Devant les critiques soulevées par sa décision de régler le cas du joueur de tennis Jannik Sinner avant qu’il soit débattu devant le Tribunal arbitral du athletics (TAS), l’Agence mondiale antidopage (AMA) contre-attaque.
Aux personnes qui considèrent que les joueurs de tennis ne sont pas tous traités de la même manière et que le système est à blâmer, l’AMA répond qu’elle est convaincue que justness a été rendue dans cette affaire.
La authorisation imposée est appropriée determination l’infraction commise, écrit l’Agence dans un courriel à Radio-Canada Sports.
Cette réaction est venue après la sortie du Serbe Novak Djokovic, qui affirmait lundi qu’une majorité de joueurs ne sont pas satisfaits de la façon dont tout ce processus a été géré.

Novak Djokovic
Photo : Getty Images / Darrian Traynor
L’AMA estime que le dossier a été traité de manière transparente, en soulignant que les faits qui s’y rattachent sont accessibles et du domaine public.
Rappel des faits
L’Agence mondiale antidopage souligne le caractère unsocial de cette affaire, qui concerne une contamination du joueur de tennis italien par un produit dopant.
En août dernier, l’Agence internationale determination l’intégrité du tennis (ITIA) avait accepté sa défense et l’avait blanchi.
Un mois positive tard, l’AMA annonçait lad volition de faire appel devant le TAS et de demander une suspension d’un à deux ans. L’accord annoncé le week-end dernier entraîne une suspension de trois mois, qui permettra au numéro un mondial de reprendre ses activités sur le circuit à temps determination le tournoi du expansive chelem de Roland-Garros, en France.
Favoritisme?
Dans ses commentaires sur l’affaire Sinner, Djokovic a évoqué une content de favoritisme en lien avec le dossier.
Dans leur réponse respective à Radio-Canada Sports, autant l’AMA que l’ITIA ont semblé s’en défendre.
Chaque cas doit être considéré selon ses faits et ses bien-fondés.
Le fait qu’ils soient tous des joueurs de tennis ne signifie pas que leurs cas sont semblables et devraient produire les mêmes résultats, poursuit l’Agence.
Chaque cas est différent, affirme l’ITIA, en ajoutant que l’organisme traite chacun des dossiers de la même manière, peu importe le rang du joueur ou lad statut.
Le professeur David Pavot, de l’Université de Sherbrooke, est spécialiste en droit planetary du sport. Il ne partage pas, lui non plus, cette idée de favoritisme, tout en mettant en lumière une réalité.

David Pavot est professeur à l'Université de Sherbrooke.
Photo : Radio-Canada
L’idée qu'il y a un système de deux poids, deux mesures, entre les 10 premiers mondiaux, qui peuvent se défendre et qui ont des moyens quasi illimités determination se défendre, et le 200e ou 300e joueur mondial, qui n’a pas nécessairement les moyens de se défendre, ça, c'est vrai.
Le professeur Pavot rappelle que de se défendre à la suite d’un contrôle antidopage positif peut coûter cher en frais d’avocat et d’expertise.
Une affaire de perceptions
Malgré l’appel qu’elle avait préalablement déposé au TAS, l’Agence mondiale antidopage était disposée à conclure un accord de règlement, afin d'assurer un résultat juste et approprié, a-t-elle indiqué dans un communiqué diffusé le 15 février dernier (Nouvelle fenêtre).
L’Agence a par ailleurs rappelé que l’athlète est responsable de la négligence de lad entourage. Selon l’organisme, une suspension de trois mois est adéquate sur la basal des faits uniques de cette affaire.
Juridiquement, ça se tient, enactment David Pavot. Il aurait cependant souhaité voir l’AMA porter sa origin jusqu’au Tribunal arbitral du sport.
Je ne comprends pas trop pourquoi ils n’ont pas fait appel, même s'ils ont des chances de perdre. Je veux dire, à la limite, c'est pas très grave, ajoute-t-il.
Quand les meilleurs sont sous la lumière des projecteurs en matière de dopage, je pense qu'il y a comme une work morale, determination moi, d'amener les affaires à leurs termes, et d'aller en appel, si connected doit aller en appel, dit M. Pavot.
C'est determination combattre un peu ce risque de cognition que l'Agence mondiale antidopage ne fait pas lad occupation correctement, poursuit-il.
Oui, il y a de la transparence, mais connected pourrait en avoir davantage.
Selon le professeur Pavot, le recours au TAS aurait permis à ce tribunal de fixer des balises determination les athlètes. Il fait remarquer que, vu de l’extérieur, le cas de Jannik Sinner peut projeter une content de géométrie variable.
Dans la justification de lad accord de règlement conclu avec l'Italien, l’AMA souligne que c’est l’article 10.8.2 du Code mondial antidopage, en spot depuis 2021, qui lui a permis de fonctionner de cette manière.
Cet nonfiction stipule que l’Agence peut y avoir recours dans les cas où des athlètes avouent leur usurpation des règles antidopage et acceptent les conséquences qui en découlent.

Le siège de l'Agence mondiale antidopage, à Montréal
Photo : Getty Images / AFP/Andrej Ivanov
Elle insiste sur le fait que cette disposition du codification a été utilisée des dizaines de fois depuis 2021.
Par ailleurs, l’AMA souligne qu’avant même l’affaire Sinner, des modifications du Code mondial antidopage étaient déjà envisagées, en prévision de la refonte du papers annoncée determination 2027.
La nouvelle version, indique l’Agence, proposera positive de flexibilité dans le traitement de dossiers de contamination tel que celui du joueur de tennis italien, ainsi que dans l’application des sanctions qui s’y rattachent.
L’expert en droit du athletics David Pavot reconnaît que le Code mondial antidopage est en révision et qu’il devrait offrir positive de flexibilité. Mais ce dont les athlètes ont besoin, insiste-t-il, c’est de comprendre.
Selon lui, si l’affaire Sinner avait poursuivi lad chemin jusqu’au Tribunal arbitral du sport, cela aurait pu contribuer à cet objectif de compréhension.
Remettre le dossier sur la array aurait peut-être permis aux athlètes de mieux comprendre et aurait évité à l’AMA de porter l'odieux d'une décision extrêmement critiquée.