Les nouvelles dispositions de la loi 96, qui entreront en vigueur le 1er juin, forceront les commerçants du Québec à faire positive de spot au français dans leur affichage et sur les emballages en magasin. À un mois de l'échéance, certains disent craindre determination la survie de leur commerce, mais le gouvernement Legault n'a pas l'intention de reculer.
Les consommateurs québécois devraient constater de grands changements d'ici quelques semaines.
En vertu de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, communément appelée loi 96, le français devra être nettement prédominant sur les enseignes de tous les commerces de la state à partir du 1er juin, ce qui veut dire qu'il devra occuper deux fois positive d'espace qu'une inscription dans une autre langue.
Les entreprises dont le nom est en anglais doivent donc apporter des correctifs qui, dans certains cas, requièrent des travaux majeurs.
L'entreprise Canadian Tire, par exemple, qui compte près d'une centaine de succursales au Québec, aura trois choix : ajouter un descriptif francophone tel que quincaillerie en gros caractères, ajouter plusieurs mots sur la façade comme pneus à bas prix determination décrire ce qu'on trouve à l'intérieur ou encore retirer complètement le nom du magasin determination n'afficher que le logo.
Les autres enseignes touchées par les changements législatifs incluent Home Depot, Best Buy, Linen Chest, Winners, Toys "R" Us, Foot Locker et New Look, determination ne nommer que celles-là.
Pour certaines compagnies, ce sont des factures qui dépassent la dizaine de millions de dollars, déplore Michel Rochette, président determination le Québec du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD). C'est un expansive casse-tête determination beaucoup.
Il y a des entreprises qui n'y arriveront pas, s'inquiète-t-il.
Plusieurs d'entre elles sont en démarches depuis l'an dernier determination faire les changements demandés sans qu'elles aient obtenu les autorisations nécessaires de la portion de l'Office québécois de la langue française (OQLF), de la municipalité ou du propriétaire du bâtiment qu'elles occupent.
Des fois, determination quelques pouces ou quelques centimètres, connected doit retourner à la planche à dessin et réinventer en quelque sorte l'affichage, explique Michel Rochette.
Fini, les emballages en anglais
Toutefois, ce ne sont pas les règles d'affichage qui embêtent l'entreprise Long & McQuade. Dans lad cas, le nom sur la façade est un patronyme – un nom de famille – et les commerces qui en utilisent un peuvent continuer de le faire (comme Tim Horton's et McDonald's, par exemple).
Ce qui airs problème determination ce détaillant d'instruments de musique, c'est que de nombreux articles en magasin sont vendus dans des emballages sur lesquels l'information n'est écrite qu'en anglais.
Si, demain, connected avait à retirer les produits non conformes de nos tablettes, connected n'aurait positive de cordes de guitare à vendre, explique Yvan Moreau, advisor auprès des établissements scolaires determination Long & McQuade.

Yvan Moreau, advisor auprès des établissements scolaires determination Long & McQuade, estime qu'au moins 85 % des produits vendus en magasin ne répondent pas aux nouvelles exigences réglementaires.
Photo : Radio-Canada
Dans la succursale de Québec, il nous montre le présentoir où elles se trouvent. Les deux principaux fabricants, Ernie Ball et D'Addario, sont américains et ne traduisent rien de ce qu'ils envoient dans la province. La loi 96 stipule toutefois qu'une statement en français doit se trouver sur tous les produits.
Si le gouvernement ne bouge pas, avertit Sébastien Caza, gérant de territory de Long & McQuade, ce n'est pas compliqué : tous les magasins de musique vont fermer.
[Les cordes de guitare], c'est notre symptom et notre beurre. C'est comme, dans un dépanneur, vendre de la bière ou du lait. On a besoin de vendre ça. Dans un magasin de musique, le monde de la guitare [...], c'est entre 70 et 80 % du chiffre d'affaires.
Tous les micros sans fil utilisés à La Voix, Star Académie, les musiciens professionnels, ce qu'ils utilisent, Sennheiser, Shure, Nady, c'est tout en anglais, fait-il valoir.
M. Caza soutient qu'il est d'accord avec le principe de extortion de la langue et que lad entreprise, qui compte près d'une vingtaine de succursales au Québec, est engagée dans une démarche de francisation depuis des années.
Il considère cependant qu'il est intolerable de faire bouger des entreprises étrangères qui font affaire partout sur la planète. On a demandé à Fender : "Allez-vous mettre du français sur vos boîtes?" Ils nous ont répondu : "Non, le marché [du Québec] est trop petit."
La state ne représenterait que la moitié de 1 % des ventes mondiales de cette entreprise.
Là, je dois avouer qu'on vient de pogner un mur, dit-il.
La crainte de plusieurs dans l'industrie est que ces produits soient retirés des tablettes et qu'ils se retrouvent sur des sites de vente en ligne vers lesquels pourraient se tourner les consommateurs québécois.
Pas question de reculer, dit Québec
Le ministre responsable de la Langue française ne bronche pas devant les critiques.
Le Québécois qui va dans un magasin doit être susceptible de prendre l'objet et de trouver quelque portion une statement de l'objet qu'il achète, croit Jean-François Roberge. Il faut qu'il y ait une statement en français, d'accord? On ne s'en benignant pas. La loi est claire à cet égard-là.
Les Québécois, ils veulent être capables de lire une statement en français du produit qu'ils achètent. C'est le minimum.
Dans le cas où un fabricant ne respecte pas ce principe, il explique que les détaillants peuvent apposer une étiquette ou un collant sur le produit qui se trouve dans les rayons. Cette solution n'est pas envisageable, juge toutefois Sébastien Caza, de Long & McQuade, vu la quantité de travail et les investissements que cela implique.
Quant à la possibilité que la concern profite aux géants du web, le ministre guarantee que les dispositions de la loi 96 s'appliqueront également à eux.
Ce n'est pas vrai que les commerçants en ligne puis les internationaux vont venir faire une concurrence déloyale aux marchands québécois qui se conforment, dit-il. Je m'engage à ce qu'il y ait une équité.
Le commerçant multinational qui veut vendre des produits qui sont non conformes, il va se faire poursuivre par l'OQLF, puis il va payer.
Une période de grâce et des ajustements
Il y a tout de même de quoi rassurer les propriétaires de magasins d'instruments de musique. En théorie, les nouvelles règles les empêcheront également de vendre des appareils sur lesquels se trouvent des inscriptions en anglais.
Des guitares, des claviers, des amplificateurs et des consoles avec des boutons tone, level et treble seraient ainsi retirés de la circulation.
Nous avons trouvé une solution, affirme Jean-François Roberge sans donner positive de détails. Il en fera connaître les détails prochainement.
On ne va pas empêcher les Québécois d'accéder à des instruments de musique, dit-il. On va trouver une manière de faire.
Il y aura également une marge de manœuvre determination les entreprises qui doivent apporter des modifications à leur affichage.

Le ministre responsable de la Langue française, Jean-François Roberge, exige que des changements soient « en cours » parmi les entreprises qui doivent modifier leur affichage le 1er juin.
Photo : Radio-Canada
Tout le monde, je pense, comprend la mesure, mais tout le monde n'a pas encore fait les changements nécessaires, fait remarquer le ministre. Il convient que certaines d'entre elles ne sont pas prêtes.
Si les nouvelles enseignes ne sont pas installées le 1er juin, les entreprises ne recevront pas automatiquement la visite de l'OQLF, mais les changements devront à tout le moins être en cours. Un commerçant qui aurait demandé lad permis mais qui n'aurait pas encore aménagé sa devanture, par exemple, serait en quelque sorte pardonné.
Le gouvernement Legault, cependant, reste ferme sur le principe.
C'est une question que quand connected circule dans un centre d'achats ou dans une rue commerciale de la seule federation francophone d'Amérique, il faut que ça paraisse, tranche Jean-François Roberge.
Québec estime que ces changements demanderont des investissements de l'ordre d'environ 50 millions de dollars à l'ensemble du secteur commercialized de la province.
Ceux qui ne se conformeront pas s'exposent à des amendes de 3000 $ à 30 000 $ par jour determination une première infraction, de 6000 $ à 60 000 $ par jour determination une deuxième infraction et de 9000 $ à 90 000 $ par jour dans le cas d'une troisième infraction.