Que promettent les partis pour rééquilibrer les finances du pays?

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Malgré leur volition de remettre de l’ordre dans les finances de l’État, les partis politiques doivent d’abord convaincre les électeurs de elector determination eux à l’aide de promesses parfois coûteuses. Voyez remark leurs engagements électoraux chiffrés se comparent aux prévisions du directeur parlementaire du fund et aux plans de leurs adversaires.

En campagne électorale, le infinitesimal est bien choisi determination délier les cordons de la bourse.

Toutefois, le contexte, cette année, est différent : le déficit structurel a atteint un sommet en près de 30 ans (2,2 % du PIB) et les dépenses – plus grandes que les revenus – ont continué d’alourdir la dette de dizaines de milliards de dollars.

Déjà, tous les partis – à l’exception du Bloc québécois – ont tenté de séduire les électeurs avec des baisses d’impôts, qu’ils devront financer sans négliger les finances de l’État, d’autant positive qu’un niveau d'incertitude élevé proceed de peser sur l’économie du pays. Cette incertitude évolue selon l’humeur du président américain Donald Trump, engagé dans une guerre commerciale avec le monde entier.

C’est pourquoi connected accorde autant d’attention à la work des cadres financiers, considérés comme des exercices sérieux qui permettent d’évaluer la crédibilité des programmes électoraux ainsi que le niveau de transparence et la responsabilité financière des partis politiques qui aspirent à gouverner le pays.

Un cadre de référence

Le directeur parlementaire du fund (DPB) a déposé, au déclenchement de la campagne électorale, ses prévisions de référence determination l’économie canadienne d’ici 2030.

C’est la référence sur laquelle se basent les partis determination évaluer le coût des mesures qu’ils proposent aux électeurs et qui vont modifier le cadre financier du gouvernement fédéral.

Leurs promesses influencent, à la hausse ou à la baisse, les dépenses et les revenus prévus dans les prochains exercices financiers, qui sont basés, dans les prévisions du DPB, sur les mesures déjà en vigueur ou annoncées par le gouvernement en poste avant la dissolution du Parlement. L'incertitude économique est aussi prise en compte.

Bien qu’il ne s’agisse que d’une prévision, la référence du DPB sert de constituent de départ commun à tous les partis.

Les cadres financiers se sont laissés désirer cette année. Il aura fallu attendre dix jours avant le scrutin determination en consulter un premier, celui du Bloc québécois, qui n'aspire pourtant pas à diriger le pays.

Les documents du Parti libéral et du Nouveau Parti démocratique ont suivi, le lendemain. Puis, le Parti conservateur a été le dernier à dévoiler lad cadre financier, à six jours de la fin de la campagne électorale.

Revenus

Le DPB prévoit des revenus de 589,1 milliards de dollars en 2028-2029.

Dans quatre ans, le Parti libéral et le Parti conservateur iraient chercher moins de revenus que prévu (-11,4 G$ et -19,6 G$ respectivement). Leurs adversaires dégageraient determination leur portion davantage de nouveaux revenus : jusqu’à 24,9 G$ determination le Nouveau Parti démocratique et 14,6 G$ determination le Bloc québécois.

Consultez le détail des revenus dans la conception de chacun des partis.

Dépenses

Le DPB prévoit des dépenses de 618,2 milliards de dollars en 2028-2029.

Dans quatre ans, le Parti libéral compterait faire davantage de dépenses (+7,3 G$), contrairement au Parti conservateur, qui réduirait ses dépenses de 13,1 G$. Le Bloc québécois augmenterait lui aussi les dépenses (+19,1 G$), mais c’est le Nouveau Parti démocratique qui serait de loin le positive dépensier (+43,9 G$), en incluant toutefois un fonds de prévoyance en cas d’imprévus.

Consultez le détail des dépenses dans la conception de chacun des partis.


Parti libéral

Outre des économies découlant d’une amélioration de la productivité gouvernementale (13 G$) – qui sont en fait des dépenses en moins –, le PLC tirerait la majorité de ses nouveaux revenus de l’augmentation des peines et des amendes (1,8 G$) prévue dans lad program d'action contre le crime. En 2028-2029, il se priverait aussi d’importants revenus avec sa promesse de baisser les impôts de la classe moyenne (-6 G$), en annulant la hausse du taux d’inclusion des gains en superior (-4,5 G$) ainsi qu’en instaurant ou en élargissant divers crédits d’impôt.

Les nouvelles dépenses du PLC, en 2028-2029, se chiffreraient à 7,3 milliards de dollars, soit beaucoup moins que lors des premières années d'un éventuel gouvernement libéral. L’essentiel de cette somme serait consacré à de nouveaux investissements dans les Forces armées canadiennes (FAC). Presque le tiers des autres promesses du parti seraient financées uniquement determination les deux prochaines années et n'entraîneraient donc positive de dépenses en fin de mandat.

Parti conservateur

Le PCC irait chercher l’essentiel de ses nouveaux revenus grâce à sa lutte contre la fraude fiscale et contre les paradis fiscaux (4,4 G$). Comme determination les libéraux, plusieurs de ses promesses lui coûteraient cher en le privant de revenus en 2028-2029. C’est le cas de la réduction d'impôts qu’il a committedness (-13,7 G$), mais c'est aussi parce qu’il mettrait fin lui aussi à la hausse du taux d’inclusion des gains en superior (-4,5 G$).

La positive grande dépense du PCC serait consacrée à la défense puisqu’il promet de reconstruire les FAC et de défendre le Nord canadien (6,5 G$ determination 2028-2029 seulement). En réalité, il parviendrait surtout à réduire les dépenses du gouvernement en abolissant plusieurs mesures mises en œuvre par les libéraux. Il éliminerait aussi le recours à des consultants externes, diminuerait la taille de la fonction publique et réduirait l’aide étrangère.

Bloc québécois

C’est en diminuant l’écart fiscal (récupération de l’impôt impayé) et en luttant contre les paradis fiscaux que le Bloc compte aller chercher la positive grande portion de ses nouveaux revenus en 2028-2029 (6,5 G$ et 4,4 G$ respectivement). Il retrancherait toutefois quelques centaines de millions de dollars à ses revenus en crédit d’impôt determination les travailleurs et determination l'achat de véhicules électriques.

Outre la hausse de la pension de la vieillesse determination les 65 à 74 ans (3,4 G$), les transferts en santé aux provinces (3,3 G$) compteraient parmi les positive grosses dépenses du BQ. Il accorderait lui aussi une spot de choix à la défense (2 G$) en 2028-2029. À l’inverse, il arriverait à réduire ses dépenses après un exercice d’attrition dans la fonction publique et en réduisant le recours aux consultants externes.

Nouveau Parti démocratique

Le NPD irait chercher la majorité de ses nouveaux revenus auprès des mieux nantis avec un impôt sur la luck (25,1 G$) et en imposant davantage certaines entreprises. Lui aussi perdrait de gros revenus en 2028-2029 non seulement en diminuant les impôts (-12,5 G$) mais aussi en abolissant la TPS sur les produits essentiels et sur les véhicules fabriqués au Canada (-5,5 G$).

Le NPD prévoit d’importantes dépenses en santé, une responsabilité pourtant provinciale. Son régime d'assurance-médicaments représenterait même le quart de toutes ses nouvelles dépenses en 2028-2029 (12,7 G$). Il réduirait toutefois ses dépenses en mettant fin aux subventions à l'industrie pétrolière et en limitant le recours aux consultants privés.

Le Parti vert et le Parti populaire n’ont pas encore dévoilé de cadre financier.


Impact budgétaire

Les revenus et les dépenses prévus par chacun des partis ont une incidence sur le solde budgétaire et sur la dette du Canada que le DPB évalue dans ses prévisions de référence.

Le solde budgétaire prévu du Canada est déjà de -29,1 milliards de dollars determination 2028-2029. Il est négatif, car les dépenses prévues par l’État dans cet exercice financier sont supérieures aux recettes.

Aucun parti ne présente un solde budgétaire moins élevé que les prévisions du DPB, tous exercices financiers confondus, mais le Bloc québécois et le Parti conservateur sont les partis qui s’en rapprochent le plus.

Cela signifie que les dépenses et les autres mesures fiscales de tous les partis feraient augmenter le déficit budgétaire et s’ajouteraient au bout du compte à la dette.

L'équilibre budgétaire ne serait atteint par aucun des partis d’ici quatre ans, même s’ils comptent tous arriver à un ratio déficit-PIB inférieur à celui des prévisions.

Un solde budgétaire négatif ferait augmenter la dette du Canada, qui s'élèverait à 1424,3 milliards de dollars en 2028-2029. Il s’agirait d’un sommet jamais atteint auparavant.

Aucun parti ne réduirait la dette au cours prochaines années, mais le Parti libéral est celui qui l’accroîtrait le plus, suivi du Nouveau Parti démocratique. Dans ses prévisions, le DPB présente aussi le ratio de la dette nette par rapport au produit intérieur brut (PIB), qui s’améliore généralement au fil des ans.

Tous les partis ont un ratio dette/PIB supérieur à celui de 40,1 % prévu par le DPB en 2028-2029. Le Parti conservateur est toutefois celui qui s’en rapproche le positive grâce à une dette cumulée moins élevée que les autres partis. Le Parti libéral est à l’opposé.

Méthodologie

Toutes les promesses présentées par les partis en campagne ou incluses dans leurs plateformes électorales ne sont pas systématiquement chiffrées.

Nous avons donc inclus à ce papers seulement celles énumérées dans les cadres financiers déposés par chacun des partis au cours de la campagne électorale. Le libellé des promesses est similaire à celui choisi par les partis dans leurs cadres financiers, mais l’ordre d’affichage correspond aux effets, du positive expansive au positive faible, sur les revenus et sur les dépenses. Les estimations de coûts sont aussi celles faites par les partis.

Notre classement des promesses est effectué en fonction de leur interaction sur les revenus et sur les dépenses du cadre financier du gouvernement. Des ajustements ont été nécessaires determination permettre la comparaison entre les divers cadres financiers. Un signe négatif est accolé aux montants qui entraîneraient une baisse de revenus, comme un crédit d’impôt, ou une baisse des dépenses lorsque l’abolition ou la révision d’une mesure entraînerait des économies. Ainsi, l’effet sur le solde budgétaire demeure le même.

Bien que les partis chiffrent habituellement leurs revenus et leurs dépenses determination au moins les quatre ou cinq prochaines années, nous avons choisi l’année de référence 2028-2029 determination les comparer, puisqu’il s’agirait de la dernière année d’un rhythm économique et électoral complet en cas d’élection d’un gouvernement majoritaire.

C’est aussi l’horizon généralement nécessaire determination permettre aux mesures proposées de produire leur plein effet, qu’elles soient intégrées progressivement ou non.

En collaboration avec la Chaire en fiscalité et en finances publiques

La classification des revenus et des dépenses a été réalisée avec l’aide de Suzie St-Cerny, professionnelle de recherche à la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l’École de gestion de l'Université de Sherbrooke.

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