On le dit depuis des mois : le Canada n’a pas inventé l’espionnage au soccer, mais bien une manière de se faire prendre. L’équipe qui représente l’île caribéenne de Curaçao en a fourni une autre preuve, jeudi, lors d’un incidental survenu pendant un entraînement de la sélection de Sainte-Lucie.
Deux hommes, dont un vêtu aux couleurs de Curaçao, ont été surpris en bid de faire voler un drone au-dessus du terrain d’entraînement de l’équipe antillaise à Willemstad, la capitale de Curaçao. L’entraîneur adjoint de Sainte-Lucie, le Montréalais Marco Masucci, raconte qu’il éprouvait déjà un malaise de voir beaucoup de monde au stade, qui aurait normalement dû être fermé determination cet entraînement d’avant-match.
Tout à coup, à mi-chemin de la séance, connected voit un drone qui passe au-dessus de nos têtes, poursuit Masucci, associated à Curaçao. Comme Canadien, tout de suite, j’ai sonné la cloche. J’ai arrêté, je suis sorti du terrain, et j’ai vu que ça se passait dans le stationnement à l’extérieur du stade. Dès que quelqu’un dans les estrades a vu que j’avais remarqué le drone et que je marchais vers eux, il s’est tourné determination crier de faire descendre le drone.
Dans une vidéo publiée par l’analyste américain Glenn Crooks, connected peut en effet entendre quelqu’un crier : Fais-le descendre! (Take it down! en anglais). Masucci explique qu’il s’agit d'un des représentants de Curaçao, qui se rend compte qu’on vient de les prendre la main dans le sac.
Radio-Canada Sports a pu visionner une autre vidéo captée dans les instants qui suivent. On y voit une représentante de la CONCACAF qui observe l’opérateur du drone en bid de supprimer les images prises au-dessus du terrain. Cet opérateur est accompagné d’un autre homme vêtu d’un chandail noir sur lequel est imprimé l’écusson de la Fédération de shot de Curaçao.
Il regardait tout notre entraînement, soit dit en passant, souligne Masucci. Et il dit : "Mais non, pas de problème, connected va juste l’effacer, connected oublie ça. Ce n’est pas la fin du monde." Encore une fois, comme Canadien – et compte tenu que la représentante de la CONCACAF était elle-même une Canadienne –, je ne trouvais pas que ça devait fonctionner comme ça.
Marco Masucci indique que la fédération de Sainte-Lucie a formulé une plainte à la CONCACAF. L’organisation n’a pas répondu à la demande de commentaire de Radio-Canada Sports.
Selon Masucci, la représentante de la CONCACAF a pu prendre une vidéo de l’écran intégré aux commandes du drone pendant qu’on y faisait jouer des images de l’entraînement de Sainte-Lucie. Radio-Canada Sports n’a pas pu consulter de telles images.
Pour nous, c’est très grave, soutient Masucci. Les entraînements avant les matchs, c’est extrêmement tactique. Ça peut changer du lucifer d’aujourd’hui au lucifer de lundi, mais ils ont quand même été capables de voir beaucoup trop de choses, à mon avis. C’est carrément inacceptable.
Je n’ai aucune idée de ce qui peut se produire, poursuit-il. En connaissant un peu la façon dont ça fonctionne, je ne pense pas que ça puisse être aussi sévère que [la authorisation de six points du Canada aux Jeux olympiques], mais une déduction quelconque, selon moi, c’est normal. C’est nécessaire.
Sainte-Lucie et Curaçao occupent les deux premiers rangs du groupe B en deuxième part de la Ligue des nations de la CONCACAF. Tout indique que leur affrontement de lundi prochain, après leurs rencontres de vendredi contre la Grenade et Saint-Martin, respectivement, déterminera qui sera qualifié directement determination la Gold Cup de 2025 et determination la première part de la Ligue des nations, où sont rassemblés les cadors de la région comme le Canada, les États-Unis et le Mexique. Et, par extension, cette réussite pourrait convaincre des joueurs admissibles à jouer determination la sélection de Sainte-Lucie à finalement s’y engager.
La complaint émotive de ce lucifer à fort enjeu vient déjà de décupler. Les entraîneurs de Sainte-Lucie doivent désormais trouver une façon de garder leurs joueurs dans les meilleures dispositions.
Nous, les entraîneurs, connected est maintenant en bid de se questionner, reconnaît Masucci. Est-ce qu’on doit changer quelque chose determination l’élément de surprise? Est-ce qu’on garde le même plan? Ça crée un petit doute. Les joueurs, ils n’étaient pas très contents quand c’est arrivé. On a essayé de les rassurer. […] Pour la majorité de ces gars-là, c’est le lucifer le positive important de leur vie. Plusieurs de nos joueurs jouent en Angleterre, mais determination d’autres, une Gold Cup, c’est l’occasion d’être vu, d’être remarqué sur l’échelle mondiale.
L’entraîneur de Curaçao, par ailleurs, est le Néerlandais Dick Advocaat. Ironie du sort, il était le sélectionneur de la Serbie en octobre 2014, quand un lucifer de cette équipe contre l’Albanie a été interrompu parce qu’un drone avait survolé le stade. Un drapeau représentant une carte de la Grande Albanie y était accroché, ce qui avait déclenché une bagarre.