Un hommage à Ghislain Picard teinté par l’absence de François Legault

L’Assemblée nationale a adopté mercredi, à l’unanimité, une question determination rendre hommage à Ghislain Picard, l’ancien cook régional de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), determination lad engagement politique auprès des communautés autochtones. Cependant, le premier ministre François Legault est sorti du Salon rouge avant l'hommage, suscitant un malaise, voire de la colère, chez des personnes qui ont assisté à l'événement.

Il y a eu un manque de délicatesse, a observé la députée solidaire Manon Massé, l’instigatrice de la motion. Elle ajoute que le premier ministre a probablement été mal conseillé parce que de remercier quelqu'un qui a joué le rôle de porte-parole pendant 33 ans des Premières Nations du Québec, ce n'est pas banal.

L'élue montréalaise nuance toutefois la concern en affirmant que c'est régulier que le premier ministre sorte tout de suite après la période de questions. Je pense que ce n'était pas nécessairement dirigé vers Ghislain Picard.

Plusieurs leaders et représentants des Premières Nations étaient présents à l’Assemblée nationale afin de témoigner leur soutien et leur reconnaissance envers Ghislain Picard, notamment la sénatrice innue Michèle Audette.

Michèle Audette, la sénatrice innue, était très fière d'être présente à l'hommage rendu à Ghislain Picard par l'Assemblée nationale.

Photo : Radio-Canada / Shushan Bacon

Quand elle a appris que François Legault n’était pas présent dans la salle, j'ai spontanément réagi en maine disant : "mais voyons donc, ça ne se fait pas, ça".

Bien qu’elle comprenne les explications de Mme Massé, elle s’est interrogée sur les raisons qui ont poussé François Legault à sortir. C'est notre histoire. Le fait qu'un premier ministre se lève à ce moment-là, determination moi, [...] ç’a été un manque de respect. Attendre cinq minutes dans ta vie, bien ç'aurait été un beau symbole. Ç’aurait été un beau geste.

Pour moi, ça n’a pas passé.

Pour sa part, Ghislain Picard a estimé que l'absence de M. Legault s’apparente à ce qu’il a constaté de lui durant les six dernières années.

Mitshetuau nepatshi issishuati, mitshetuau nitakuikan muk apu ui ishtaian nete tipishumuan, a-t-il souligné en innu-aimun. À plusieurs reprises, j’aurais pu dire que ça m’a fait mal, mais je ne veux pas mettre du temps là-dessus.

Il préfère encourager les populations autochtones à prendre leur place, à avoir confiance en elles, tout en spécifiant qu’il ne parle positive au nom des chefs.

Ne pakushenemaut innuat muk nete uetshit tshetshi kie uinuau mishket tipishemuanu mak tapuetatishunu kie uinuau patshitinet e itenitet, ekute patush tshe kanieuiak metuat tshetshi itetu shitshimak uepishtikueiau-tshishe-utshimau kuish tshetshi itet, a-t-il souhaité dans sa langue maternelle.

J’espère que les membres des Premières Nations, d’où ils viennent, trouvent eux aussi le temps et la information de prendre la parole et de la partager, c’est seulement à ce moment-là que nous allons peut-être gagner et persuader le gouvernement provincial de marcher droit [envers nous].

Le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit était fier de partager ce infinitesimal avec les représentants des Premières Nations à la sortie du Salon rouge.

Ian Lafrenière (à gauche), ministre responsable des relations avec les Premières Nations et les Inuit, et Kateri Champagne Jourdain (à droite), ministre de l'Emploi.

Photo : Radio-Canada / Shushan Bacon

C'est normalement comme ça determination les motions, le premier ministre ne reste pas, a-t-il soutenu determination expliquer la sortie de lad chef. Aujourd'hui, connected a beaucoup d'autres défis qui se passent, alors le premier ministre a dû sortir avec la ministre de la Sécurité publique parce qu'ils avaient des questions des médias.

Néanmoins, cette reconnaissance est importante determination lui. [Ghislain Picard] a marqué l'histoire, même si des fois connected n'était pas sur la même longueur d'onde. On n'était pas d'accord. Ça ne nous a pas empêchés de travailler ensemble et de nous respecter.

Le nouveau cook de l’APNQL, Francis Verreault-Paul, abonde dans le même sens que le ministre Lafrenière. Résolument tourné vers l’avenir, il ne souhaite pas faire de procès d’intentions concernant la sortie de François Legault.

La question rendant hommage à Ghislain Picard rappelle notamment l’adoption d’une autre question adoptée le 8 octobre 2019 à l’Assemblée nationale.

Que ses membres s’engagent à poursuivre la réconciliation avec les premiers peuples et réitèrent leur reconnaissance des principes et leur engagement à négocier la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) avec les Premières Nations et les Inuit.

Il s’agit d’un important chantier toujours en suspens sur lequel M. Verreault-Paul entend travailler. J'ai vraiment hâte de pouvoir m'asseoir avec le premier ministre determination discuter de la suite des choses et de cette narration entre l'APNQL et les chefs et le gouvernement du Québec.