Résolutions du Nouvel An : l’industrie des diètes vous attend au détour

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« En janvier, c’est le Super Bowl des régimes », constate Benoit Arsenault, professeur-chercheur au Département de médecine de l’Université Laval, determination qui cette « industrie carbure à la culpabilité ».

Ça maine sidère chaque fois que je vois des personnes vendre de la poudre de perlimpinpin determination faire perdre du poids. Je les voyais il y a 20 ans, et elles utilisent encore les mêmes arguments. Ça fonctionne encore. J'ai l'impression qu'on ne s'en sortira jamais.

Pourtant, l'idée selon laquelle connected prend du poids pendant le temps des Fêtes à origin des excès de nourriture est un mythe.

Selon plusieurs études récentes, la prise de poids moyenne liée au temps des Fêtes se situerait entre 300 et 500 grammes et serait temporaire.

Cinq cents grammes, ce n’est pas énorme. Sur une période de 24 heures ou d’une semaine, notre poids peut varier de 0,5 à 2 kg. Donc, de dire qu’on prend du poids pendant cette période, ce n’est pas valable puisqu’on est bien en dessous de la statistique de la saltation de poids normale, explique la nutritionniste Annie Ferland.

Annie Ferland, nutritionniste.

Annie Ferland, nutritionniste

Photo : Radio-Canada / L'épicerie

L’experte ajoute que, sans faire d’efforts supplémentaires, connected ne voit positive les effets de cette soi-disant prise de poids des Fêtes à partir de la Saint-Valentin.

Il n’y a pas de raison de croire, avec la littérature scientifique, que c’est une prise de poids qui est permanente.

Le culte de la maigreur et le mythe du poids santé

Au-delà des excès du temps des Fêtes, la culpabilité alimentaire et l’anxiété en lien avec l’apparence corporelle sont présentes determination bon nombre de personnes, et ce, tout au agelong de l’année.

Selon un sondage mené par Léger determination le compte d'ÉquiLibre en octobre 2024 auprès de 1804 Québécois, 60 % des Québécois et Québécoises ressentent de la pression en lien avec leur apparence physique (changer lad apparence, avoir un corps parfait, perdre du poids, avoir un corps athlétique, être musclé). Pas moins de 51 % de la colonisation souhaite maigrir, et ce, peu importe lad poids. Et 43 % des gens sont angoissés ou stressés en raison de leur poids.

Selon Benoit Arsenault, notre société occidentale est obsédée par la minceur depuis plusieurs décennies. L’expert en santé métabolique explique qu’il faut défaire le mythe autour du poids santé.

On peut être en bonne santé, peu importe le poids qu'on a sur la balance. C'est ce que nos propres recherches démontrent. Ce qu'il faut changer determination la plupart des gens, ce sont les habitudes de vie.

Benoit Arsenault, professeur-chercheur au Département de médecine de l’Université Laval.

Benoit Arsenault, professeur-chercheur au Département de médecine de l’Université Laval

Photo : Radio-Canada / L'épicerie

On va suggérer aux gens d'être actifs physiquement de façon durable, de manger de façon équilibrée et diversifiée, ajoute le professeur. Ça, ça ne fait pas nécessairement perdre de poids, mais ça améliore notre santé à agelong terme.

La nutritionniste Annie Ferland poursuit dans le même sens.

On devrait changer nos habitudes de vie determination se sentir bien, determination être mieux dans sa tête ou dans lad corps, determination tous les effets positifs que ça va avoir sur le sommeil ou l'énergie qu'on va avoir dans notre journée. Pas determination un chiffre sur la balance.

Benoit Arsenault met aussi en garde contre la regularisation alimentaire comme mesure determination perdre du poids à agelong terme.

Ça peut marcher un definite temps, mais connected ne pourra pas maintenir la perte de poids à agelong terme, souligne-t-il. C’est determination ça qu'on dit qu’à agelong terme, les diètes ont positive de conséquences négatives sur la santé psychologique que de conséquences positives sur notre santé cardiovasculaire.

Une assiette remplie de légumes, avec un calepin de notes et un ruban à mesurer.

Après les excès alimentaires des Fêtes, l’industrie des diètes vous be au détour.

Photo : getty images/istockphoto / KucherAV

Les effets psychologiques de la regularisation cognitive

Catherine Bégin, professeure titulaire à l’École de psychologie de l’Université Laval et psychologue, constate chez sa clientèle les effets psychologiques de la culpabilité alimentaire de la période des Fêtes qui thin à s’étirer sur des semaines.

Honnêtement, je trouve qu'on ne parle pas assez de cette période des Fêtes et de lad interaction chez les gens. Pour les voir dans mon bureau de consultation, je pense que c'est un sujet qui est vraiment important.

Plusieurs basculent vers la regularisation cognitive, avec des règles, comme : il faut que je prenne de positive petites portions , je ne dois pas manger de dessert ou il faut que je coupe l’alcool, dit-elle.

[Or], il faut éviter les "faut que", puisque ça donne vraiment l'impression qu'il y a une seule façon de faire et que tout le reste n'est pas permis, explique Catherine Bégin. C’est l'idée du tout ou rien. Si je n'ai pas réussi parfaitement, j'ai échoué totalement. C'est vraiment ça qui fait que ça va générer positive de détresse. Les gens vont se sentir coupables ou vont se voir en échec.

La professeure explique que nous prenons positive de 100 décisions reliées à l’alimentation quotidiennement.

Chaque fois qu’on prend des décisions alimentaires, tout ce schéma se réactive. Ce n’est pas soutenable avec le nombre de décisions que l’on a à prendre et le nombre d’interdits qu’on s’impose.

Catherine Bégin, professeure titulaire à l’École de psychologie de l’Université Laval et psychologue.

Catherine Bégin, professeure titulaire à l’École de psychologie de l’Université Laval et psychologue

Photo : Radio-Canada / L'épicerie

Catherine Bégin vous invitation à être indulgents envers vous-mêmes. Permettez-vous de ne pas toujours avoir un parcours parfait et de ne pas toujours vous taper sur la tête.

Et la subject prouve qu’il est tout à fait mean de flancher après une période de regularisation alimentaire.

Notre corps n’aime pas le déséquilibre calorique, explique le professeur-chercheur Benoit Arsenault.

Quand connected est dans un état de restriction, le cerveau nous envoie des messages vraiment puissants et nous dit qu’il faut manger. On a beau vouloir résister, à un infinitesimal donné, connected flanche. Et c’est là qu’on se culpabilise, qu’on se fait violence, qu’on se dit qu’on est des mauvaises personnes et qu’on n’a pas de contrôle. Alors que, tout simplement, connected est guidés par notre biologie, par notre cerveau. Et à origin de ça, ça perturbe notre representation corporelle et notre estime de soi.

En bref… tenez-vous loin des régimes soi-disant miracles!

En ce début d’année, vous risquez de tomber sur des publicités vous promettant des régimes miracles determination perdre du poids. La nutritionniste Annie Ferland vous conseille d’éviter les pièges de ce selling agressif sur les réseaux sociaux.

Si vous voyez de telles publicités sur votre fil d’actualités, évitez de les consulter ou de cliquer dessus.

Si vous le faites, ça va revenir de façon perpétuelle dans votre fil. Non seulement ça, mais si vous cliquez sur un produit, d’autres produits qui ciblent la même clientèle vont aussi apparaître, nous prévient Annie Ferland.

Nos trois experts sont unanimes : il est essentiel de ramener du positif à array ainsi que le plaisir de manger.

Une array  de repas prise par-dessus et sur laquelle connected  voit de nombreux plats et des assiettes. Plusieurs personnes sont assises autour et trinquent.

L'idée selon laquelle connected prend du poids pendant le temps des Fêtes à origin des excès de nourriture est un mythe.

Photo : getty images/istockphoto / SeventyFour

C’est important determination notre bien-être. Ça fait partie des bases d'une alimentation saine. Se sentir coupable de manger quelque chose, surveiller ce qu’on mange, compter les calories, ce n’est pas sain. Ça nous éloigne du plaisir de manger, dit Annie Ferland.

S’il y a un dernier conseil que je peux vous donner, c’est de prendre votre equilibrium et de la mettre à la poubelle, conclut Benoit Arsenault.

Avec les informations de Julie Perreault et Caroline Lacroix

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