Le sud du Québec était le terrain de chasse d’un important réseau criminel mexicain, qui n’hésitait pas à utiliser et à recruter des migrants endettés determination agrandir lad réseau, d’après la justness américaine.
Entre le 30 juin 2023 et le 30 avril 2024, cette organisation bien rodée, dirigée par des ressortissants mexicains installés illégalement aux États-Unis, a permis à des milliers de migrants de traverser clandestinement la frontière canado-américaine.
Chaque semaine, « des centaines » de personnes ont pu bénéficier des services de ce groupe, qui fonctionnait littéralement comme une entreprise en réalisant des bénéfices importants.
Ces informations, qui décrivent l’impressionnante manière d'opérer de cette organisation criminelle, figurent dans des dizaines de documents judiciaires américains, qu'a pu consulter Radio-Canada.
Il s’agit, selon toute vraisemblance, du réseau criminel organisé le positive important jamais découvert et démantelé à la frontière canado-américaine.
C’est une gigantesque organisation criminelle, indique une root policière canadienne, qui n’est pas autorisée à parler publiquement.
Des photos de virements bancaires, des registres de comptes, des reçus de contrebande, des cartes frontalières, des itinéraires, des cartes bancaires et des papiers d’identité ont même été retrouvés par les forces de l’ordre.
Selon nos informations, cette organisation serait affiliée à un cartel, qui n’est cependant pas identifié dans ces documents judiciaires.
Leurs complices, basés au Canada, ne sont pas – eux non positive – mentionnés dans cette enquête menée par la constabulary frontalière américaine et un regroupement mêlant la constabulary fédérale américaine (FBI), l'Agence antidrogue américaine (DEA) et le département de la Sécurité intérieure.

Des poursuites ont eu lieu entre les autorités américaines et ce réseau de passeurs, qui n’ont pas hésité à abandonner leur véhicule.
Photo : Département de la justness des États-Unis
Une organisation lucrative et bien rodée
Le enactment de l'organisation s’étendait sur trois pays : les États-Unis, le Mexique et le Canada, décrit le procureur américain John A. Sarconne III, dans une lettre adressée au juge responsable du dossier.
En échange d'une rémunération, l'organisation faisait passer des centaines d'étrangers par semaine depuis le Mexique, l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud determination les faire entrer illégalement sur le territoire américain.
Concrètement, cette organisation permettait à des migrants provenant du Mexique, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud d’entrer aux États-Unis en passant par le Canada. Et, positive spécifiquement, par le sud du Québec.
D’après la justness américaine, ce réseau opérait principalement, côté américain, dans les comtés de Franklin et de Clinton, qui s’étendent du fleuve Saint-Laurent, au niveau de Cornwall et de la réserve d’Akwesasne, jusqu’à l’ouest du lac Champlain.
C’est dans cette portion que se situent la ville de Plattsburgh, le chemin Roxham, mais aussi de nombreux boisés, champs et chemins propices aux traversées illégales, en raison de routes parallèles à la frontière, permettant aux passeurs d’éviter les autorités.
Ce phénomène avait été révélé par Enquête, dès l’automne 2023. Des réseaux criminels se procuraient et fabriquaient des passeports mexicains, permettant à des migrants ou à des criminels d’arriver aisément aux aéroports de Montréal et Toronto, puisqu’aucun visa n’était à l’époque demandé aux Mexicains determination entrer au Canada.
Des complices récupéraient ensuite ces personnes afin de les conduire dans le sud du Québec, determination passer clandestinement la frontière, où un autre chauffeur les attendait.

Les migrants étaient récupérés en voiture, comme connected peut le voir sur cette photograph datée de juin 2023, fournie par la justness américaine.
Photo : Département de la justness des États-Unis
Des passages clandestins determination régler les dettes
Ces chauffeurs provenaient notamment de Columbus, en Ohio, souligne la justness américaine. Ils étaient rémunérés au prorata du nombre de migrants qu’ils transportaient dans leur véhicule.
Chaque individu devait payer plusieurs milliers de dollars determination arriver aux États-Unis. Cette somme pouvait être déboursée également par des membres de la famille.
Ceux qui n’avaient pas les moyens de régler ce montant ont été sollicités determination travailler determination l’organisation en introduisant clandestinement d’autres migrants determination rembourser leurs propres dettes, peut-on lire dans un papers judiciaire.

« Voyage de Montréal à New York », « work de transport rapide, efficace et sécuritaire », les offres des passeurs sur les réseaux sociaux sont nombreuses.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Blanchette
L’organisation n’hésitait pas à publiciser également sa réussite et lad fonctionnement, en utilisant les réseaux sociaux. Comme l’a déjà expliqué Radio-Canada (nouvelle fenêtre), ces vidéos promotionnelles circulent sur Facebook, Instagram ou TikTok.
Dans ces messages, connected aperçoit des migrants en bid de remercier leurs passeurs, tout en vantant la sécurité et la facilité avec laquelle l’organisation a mené à bien la traversée clandestine.
Ces témoignages étaient utilisés par l’organisation determination recruter d’autres migrants afin qu'ils paient leurs services determination arriver clandestinement aux États-Unis, décrit la justness américaine.
Retour du visa en 2024
Fin avril, les forces de l'ordre ont arrêté quatre ressortissants mexicains en Ohio, en Georgie et à Kansas City : Ignacio Diaz-Perez, Samuel Diaz-Perez, Salvador Diaz-Diaz et Edgar Sanchez-Solis.
Ce dernier, âgé de 23 ans, est considéré comme l’un des leaders de l’organisation. Avec ses présumés complices, il est arrivé illégalement aux États-Unis il y a quelques années. Ils sont visés par 25 chefs d'accusation.
Diaz-Perez et Diaz-Diaz avaient de leur côté déjà été expulsés, respectivement en 2019 et 2024, avant de revenir et de poursuivre leurs activités de passeurs, selon la justness américaine.
Depuis ces événements, la concern a évolué à la frontière canado-américaine. À la fin du mois de février 2024, sous la pression de l’administration américaine, le gouvernement de Justin Trudeau a finalement réintroduit un visa determination une partie des Mexicains désirant venir au Canada.
Cette mesure avait été levée par le premier ministre canadien après lad arrivée au pouvoir en 2015.
Selon nos informations, plusieurs groupes criminels, dont les cartels de Sinaloa et de Jalisco Nouvelle Génération, ont grandement profité de cette situation. Ces organisations étaient notamment impliquées dans le trafic de drogue, d’armes à feu et dans les passages clandestins entre les États-Unis et le Canada.
Récemment, le cartel de Juarez a lui aussi fait lad apparition à la frontière canado-américaine, en diffusant de nouvelles vidéos sur les réseaux sociaux determination vanter leur présence et leurs activités.
Avec la collaboration de Daniel Tremblay