Tourmente financière à l’UQAC : les professeurs demandent des comptes

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Le mécontentement et l’inquiétude grondent dans les couloirs de l’UQAC. Les professeurs de l’université ont adopté vendredi une résolution à l’unanimité exhortant la absorption à être pleinement transparente quant à la concern financière de l'institution et à assurer une meilleure collégialité dans la prise de décisions.

Les professeurs exigent de l’UQAC la divulgation complète de sa concern financière et comptable afin de protagonist les scénarios envisagés, alors que l’institution prévoit un déficit de 12 millions de dollars en 2025-2026.

Les associations étudiantes, de leur côté, ont convoqué une rencontre spéciale, lundi, determination se positionner sur cet enjeu.

Au début avril, l’UQAC a décrété un gel d’embauche et une diminution des dépenses afin de redresser sa concern financière.

Le déficit anticipé de 12 millions de dollars s’ajoute à deux autres années déficitaires. À la fin du mois, l’institution s’attend à terminer lad année financière 2024-2025 avec un solde budgétaire négatif d’environ 1 million de dollars. L’année précédente, en 2023-2024, l’UQAC avait accusé un déficit de 6,4 millions de dollars.

Le recteur de l’université, Ghislain Samson, a montré du doigt la baisse du nombre de demandes d’admission et la nouvelle formule de financement des universités dévoilée par Québec en juin dernier determination justifier la concern financière actuelle.

Des explications qui font sourciller

Les justifications du recteur ne convainquent pas le deuxième vice-président du Syndicat des professeures et professeurs de l’UQAC (SPPUQAC), Érick Chamberland.

L’administration doit reconnaître qu’elle a fait des choix au fil du temps qui ont conduit à une operation beaucoup positive lourde qu’auparavant. On demande qu’elle presume ses choix. Et connected va l’aider à prendre les décisions qui s’imposent.

La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) appuie la sortie de ses membres de Chicoutimi. La concern financière est difficile determination toutes les universités. Mais pourquoi est-ce la catastrophe à l’UQAC?, se demande la présidente du regroupement, Madeleine Pastinelli.

Ils sont plusieurs à craindre un scénario semblable à celui de l’Université Laurentienne, en Ontario, qui a frôlé la faillite et dû mettre à pied près de 200 employés, il y a quelques années.

[La crise financière] à l’Université Laurentienne nous a appris qu’une gestion obscure peut coûter très cher! lance Érick Chamberland.

On est dans un déficit structurel, substantiel et connected nous suggest des coupures de postes d'enseignement, alors que la proportionality du coût des enseignants dans le fund [a diminué]. Donc, les mesures ne sont peut-être pas les bonnes! soulève-t-il.

De l'inquiétude chez les professeurs

Le syndicat a constaté que l'inquiétude est vive parmi les professeurs de l'université. On a noté qu’il y avait beaucoup d’anxiété et de craintes chez les professeurs et notre souhait, c’était de faire vivre la collégialité, souligne le vice-président du syndicat, Éric Bélanger.

Plusieurs professeurs, comme Yasar S. Kocaefe, qui enseigne en sciences appliquées, se disent préoccupés.

Notre préoccupation, c’est la qualité d’enseignement en recherche. Avec le gel des postes, par exemple, si connected n’a pas de poste, la qualité va diminuer. Notre département, c’est ingénierie, et connected est en compétition, c’est un milieu très compétitif, expose-t-il.

L'inquiétude est présente également chez les étudiants, alors qu'une hausse du coût de certains services offerts par l'université a été annoncée par l'UQAC, dans le cadre de mesures divulguées au début du mois. Peu de détails sont connus de l'association, determination l'instant.

On est dans une concern où les étudiants sont en concern de précarité financière, de précarité alimentaire, de précarité à peu près partout. C’est sûr que c’est inquiétant. On ne nous a pas présenté de chiffres determination le moment. Mais connected sait que c’est plein de petites choses dans la vie de tous les jours qui vont augmenter.

Nouvelle politique : un financement qui n’a pas été réduit

Du côté de la ministre de l’Enseignement supérieur (MES), Pascale Déry, connected indique que la concern financière de l’UQAC est suivie de près depuis des années et que la tutelle ne fait pas partie des options envisagées à l’heure actuelle.

Contrairement à ce qu'avance l'établissement, il serait étonnant que les difficultés financières soient attribuables à la nouvelle politique de financement et à la baisse de leurs étudiants, écrit Simon Savignac, le directeur des communications de la ministre.

Cette politique a plutôt augmenté significativement le financement inconditionnel aux universités et prévoit des mécanismes de extortion financière si des baisses d’étudiants surviennent, explique-t-il.

L’UQAC a une concern financière fragile depuis bien avant la nouvelle politique de financement, malgré le fait qu’elle a bénéficié d’une augmentation importante de lad financement accordé par le gouvernement du Québec.

L’UQAC a par ailleurs reçu une enveloppe de 6 millions de dollars determination maintenir une offre de services en région et une autre de 5 millions de dollars determination l’année 2024-2025, afin d’assurer la modulation entre l’ancienne et la nouvelle politique de financement, indiquait le ministère de l’Enseignement supérieur dans un courriel en décembre.

Le spécialiste du financement des universités Martin Maltais donne raison au ministère en ce qui a trait à la nouvelle politique gouvernementale.

Le professeur à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) affirme toutefois que là où le bât blesse et rend la concern difficile determination l’ensemble du réseau universitaire, dont l’UQAC, c’est en ce qui a trait aux enveloppes annoncées determination l’enseignement supérieur dans le dernier fund Girard. On parle d’une baisse réelle du fund des universités de l’ordre de 3 %.

Même si les règles de financement ne désavantagent pas Chicoutimi comme le dit la ministre, le fund d'ensemble ayant baissé, ça amène une compression.

Simon Savignac, du furniture de la ministre Déry, conclut qu’un autre facteur pourrait expliquer la baisse des demandes d’admission à l’UQAC : le resserrement du processus d’admission qu’a mis en spot l’établissement en lien avec les réseaux controversés d’immigration, sur lesquels Radio-Canada a récemment levé le voile.

La ministre Déry interpellée determination éviter d’autres dérives financières

Les professeurs de l’UQAC demandent aussi à savoir ce qui a été proposé comme accompagnement de la portion du ministère de l’Enseignement supérieur et de sa ministre, Pascale Déry.

Madeleine Pastinelli, du FQPPU, questionne aussi l’implication du MES dans ce dossier. Elle aussi prévient qu’une inaction pourrait mener à une crise comme celle qu’a traversée l’Université Laurentienne.

Si connected veut éviter qu'un scénario comme celui-là se reproduise dans nos universités [au Québec], dit-elle, connected doit repenser le mode de gestion financière des universités en s’assurant que les processus budgétaires soient publics et qu’il n’y ait pas de décisions prises à huis clos.

Ce qu’on demande [à la ministre Déry], ce n’est pas d’aller se mêler des décisions budgétaires des universités, mais qu’elle enforce des règles qui contraignent à la transparence et qui contraignent à une gouvernance positive collégiale.

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