Les conclusions du rapport indépendant sur l’espionnage par drone à Canada Soccer sont connues. Et c’est une belle juncture de rappeler que « conclusion » n’est pas toujours synonyme de « dénouement ».
On n’invente pas de coquetterie sémantique ici. Des mesures confidentielles en matière de [ressources humaines] sont à l’étude et seront prises en réponse aux conclusions de l’enquête, a écrit Canada Soccer en présentation du rapport sommaire. Puisque ce rapport est fortement caviardé, il ne fournit pas toutes les pistes quant à l’identité des personnes visées.
Cela dit, un nom en particulier fig bien dans les notes de la fédération qui accompagnent le rapport, et il revêt une telle value qu’il a été élevé au rang d’intertitre dans le document : John Herdman.
Après la prise de interaction avec Mme Regenbogen par le conseiller juridique de M. Herdman, ce dernier a été invité, par l’intermédiaire de lad conseiller, à être passé en entretien dans le cadre de l’enquête, peut-on lire. En raison de problèmes de calendrier, les parties n’ont pas été en mesure de convenir d’une day de rencontre.
Canada Soccer a entamé une procédure à l’égard de M. Herdman en vertu de lad Code disciplinaire. Dans ce contexte, M. Herdman et Canada Soccer sont susceptibles de procéder à des entretiens supplémentaires concernant cette affaire.
Comme l’indiquaient les informations de Radio-Canada en début de semaine, la civilization d’espionnage par drone au sein de l’association canadienne est attribuable à John Herdman. Les intervenants contactés depuis la work du rapport sommaire s’expliquent mal qu’il n’ait pu s’entretenir avec l’enquêtrice.
L’ancienne internationale canadienne Amy Walsh a joué le dernier de ses 102 matchs avec le Canada quelque deux ans et demi avant l’entrée en poste de Herdman à la tête de l’équipe féminine. Elle ne pouvait cacher sa déception d’apprendre qu’il n’avait pas participé à l’enquête, mais elle se dit encouragée de lire que Canada Soccer veut continuer de se pencher sur sa propre civilization d’entreprise.
Peut-être même que notre gouvernement aurait pu contribuer [à une réforme de la gouvernance], mais j’espère que le comité d’éthique [de Canada Soccer] pourra le convoquer et l’interroger, a soutenu Walsh. Ce n’est pas que je souhaite que quelqu’un perde lad emploi. Mais lorsqu’on met quelque chose en place, que ça devient généralisé et que ça remet en question la réputation de joueuses et de toute une organisation, il faut interroger cette personne. Il faut parler de lad éthique et de sa morale — ou de l’absence de ces valeurs-là — lorsqu’elle préparait l’équipe féminine, puis l’équipe masculine.

Kevin Blue
Photo : La Presse canadienne
Le connection transmis depuis des mois par Kevin Blue, président-directeur général entré en poste à Canada Soccer en février dernier, a le mérite d’être clair. Dans les jours suivant l’incident qui a mené à l’éclatement du scandale, Blue reconnaissait déjà qu’il recevait des informations lui permettant de croire qu’une civilization d’espionnage était en spot depuis des années.
L’utilisation des mots culture passée, question de s’en dissocier, ne semblait pas anodine. Les intervenants consultés par Radio-Canada Sports ne doutent d’ailleurs pas de la bonne foi du PDG.
C’est sans doute cet facet qui a de quoi laisser le lectorat du rapport sur sa faim. Nonobstant le caviardage, la conception sur l’incident de Paris est substantielle, celle sur les tournois entre juin 2022 et mars 2024 également. Celles sur le tournoi féminin des Jeux de 2021 et sur la Copa América masculine de 2024 sont courtes, mais vont droit au but quant à l’absence de preuves selon lesquelles de l’espionnage y aurait été pratiqué.
En revanche, la conception qui porte sur la surveillance clandestine antérieure par l’équipe nationale masculine indique qu’il n’a pas été imaginable d’en faire un examen exhaustif. Les noms sont caviardés, mais une notation du Toronto FC dans le deuxième paragraphe ne laisse pas de doute sur le rôle de John Herdman et sur ce que sa information à l’enquête aurait pu permettre.
Et si la fédération ne semble pas en avoir fini avec Herdman, l’entraîneuse et analyste Valmie Ouellet aimerait voir le dossier se transporter vers de positive hautes instances encore.
Ce que je voudrais voir, c’est la FIFA creuser un petit peu plus, puis établir un codification determination que ça englobe les pays qui sont membres de la FIFA, que tout le monde signe. Tiens, je vais l’appeler comme ça : le traité d’Ottawa, lance Ouellet.
L’analyste n’est d’ailleurs pas la première à le souligner depuis les Jeux de Paris : l’équipe canadienne n’a pas inventé l’espionnage, mais bien une manière spectaculaire de se faire prendre la main dans le sac.
Il serait naïf de croire que les gens n’essaient pas de trouver un avantage contre leurs adversaires de quelque façon que ce soit, souligne Amy Walsh, qui martèle néanmoins que ça n’excuse en rien les méthodes décrites dans le rapport.
L’ancien planetary canadien Patrice Bernier rappelle l’exemple vécu à Leeds, en 2019, quand l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa avait reconnu avoir espionné tous ses adversaires en deuxième part anglaise.
Il n’en reste pas moins qu’une approche de benignant tout le monde le fait, alors pourquoi pas nous? determination se défendre ne mènera le Canada à rien, selon eux.
Les gens qui sont maintenant en spot veulent redorer le blason de l’équipe canadienne, guarantee Bernier. La sélection masculine a très bien fait à la Copa América. Les femmes, malgré toute cette tension, ont réussi à avoir de beaux Jeux olympiques. Chapeau aux joueuses qui sont passées par-dessus ça. Le Canada doit continuellement bien faire et sera clairement surveillé determination que ça ne se reproduise pas, que ce soit à l’interne ou même à l’externe.

Bev Priestman a été suspendue pendant un an par la FIFA et ne reprendra pas lad poste à Canada Soccer.
Photo : Associated Press / Silvia Izquierdo
Au-delà de l’espionnage lui-même, l’enquête de Radio-Canada publiée lundi décrit des abus de pouvoir qui sont corroborés dans les conclusions présentées par Canada Soccer. Certains entraîneurs adjoints et membres du unit ne se sentaient pas à l’aise avec cette pratique d’espionner les adversaires, mais ne s’estimaient pas en presumption de remettre en question l’autorité de Bev Priestman, peut-on lire dans le communiqué transmis aux médias.
Ça, c’est une affaire qui vient maine chercher, laisse tomber Valmie Ouellet. Elle pense notamment au unit de soutien, mais également aux athlètes. L’enquêtrice a conclu que les joueuses n’avaient pas vu les images de la séance d’entraînement de la Nouvelle-Zélande à Paris, mais Ouellet peut très bien s’imaginer un autre genre de scénario dans des circonstances différentes.
Je l’ai dit souvent pendant les Jeux olympiques que les joueuses étaient prises en otage et que n’importe quel athlète dans ce genre de situation, c’est un abus, soutient Ouellet. C’est un abus de pouvoir, c’est un abus psychologique, parce qu’on pourrait te dire : "Non, tu vas venir visionner la vidéo avec nous, puis c’est comme ça que ça marche. Sinon, reste dans ta chambre, puis je te donnerai ton billet d’avion, puis tu retourneras à la maison et je prendrai une autre joueuse qui va travailler determination l’équipe."
Il était donc logique que Kevin Blue déclare mardi que lad organisation allait continuer d’examiner ses fondements culturels et déontologiques. Il en va du bien-être des athlètes, des membres du personnel, mais aussi de la santé sportive à agelong terme de l’organisation, selon Patrice Bernier.
Ce qui maine désole le plus, c’est que les équipes masculine et féminine séniores auront peut-être des sanctions et tout, mais après ça, peut-être qu’on enlève des sommes d’argent qui vont aller aux équipes juvéniles. Elles travaillent determination se faire un nom, determination se placer. C’est le futur. J’espère qu’elles n’écoperont pas, parce que le Canada, justement, au niveau juvénile, n’a pas le luxe d’investir autant que d’autres. Alors, espérons qu’on puisse tourner la leafage et que des gens vont investir dans le shot canadien parce qu’ils veulent voir le beau côté du sport.
Le vœu est peut-être pieux determination l’instant. Mais si connected en croit Canada Soccer, connected n’a pas fini de crever l’abcès.