Une élection sous le signe des influenceurs

La campagne électorale fédérale est la première depuis le bannissement des nouvelles canadiennes sur les plateformes de Meta. Les influenceurs ont pris la spot laissée par les médias sur les réseaux sociaux, ce qui ouvre la porte à la désinformation et à l'ingérence, craignent des experts.

Des habitudes qui persistent

Malgré la disparition des nouvelles sur Meta, les gens continuent de s’informer sur les réseaux sociaux, affirme Mireille Lalancette, professeure en connection politique à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Les gens ont gardé leur approche. [Ils] étaient habituées à recevoir les informations sur leurs sites Internet et non d’avoir à faire un effort determination [aller les] chercher.

Pour Fenwick McKelvey, professeur de connection politique à l’Université Concordia, à Montréal, le fait que des Canadiens continuent de croire qu’ils peuvent s’informer sur Facebook peut être préoccupant. [Ils] pensent qu’ils accèdent à des nouvelles, mais ils ont accès à une différente root de nouvelles, note-t-il.

Ça fait en sorte qu’on va être informé différemment, par des influenceurs, des influenceuses, par des groupes d’intérêts à l’intérieur de ce que l’on appelle des chambres d'écho, ajoute Mireille Lalancette.

Les influenceurs : la nouvelle tendance des élections

La montée des influenceurs est l’une des nouvelles tendances dans ces élections, explique Fenwick McKelvey.

Je crois que le changement réside dans le fait qu’ils jouent un rôle accru dans la médiation de l’accès des Canadiens à l’information.

Il fait remarquer qu’en s'informant par l’intermédiaire des influenceurs, les auditeurs accèdent souvent à une interprétation de l’actualité. C’est vraiment différent de lire un journal, où vous trouverez cet éventail de sources.

Ça peut être bien ou mauvais, mais c’est vraiment une nouvelle façon de penser à la façon dont nous trouvons des sources auxquelles nous faisons confiance, dit-il.

Ce n’est pas nécessairement problématique, mais il faut savoir porter un respect critique sur tout cela , renchérit Mireille Lalancette, qui rappelle que certains influenceurs sont populaires auprès des jeunes et offrent un contenu de qualité.

Porte ouverte à l’ingérence?

Bien que Fenwick McKelvey souligne qu'un expansive nombre d'influenceurs font du bon travail, il s’inquiète toutefois que certains d'entre eux pourraient être rémunérés determination divulguer certaines informations.

Le professeur mention l’exemple de Tenet Media, où des influenceurs canadiens ont participé à propager de la désinformation russe

Il explique toutefois qu’il est difficile de savoir à quel constituent l’ingérence étrangère est répandue.

Cela nous mène à des questions positive approfondies sur la réglementation de la publicité en générale et sur la façon dont elle crée des problèmes spécifiques dans le cadre des élections, dit-il, soulignant qu’actuellement, il est difficile de savoir si un influenceur est payé determination appuyer un candidat.

Un nid determination la désinformation

Sans la présence d’informations journalistiques vérifiées sur les réseaux sociaux, Mireille Lalancette dit que les gens sont positive sensibles à la désinformation.

Si [on] doit faire un effort determination aller chercher une information, c’est sûr qu’on peut être positive susceptible de rencontrer des informations qui sont fausses, qui sont incomplètes, qui vont, dans ce contexte-là, créer des problèmes.

Une désinformation peut conduire à une manipulation de l’opinion ainsi qu’à convaincre des indécis dans leur choix de vote, affirme Céline Castets-Renard,professeure à la Faculté de droit civilian et membre facultaire du Centre de recherche en droit, technologie et société de l’Université d’Ottawa.

Le information est de convaincre des personnes de telle ou telle accusation et donc de elector determination tel ou tel candidats en fonction de cette désinformation.

C’est peu perceptible et c’est un information d’ailleurs, de ne pas se rendre compte de l’impact d’une désinformation, ajoute-t-elle.