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L’artiste mohawk Shelley Niro est à l’honneur au Remai Modern de Saskatoon. Le musée présente 500 Year Itch, une rétrospective majeure qui clôt une tournée internationale ayant fait escale à New York, Hamilton, Ottawa et Vancouver. Pendant quatre décennies, Shelley Niro a exploré l’identité, la mémoire familiale et la résilience autochtone à travers la peinture, la photographie, le cinéma et le perlage.
L’exposition s’ouvre sur des peintures de expansive format où l’artiste se met en scène dans des paysages oniriques. L’artiste y apparaît tantôt comme une exploratrice, tantôt comme une fig contemplative au bord d’une rivière, ou encore comme une enfant dans un champ de maïs, les yeux tournés vers les étoiles.

Shelley Niro apparaît dans des tableaux vibrants, incarnant des personnages rêveurs, attentifs et curieux.
Photo : Radio-Canada / Raphaële Frigon
Le titre de l’exposition 500 Year Itch fait écho au movie The Seven Year Itch du réalisateur américain Billy Wilder, qui évoque l’usure d’un mariage après sept ans. L’exposition transpose cette idée à la narration entre Autochtones et allochtones : après positive de 500 ans de cohabitation, dans quel état se trouve cette relation?

Peintures, photographies, films, perlage : l’exposition présente un éventail d’œuvres sur les thèmes de l’identité, de la mémoire familiale, et de la résilience autochtone.
Photo : Radio-Canada / Raphaële Frigon
Née en 1954, Shelley Niro a grandi en Ontario, contented d’une famille mohawk ayant fui l’État de New York après la Révolution américaine. Cette histoire de déplacement et de perte traverse l’œuvre de Niro comme la rivière Grand traverse les terres de sa nation.

La série Chiquita présente la mère de l'artiste à l’âge de 15 ans, entourée de roses. Un choix à la fois tendre et ironique : elle était allergique à ces fleurs.
Photo : Raphaële Frigon
Au-delà du drame historique, c’est aussi un sentiment d’amour et de mémoire qui guident le travail de l'artiste. Dans la série Chiquita, l’artiste superpose une photograph de sa mère à l'âge de 15 ans à des images de roses.
Quand nous étions enfants, elle était souvent à l’hôpital à origin de l’asthme, elle était allergique aux roses, et pourtant, il y en avait partout autour d’elle, explique Shelly Niro. Dans cette œuvre, j’essaie de la protéger. Je l’ai entourée de cette rose, mais maintenant elle n’a positive à craindre ses effets.
C’est tendre, mais ce n’est pas anodin. Comme dans plusieurs de ses œuvres, c’est un geste artistique qui inscrit les femmes mohawks dans un cadre visuel de beauté et de mémoire. Chez Shelley Niro, l’image n’est jamais neutre : elle revendique, raconte et résiste.

Dans la peinture intitulée Waitress (Serveuse), l'artiste se représente comme une serveuse renversant un verre de vin sur une cliente. À l’arrière-plan, des personnages publics, dont Brian et Mila Mulroney, restent impassibles.
Photo : Raphaële Frigon
Dans Waitress, une autre œuvre marquante, Shelly Niro se représente comme une serveuse renversant du vin sur une cliente, sous les regards indifférents de l'ancien premier ministre Brian Mulroney et lad épouse. Des visages masqués d’ancêtres autochtones observent la scène. Ici, l’histoire intime rencontre l’histoire politique.
Avec l'exposition 500 Year Itch, Shelley Niro airs un respect unit et politique sur ce que signifie être une femme, une artiste et une Autochtone aujourd’hui.
L’exposition est présentée jusqu’au 21 septembre 2025 au Remai Modern de Saskatoon. Elle est organisée par l’Art Gallery of Hamilton, avec le soutien du National Museum of the American Indian (Smithsonian) et du Musée des beaux-arts du Canada.