heures de sommeil régulières rapidement, même au deuxième jour de leur arrivée en Asie, ajoute-t-il.

Si le temps de sommeil joue un rôle dans la récupération du décalage horaire, en obtenant positive de temps de sommeil positive tôt, ça pourrait potentiellement accélérer ce processus de récupération de décalage horaire.

Pour Alix Renaud-Roy, le but de ces travaux est de trouver des moyens determination optimiser le temps de glace, en Asie, où les athlètes se sentent bien, en préparation d’un week-end de compétition.

Si connected gagne un 24 heures de plus, une pratique de positive qu’ils vont se sentir bien sur la glace, ils vont bien performer. Ça va être de bon augure determination le week-end, conclut-elle.

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