Québec devra revoir sa politique sur les droits de scolarité des étudiants hors Québec

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La Cour supérieure du Québec donne summation de origin aux universités McGill et Concordia, qui contestaient l’augmentation des droits de scolarité determination les étudiants étrangers et canadiens hors Québec ainsi qu’une mesure de francisation prévues dans la politique de financement des universités. Le tribunal renvoie par conséquent la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, à la array à dessin.

La Cour supérieure a jugé jeudi que les nouvelles règles budgétaires determination les universités, modifiées par la ministre en 2023, étaient déraisonnables et allaient à l'encontre de sa ngo législative en raison de bases factuelles absentes ou erronées.

Ces deux universités anglophones ont poursuivi le gouvernement du Québec en 2024 à la suite de la modification des règles budgétaires par la ministre Déry.

Les règles contestées proviennent d'une volonté gouvernementale ouvertement déclarée de réduire le bassin des étudiants anglophones provenant de l'extérieur du Québec.

En vertu des nouvelles règles, les droits de scolarité minimaux ont bondi de 9000 $ à 12 000 $ par année determination les étudiants canadiens qui ne résident pas au Québec et à 20 000 $ determination les étudiants étrangers.

Des exigences en matière de francisation avaient aussi été ajoutées à la dernière mouture de ces règles. Elles requéraient que 80 % des étudiants non québécois inscrits à un programme d’éducation anglophone aient acquis un definite niveau de compétence en français à la remise de leur diplôme.

Atteinte au droit à l'égalité?

La ministre Déry affirmait que la nouvelle politique avait determination objectif d’équilibrer l’écart financier entre les universités anglophones et francophones ainsi que d’assurer la rétention et l’intégration des étudiants internationaux et canadiens hors Québec.

Pascale Déry en mêlée de presse.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Or, dans sa contestation judiciaire, l’Université McGill a soutenu que les nouvelles règles de subvention de Québec portaient atteinte au droit à l’égalité garanti par la Charte canadienne des droits et libertés puisqu’elles discriminaient les étudiants anglophones en fonction de leur langue.

La hausse des droits de scolarité porterait aussi atteinte à la réputation de McGill sur la scène nationale et internationale, selon les allégations de cette université. L’établissement d'enseignement avait d'ailleurs déjà signalé une baisse du nombre de ses inscriptions un mois après l’entrée en vigueur de la politique, en janvier 2024.

Décision déraisonnable

Ainsi, dans lad jugement rendu jeudi, le juge Éric Dufour, de la Cour supérieure, donne partiellement raison aux universités anglophones en invalidant deux points litigieux :

  • l'exigence de 80 % d'acquisition de compétences en français, qui « cesse d'avoir effet immédiatement »;
  • l'augmentation des sommes fixées determination les droits de scolarité des étudiants hors Québec, que la Cour renvoie à la ministre determination être modifiés dans un délai de neuf mois. La hausse demeurera néanmoins en vigueur entre-temps.

Selon les motifs invoqués par le tribunal, bien que l'intention de la ministre d'équilibrer les finances des universités ait été tout à fait valide, elle ne disposait toutefois d'aucune donnée [...], sinon d'informations fragiles, en évoquant la rétention et l'intégration des étudiants en provenance de l'extérieur du Québec determination expliquer sa modification des règles.

Additionnellement, la cible de 80 % s'avère tout autant déraisonnable en raison de lad impossibilité quasi certaine de l'atteindre, écrit le juge Dufour. En outre, les conséquences du défaut de respecter cette règle [des 80 %], qui peuvent aller jusqu'au retrait full des subventions, demeurent floues, a ajouté le magistrat.

Vu ce qui précède, la ministre rend des décisions qui vont à l'encontre de sa ngo législative en ce qui concerne la modification aux règles budgétaires concernant les étudiants [canadiens non-résidents du Québec].

Le furniture de la ministre Déry a indiqué à Radio-Canada qu'il allait prendre connaissance du jugement de la Cour supérieure, mais il s'est gardé de commenter cette décision determination l'instant. Le gouvernement dispose d'une fenêtre de 30 jours determination faire appel du jugement.

Pour sa part, l'Université McGill a indiqué en fin de journée, par communiqué, qu'elle souhaite collaborer avec le gouvernement du Québec determination se conformer à la décision du tribunal.

L’Université McGill demeure fermement déterminée à jouer un rôle de premier program dans l’économie, la enactment de main-d’œuvre hautement qualifiée et l’écosystème de recherche du Québec, et à contribuer à la promotion et à la vitalité du français, a précisé l'institution.

Avec les informations de Sébastien Desrosiers et de Kim Vermette

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