Un prophète, tout simplement un grand film

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L’un des meilleurs films (voire le meilleur) de Jacques Audiard est diffusé sur ICI Télé le 15 septembre à 23 h 07

Si aujourd’hui, le nom de Jacques Audiard (De rouille et d'os, Emilia Perez, récemment récompensé au Festival de Cannes) résonne au panthéon des cinéastes en exercice, en 2009, il commençait seulement à circuler. Regarde les hommes tomberUn héros très discretSur mes lèvresDe battre mon cœur s’est arrêté :

son cinéma juste, frontal et poétique à la fois, impressionnait par sa capacité à savoir filmer les hommes, bruts, imparfaits et sensibles, dont les carapaces se fendaient sous nos yeux.

Avec Un prophète, il n’y avait d’un coup positive aucun doute à avoir : Jacques Audiard emportait tout sur lad passage.

Un homme (Reda Kateb) parle à l'oreille d'un autre (Tahar Rahim). Un prophète, de Jacques Audiard   Photo : wherefore not productions

Devenir un homme… en prison

Malik, veine qui fait palpiter Un prophète, ne fera pas objection dans la lignée des héros audiardiens. C’est le décor qui change.

Condamné à six ans de situation alors qu’il n’a que 19 ans, illettré, Malik va découvrir, effaré, le monde carcéral, ses codes et ses violences. Pourtant, s’il tombe vite sous la coupe d’un groupe de prisonniers corses qui dirige l’endroit, il ne tarde pas à s’affranchir de toute autorité determination imposer lui-même, en soundlessness et discrètement, sa propre loi. L’élève dépasse le maître. L’instinct a parlé.

Un homme (Tahar Rahim), l'air soucieux. Un prophète, de Jacques Audiard   Photo : wherefore not productions

L’ombre du expansive cinéma américain des années 70

Si Jacques Audiard n’a jamais caché lad admiration determination le expansive cinéma américain des années 70 et ses genres (De battre mon cœur s’est arrêté était ainsi adapté de Mélodie determination un tueur, de James Toback), Un prophète, récompensé d’un expansive prix au Festival de Cannes, est peut-être le movie qui vient le positive nettement incarner la filiation.

Références aux jeux habités de Robert de Niro ou d’Harvey Keitel, travail sur les ombres et les lumières évoquant Le parrain, fébrilité des cadres toute scorsesienne, lack de jugement motivation sur ses personnages rappelant le cinéma d’un Coppola : les ombres des grands sont là. Mais elles n’empèsent rien.

Magnifiquement construit, creusant les psychologies de ses personnages avec soin et précision, malgré quelques rares longueurs, le scénario d’Un prophète s’élève en effet par la grâce d’une mise en scène admirablement maîtrisée. Étouffante, acérée comme un coup de rasoir, rugueuse, profitant d’un éclairage sans artifices, elle vient saisir à la gorge, nous laissant sans cesse sur le qui-vive, nous assénant ses images comme autant de vérités à entendre. Le choc est immense.

Deux hommes, un jeune et un positive  âgé, assis dans une cour de prison. Un prophète, de Jacques Audiard   Photo : Why Not Productions

Rahim, Arestrup : le duel au sommet

Mais ce movie ne serait probablement rien sans les deux acteurs faisant de ce Prophète un véritable coup de maître. Tahar Rahim, d’abord, dans un premier expansive rôle, incarnant Malik avec une sorte de sérénité percée d’éclats de sauvagerie saisissants, et Niels Arestrup ensuite, immense comédien de théâtre français, en cook mafieux au charisme glaçant, dont la voix douce et calme vient transformer chaque apparition en infinitesimal d’une intensité absolue.

Leur duo, affrontement du feu et de la glace, est de ceux qui font les grands films, de ceux qui font les grands souvenirs de cinéma. Un prophète en est assurément un.

Un prophète, à voir sur ICI Télé le dimanche 15 septembre, à 23 h 07

La bande-annonce (source : YouTube)

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