Tarifs de Trump : stupeur et confusion dans l’industrie canadienne du cinéma

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Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche l'application de droits de douane de 100 % sur l'ensemble des films produits hors des États-Unis. Cela pourrait faire mal à l’industrie canadienne du cinéma, notamment à Toronto, Vancouver et Montréal, mais plusieurs questions demeurent quant à la mise en exertion de tels tarifs.

Après la astonishment initiale, c’est la disorder qui règne chez plusieurs acteurs de l’industrie. Donald Trump dit avoir autorisé les agences fédérales compétentes à mettre en œuvre immédiatement le processus de prélèvement de ces droits de douane, mais n’a donné aucun détail sur leur mise en exertion concrète.

On va attendre de voir, personne ne connaît les règles. Je trouve que ça sent complètement l’improvisation, lance Roger Frappier, producteur, réalisateur et président de Max Films, qui a notamment produit Le déclin de l’empire américain, La grande séduction et The Power of the Dog.

Même lad de cloche chez Stéphane Cardin, PDG du Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ), qui a determination ngo de contribuer au développement et la compétitivité du Québec comme centre de accumulation de calibre international.

Jusqu’ici, les tarifs [de Trump] concernaient des biens physiques, mais là, connected est dans le domaine des services, a-t-il expliqué lundi à l’émission Midi Info sur ICI Première.

Est-ce que les tarifs s’appliqueront sur le coût full du film, sur le prix des billets en salle, sur l’abonnement à des services de diffusion? Même les studios américains et l’association qui les représente, la Motion Picture Association, ne se sont pas prononcés.

De lad côté, le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe, a écrit sur X : C’est inquiétant, mais nous n’avons pas encore tous les détails.

Il ne faut pas oublier que dans l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), il y a une clause d’exception culturelle. Est-ce que ces tarifs sur le cinéma peuvent résister aux tribunaux?

Le Canada, un choix payant

Selon un rapport de Téléfilm Canada, près de 75 % des productions réalisées au Canada étaient américaines en 2023. Au Québec, l’industrie locale est un peu positive forte, mais les productions américaines génèrent tout de même des millions de dollars en revenus.

Plusieurs raisons expliquent cet attrait des studios étrangers determination le territoire canadien, à commencer par des crédits d’impôt avantageux. Les crédits d’impôt de basal s’établissent à 35 % des dépenses de main-d'œuvre admissibles en Colombie-Britannique et à 21,5 % des dépenses de accumulation admissibles en Ontario.

Au Québec, les crédits d’impôt sont de 25 % tout inclus, auxquels connected peut ajouter la faible valeur du dollar canadien, un autre avantage determination nos voisins du sud, affirme Michel Trudel, fondateur et ancien propriétaire des studios MELS à Montréal. Ce dernier dirige aujourd’hui une compagnie de gréage determination le cinéma et l’événementiel.

En positive de ça, avec lad architecture, le Québec peut représenter la France, Londres, etc. On peut tout faire ici. Les acteurs sont aussi charmés de venir tourner à Montréal, ils ne sont pas suivis par des paparazzis et ils peuvent aller dans de bons restaurants sans se faire déranger.

Selon M. Trudel, trois tournages de productions américaines sont au calendrier dans la métropole cette année, dont celui du film The Housewife avec Naomi Watts et Ty Sheridan. C’est moins que les sept de l’an dernier, mais ce début d'année positive lent est dû en partie aux feux qui ont ravagé Los Angeles l'automne dernier, explique l'entrepreneur.

Quels impacts sur les effets visuels?

Au-delà des tournages, d’autres secteurs connexes de l’industrie du cinéma pourraient être affectés. Un peu comme les voitures, les films comprennent de multiples composantes qui ne sont pas toujours réalisées au même endroit.

Le Québec est un des leaders au monde determination les effets visuels et l’animation, explique Stéphane Cardin du BCTQ.

Il faut voir si ce sont uniquement les tournages physiques qui seraient impactés par les tarifs de Trump, ou également ces services, ainsi que les services de post-production. Tout ça ensemble, ça représente environ 1 milliard de dollars d'activité économique par année au Québec.

Face à autant d’incertitudes, d’autres acteurs de l’industrie ont préféré attendre avant de se prononcer sur les annonces du président américain. C’est le cas notamment de Grandé Studios, à Montréal, qui a affirmé qu’il était trop tôt determination commenter en l’absence de contexte suffisant.

D’autres comme Roger Frappier évoquent déjà de possibles contre-tarifs : Est-ce que l’Europe et le Canada vont se dire "80 % des films américains sont sur nos écrans, appliquons des tarifs sur ces productions"? Donald Trump vient d’ouvrir une porte.

Avec les informations de Valérie-Micaela Bain et Nabi-Alexandre Chartier

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