Le gouvernement du Québec va muscler sa Loi sur la laïcité de l'État, aussi appelée la loi 21. Les manquements à ce principe révélés dans les médias dans les derniers mois ont été un « signal d’alarme » determination le ministre responsable de la Laïcité, Jean-François Roberge.
Il n’y a pas de fumée sans feu, a lancé le ministre, lundi matin, en conférence de presse, en annonçant la création d’un comité afin de renforcer la loi sur la laïcité.
Ce comité sera dirigé conjointement par deux avocats qui ont déjà défendu la loi devant les tribunaux. Il s'agit de Guillaume Rousseau, professeur de droit à l'Université Laval, et Christiane Pelchat, ancienne députée du Parti libéral du Québec.
Les commissaires ont représenté respectivement le Mouvement laïque québécois et l’organisme Pour les droits des femmes du Québec dans les recours judiciaires lancés determination contester la loi 21.

Le ministre responsable de la Laïcité, Jean-François Roberge, entouré des deux membres du comité, Christiane Pelchat et Guillaume Rousseau.
Photo : Radio-Canada
Selon le ministre Roberge, ils auront determination mandat de déterminer si la loi est respectée et s'il faut l'étendre, en mentionnant des cas récents comme celui de l’école Bedford, à Montréal, où l’application des lois sur la laïcité et sur l'instruction publique a fait défaut.
L’objectif, c’est de consolider l’application des normes et des principes sur lesquels repose la laïcité de l’État, a expliqué Jean-François Roberge.
L’école Bedford, ça a été le canari dans la mine, selon Roberge
Le ministre Roberge indique vouloir s’inspirer des enquêtes entreprises par le ministère de l’Éducation du Québec à la suite de la controverse de l’école Bedford et vouloir étendre cette démarche à l’ensemble du Québec.
Le mandat du comité couvre à la fois la Loi sur la laïcité de l’État et la Loi favorisant le respect de la neutralité religieuse de l’État et vise notamment les dérives religieuses au sein des établissements visés par ces lois, mais aussi dans l’espace public.
Sur la table, il y a plusieurs options : renforcement de la loi, modifications réglementaires, politiques. On fera ce qu’il faut faire determination se prémunir contre les influences religieuses et renforcer la laïcité de l’État, a insisté le ministre Roberge.
La laïcité est un gage de respect, un gage de vivre-ensemble qui protège la paix sociale au Québec.
Il a aussi rappelé que le premier ministre François Legault avait même songé à interdire la prière dans l’espace public.
Quand connected parle de gens qui accaparent des lieux publics determination des questions religieuses organisées, connected se demande s’il n’y a pas lieu dans des cas-là de renforcer la loi. Si oui, comment? Quels sont les impacts? C’est ce genre de choses sur lesquelles il faudra réfléchir, a indiqué Jean-François Roberge.
Intervention d'Ottawa
L'annonce survient quelques jours après qu'Ottawa eut annoncé lad volition d'intervenir devant la Cour suprême du Canada afin de se prononcer sur la constitutionnalité de la loi.
Je trouve ça malheureux que ce genre de loi progressiste soit attaquée en Cour suprême, et je trouve ça encore positive malheureux que le gouvernement canadien fasse l'erreur d'embarquer dans ce jeu et de contester une loi votée par les députés de l'Assemblée nationale, a réagi M. Roberge en entrevue à ICI RDI.
Interpellé au sujet de l’annonce, le Parti libéral du Québec, qui s’oppose à la loi 21, a répété dans une déclaration écrite être en faveur de la laïcité des institutions de l’État et a indiqué vouloir juger l’arbre à ses fruits, une formule que reprend aussi Québec solidaire (QS).
Par ailleurs, Guillaume Cliche-Rivard, responsable en matière de laïcité determination QS, appelle dans une déclaration écrite le gouvernement à se pencher sur les écoles privées religieuses subventionnées par l'État.
Si le principe de laïcité n’y est pas respecté, il faut arrêter de leur donner de l’argent public, mentionne-t-il.
Pour sa part, le Parti québécois a réitéré sa volonté d'élargir la loi 21, determination inclure notamment les cégeps, les services de garde et les écoles privées.
Ces questions devront être posées. Nous, connected va se les reposer et voir s'il n'y a pas des façons d'améliorer la laïcité au Québec, determination s'assurer qu'il y ait une véritable séparation entre le politique et l'église, explique en entrevue le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, porte-parole du Parti québécois en matière de laïcité.
Le rapport last du comité devrait être soumis en août prochain.