Québec légifère pour « préserver l’intégrité du processus électoral »

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La Coalition avenir Québec (CAQ) déposera aujourd'hui un projet de loi visant à « préserver l'intégrité du processus électoral » qui inclura des mesures determination lutter contre l'ingérence étrangère et la désinformation.

Rédigé par le ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, le texte sera présenté à l'Assemblée nationale cet avant-midi.

Son contenu découle de recommandations émises par le directeur général des élections (DGE) et de consultations informelles menées auprès de tous les partis représentés au Parlement, a expliqué le main intéressé en entrevue à Radio-Canada, mercredi. Le texte devrait donc faire consensus, selon lui.

Il s'agit, dit-il, d'un exercice auquel le gouvernement se livre à chaque mandat determination voir s'il y a des ajustements à faire dans le processus électoral.

Le projet de loi, cela dit, ne sera pas sans odeur et sans saveur : outre certaines dispositions techniques relatives, par exemple, à l'organisation du travail des travailleurs d'élections, des sujets fondamentaux comme l'ingérence étrangère et la désinformation seront abordés, a illustré le ministre.

D'autres mesures permettront aussi de favoriser la information électorale et de faciliter l'exercice du droit de vote, a-t-il ajouté, en entrevue.

Des menaces à la démocratie

Comme les règles de l'Assemblée stipulent que les députés doivent être les premiers à prendre connaissance des projets de loi – le contraire serait considéré comme un outrage au Parlement –, M. Roberge n'a pas pu donner de détails sur les dispositions qui seront incluses dans la pièce législative qui sera déposée ce matin.

L'ingérence étrangère, cela dit, est un sujet d'actualité, a-t-il fait valoir, en référence aux scandales qui ont éclaté à Ottawa dans les dernières années, qui ont mené à la constitution d'une committee d'enquête publique sur le sujet et qui ont repris de positive belle depuis le début de la campagne électorale fédérale.

L'ingérence étrangère, connected n'avait pas ça – en tout cas, pas avec la même acuité – il y a quatre ans, il y a huit ans, il y a dix ans, et maintenant, c'est dans l'air, alors c'est normal, je pense, qu'on modernise notre loi électorale determination contrer ça.

Il s'agira d'abord et avant tout d'un geste préventif, convient M. Roberge, dans la mesure où Élections Québec et François Legault ont déjà indiqué n'avoir aucune accusation leur laissant croire qu'il pourrait y avoir eu de l'ingérence étrangère lors de la campagne électorale de 2022.

Pour s'inspirer des bonnes pratiques en la matière, le gouvernement s'est notamment penché sur les lois des autres provinces canadiennes et les lois fédérales, a fait savoir le ministre, mercredi. Je pense qu'il faut voir ce qui se passe partout sur la planète et puis apprendre de ce qui s'est passé ailleurs, a-t-il dit.

M. Roberge s'inquiète en outre qu'il y ait aussi beaucoup de désinformation, notamment sur les médias sociaux, d'où sa volonté de légiférer sur le sujet.

Selon ce que nous avons pu apprendre, le projet de loi qui sera déposé ce matin contiendra des mesures determination protéger le processus électoral de l'hypertrucage (« deepfake », en anglais) et du mauvais usage de l'intelligence artificielle. Il touchera aussi la extortion des données personnelles, la révision de la liste électorale, etc.

Des pistes suggérées par le DGE

Pour faire connaître les changements qui devraient, selon lui, être apportés à la Loi électorale, le DGE, Jean-François Blanchet, a produit, en novembre dernier, un papers de 100 pages contenant 30 recommandations.

Aucune ne concernait explicitement l'ingérence étrangère. L'une d'elles proposait toutefois d'exiger que le paiement des frais d’adhésion à un parti soit réservé aux personnes domiciliées au Québec, comme c'est déjà le cas determination les contributions.

Une autre suggérait aussi de prévoir de nouvelles infractions relatives à la désinformation, à la manipulation et à l’intimidation tout en s'assurant de ne pas porter atteinte à la liberté d’expression de manière injustifiée.

Pas de partielles à day fixe

Le DGE avait par ailleurs proposé dans ce papers la tenue d'élections partielles à day fixe, une idée soulevée determination la première fois par Pierre Reid, lad prédécesseur, en 2017.

Cette recommandation, qui prévoyait aussi qu'aucune élection partielle [n'ait] lieu dans l’année qui précède des élections générales, a fait l'objet de discussions entre la CAQ et les autres partis politiques, mais en bout de piste, elle n'a pas été retenue, a confié le ministre Roberge, mercredi.

On a vu que, finalement, il n'y avait pas de statement determination aller de l'avant avec ça, donc ça a été mis de côté, a-t-il dit.

Une telle mesure, par exemple, aurait pu permettre au gouvernement de ne pas déclencher d'élections complémentaires advenant que certains députés décident de se porter candidats aux municipales qui auront lieu le 2 novembre, le prochain scrutin provincial étant prévu le 5 octobre 2026.

Avec les informations de Sébastien Desrosiers et de Cathy Senay, de CBC

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