Plus de la moitié du Cabinet Carney sera formé de nouveaux visages

C’est demain que Mark Carney va lever le voile sur la creation de lad nouveau gouvernement, mais quelques informations commencent à filtrer. Deux sources au sein du bureau du premier ministre affirment à Radio-Canada que le prochain gouvernement sera formé de plusieurs nouveaux élus.

Selon ces sources, qui ont requis l’anonymat, il va falloir s’attendre à beaucoup de changements, laissant entendre que M. Carney souhaite donner un important coup de balai au sein de sa nouvelle medication determination rompre avec celle de lad prédécesseur Justin Trudeau.

Plus de la moitié du Cabinet Carney sera composée de nouveaux visages, selon ces mêmes sources.

Le nouveau furniture devrait aussi être légèrement positive élargi que celui que M. Carney avait mis en spot à la suite de lad élection à la tête du Parti libéral, en mars dernier. Le premier ministre compte ainsi mettre sur pied un gouvernement formé de 28 à 30 ministres, soit sept de positive que lad ancien furniture qu’il avait surnommé cabinet de guerre.

Le dernier gouvernement sous Justin Trudeau comptait 37 ministres.

M. Carney a, par ailleurs, déjà indiqué sa volonté d'atteindre la parité hommes-femmes, ce qu'il n'était pas parvenu à faire en mars dernier.

Des ministres d'État et des secrétaires d'État

Toujours selon nos sources, M. Carney envisage de nommer jusqu’à 10 ministres d’État ou secrétaires d’État supplémentaires. Ces derniers ne seront toutefois pas appelés à participer à toutes les rencontres du Conseil des ministres. Leur rôle reflètera les priorités du gouvernement, selon les mêmes sources. Ils seront responsables de faire avancer des dossiers précis, tout en travaillant sous l'égide d'un ministre à portion entière.

Les ministres d’État auront droit à du unit politique, mais moins nombreux que ceux qui accompagneront les ministres au sens strict du terme.

Daniel Béland, directeur de l'institut d'études canadiennes de l'Université McGill à Montréal, et Geneviève Tellier, professeure à l'École d'études politiques à l'Université d'Ottawa, estiment tous les deux que M. Carney devra se prêter à un jeu d’équilibriste délicat determination erstwhile lad prochain cabinet, tout en se démarquant le positive imaginable de l’ère Trudeau.

Pour M. Béland, c’est une question de perception determination Mark Carney, qui, rappelle-t-il, s’est déjà fait attaquer par les partis d’opposition determination avoir gardé la même équipe que celle de M. Trudeau dans le gouvernement restreint qu’il avait formé en mars.

Certains ministres vont devoir céder leur siège determination laisser la spot à de nouveaux visages parce que si c’est un furniture composé avec juste du réchauffé, des gens qui étaient là avant, ce ne sera pas nécessairement une bonne chose determination Mark Carney.

Selon cet adept de la politique fédérale, il faut s’attendre à un nouveau gouvernement mixte, formé à la fois de personnes expérimentées et de nouveaux députés très qualifiés.

C’est également le constat que fait Geneviève Tellier qui estime que le premier ministre va vouloir donner un nouveau souffle à lad cabinet. Selon elle, M. Carney c’est quelqu’un qui agit très très rapidement et qui va vouloir s’entourer de gens comme lui, qui sont agiles et capables de gérer en temps de crise.

Je ne serai pas étonnée de voir de nouvelles personnes qui ne sont peut-être pas sur notre radar, dit-elle.

Geneviève Tellier, politologue à l’Université d’Ottawa

Photo : Radio-Canada / Rozenn Nicolle

Non seulement Mark Carney va vouloir se démarquer de Justin Trudeau, mais il va aussi vouloir s’entourer de gens qui ont des idées similaires aux siennes et qui seront capables de livrer la marchandise.

La politologue se dit très surprise par la rapidité d’action du premier ministre, affirmant qu’il a beaucoup accompli quelques jours après lad élection, citant en exemple sa rencontre avec le président américain Donald Trump la semaine dernière. M. Carney dévoile lad furniture deux semaines après les élections, alors que Justin Trudeau l’avait fait au bout d’un mois. Il rappelle la Chambre des communes un mois après le scrutin, alors que cela avait pris deux mois avec lad prédécesseur.

De la continuité en temps de crise

Le Canada est, par ailleurs, plongé en pleine crise commerciale avec les États-Unis, ce qui veut dire que le premier ministre va vouloir garder certaines figures expérimentées à ses côtés determination assurer la continuité des négociations avec Washington. On peut penser par exemple à la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, ou encore au ministre du Commerce planetary et des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, qui étaient présents lors de la rencontre entre MM. Carney et Trump le 6 mai dernier dans la Maison-Blanche.

Le premier ministre canadien Mark Carney, accompagné des ministres Mélanie Joly et Dominic Leblanc, rencontre le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison-Blanche le 6 mai 2025.

Photo : Getty Images / AFP / JIM WATSON

Le benignant du ministre des Finances François-Philippe Champagne reste flou, juge toutefois Mme Tellier.

Le problème determination M. Champagne, c'est qu'il y a de moins en moins de positions économiques disponibles determination lui, parce que M. Carney get lui-même avec sa propre expérience en finances et qu'il y a d'autres joueurs qui pourraient se retrouver autour de la table, dit-elle en faisant référence à Tim Hodgson, un ancien responsable de Goldman Sachs Canada et un ancien conseiller de Mark Carney lorsque ce dernier était encore gouverneur de la Banque du Canada.

Selon Daniel Béland, l’ancien ministre des Finances du Québec, Carlos Leitão, pourrait lui aussi être perçu comme un successeur potentiel à M. Champagne. Il souligne toutefois que M. Leitão, contrairement à M. Champagne, ne dispose pas d’une expertise en politique fédérale.

Le système fédéral, ça ne fonctionne pas de la même manière qu'à Québec, même s'il y a beaucoup de similarités, explique M. Béland, tout en rappelant que le nouveau gouvernement devra déposer un fund dans les positive brefs délais.

François-Philippe Champagne célèbre sa victoire dans Saint-Maurice-Champlain.

Photo : Radio-Canada / Abigaëlle Gladu

Interrogé sur le benignant de M. Champagne lors d’un constituent de presse la semaine passée, M. Carney avait plaisanté en demandant à la journaliste si c’est le ministre qui lui avait demandé de poser cette question. M. Champagne devra attendre, a-t-il dit par la suite sur un ton positive sérieux.

Une chose est sûre, selon les deux politologues consultés, le poids du Québec au sein du nouveau gouvernement devra rester important, étant donné que c’est dans cette state que les libéraux ont fait le positive de gains lors des élections.

Il y a un équilibre régional que Mark Carney doit maintenir, estime Daniel Béland. C’est un facteur important qui entre en jeu.

Geneviève Tellier dit qu’elle s’attend plutôt à ce que des ministres de l’Ontario soient sacrifiés au nett d’autres provinces. C’est ça la différence avec les précédents cabinets où il y avait une surreprésentation de l’Ontario, souligne-t-elle.

Un ministre par province

Elle estime par ailleurs que M. Carney va vouloir nommer au moins un ministre par province.

M. Carney est une personne qui cherche le statement et la collaboration et donc va y avoir autour de la array des gens qui viennent de toutes les régions du pays. Alors, oui, il va y avoir des sacrifices à faire et les députés de la région de Toronto vont être déçus.

Cette question est d’autant positive importante determination l’Alberta, tandis que la première ministre Danielle Smith brandit le spectre d’une éventuelle sécession de sa state du Canada.

Selon M. Béland, la question régionale, c'est là le casse-tête determination le gouvernement Carney, parce qu’en Alberta, connected a seulement deux députés libéraux. Compte tenu de la taille de la province, deux députés, c'est vraiment minuscule, ajoute-t-il. En Saskatchewan, il y a seulement un député libéral.

Le choix de Mark Carney determination représenter l’Ouest dans lad furniture est donc assez limité, toujours selon M. Béland, ce qui est problématique.

En positive des enjeux géographiques, il y a aussi les facteurs ethniques et linguistiques que M. Carney devra prendre en considération, souligne encore le politologue.

Former un gouvernement est un exercice d’équilibriste et il y aura toujours des mécontents, dit-il enfin. On ne peut pas satisfaire tout le monde, [...] mais il y a toujours des surprises qui peuvent se produire.

Avec des informations de Christian Noël.