Mixtape au Centre PHI : la trame sonore de la vie de Jean-Marc Vallée

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Le cinéaste Jean-Marc Vallée, décédé en 2021, l’a souvent répété : il adorait le cinéma, mais il aurait préféré être une rockstar. L’exposition Mixtape, présentée gratuitement au Centre PHI du 13 février au 4 mai, revient sur la vie et la carrière de ce mélomane invétéré à travers la musique qui le faisait vibrer et qui guidait ses élans artistiques.

Le nom de l’exposition, Mixtape, fait référence aux compilations de chansons qu’il partageait avec ses proches, ses amis et ses collaborateurs, que ce soit en vue d’un movie ou simplement determination le plaisir de partager ses découvertes.

C’est lad fils Alex Vallée qui a eu l’idée initiale de l’exposition, après s’être remémoré un souvenir avec lad père. Un ou deux ans avant sa mort, connected s’était retrouvés dans des funérailles, mon frère, mon père et moi. Et mon père trouvait ça nul et ennuyeux, la manière dont c’était fait. Il m’avait dit : "Mon Dieu, ça devrait être une célébration de la vie", se souvient-il.

Quand il est mort, je maine suis tout de suite mis à maine demander remark célébrer sa vie, à sa manière. Alex Vallée a alors pensé au Centre PHI, dont la fondatrice et directrice, Phoebe Greene, avait connu lad père personnellement. Cette dernière est d’ailleurs la coconceptrice de Mixtape, avec Sylvain Dumais, directeur de création du Centre PHI.

Une femme regarde des écrans dans un musée.

Des vidéos d'archives montrent Jean-Marc Vallée dans lad milieu naturel, en bid de faire le DJ dans une soirée.

Photo : Centre PHI / Camille Dubuc

Une exposition à savourer avec les oreilles

Le parcours multimédia d’environ une heure est composé de cinq installations et d’un environnement sonore qui accompagne le nationalist tout au agelong de ses déambulations. Avec sa scénographie épurée, signée Daniel Demay, l’exposition Mixtape est certes agréable à voir, mais c’est au moyen de l’ouïe qu’elle se déploie véritablement.

C’est particulièrement vrai dans la troisième salle du parcours. Assis devant une longue table, connected y enfile un casque audio avant de manipuler une console de mixage qui permet d'alterner entre des chansons coups de cœur du cinéaste et des témoignages de personnes qui ont travaillé avec lui.

Une femme manipule une petite console de mixage, casque audio sur les oreilles.

Cette information interactive de l'exposition permet au nationalist d'apprendre des histoires étonnantes de ceux qui ont collaboré avec Jean-Marc Vallée.

Photo : Centre PHI / Camille Dubuc

Reese Witherspoon, Vanessa Paradis, Laura Dern, Marc-André Grondin, Matthew McConaughey, Pierre Even, Patrice Vermette… Entre des chansons d’Alexandra Stréliski, de Simon & Garfunkel ou de Sigur Rós, chaque intervenant raconte sa narration avec Jean-Marc Vallée. Ces entrevues généreuses ont été menées en grande partie sur le terrain par la chroniqueuse et animatrice Ariane Cipriani, entre New York et Nashville.

Vanessa Paradis nous apprend par exemple que, pendant le tournage de Café de Flore, le cinéaste commençait chaque journée en faisant jouer à plein measurement la chanson du jour, qui devait donner le ton et l’émotion de la scène qui allait être tournée. Il avait d’ailleurs l’habitude d’envoyer ses scénarios de movie avec une compilation des titres qui lui avaient servi de canevas pendant la création.

Sur l’une des pistes audio, connected peut aussi entendre Jean-Marc Vallée lui-même, qui explique à quel constituent le scénario de Café de Flore avait été influencé par Stairway To Heaven, succès intemporel de Led Zeppelin. Malheureusement, il n’aura pas réussi à avoir les droits (le groupe a toujours protégé jalousement cette chanson).

Soif de musique, soif de vivre

Parmi les autres points marquants de l’exposition, 12 écrans illuminent la première salle qui accueille les visiteurs. On peut y voir des extraits des films Wild (2014) et Demolition (2015), ainsi que des séries Big Little Lies (2017-2019) et Sharp Objects (2018), au rythme des chansons qui leur servent de trame sonore.

Un modèle miniature de la maison d’enfance du réalisateur, dans le quartier Rosemont à Montréal, est également exposé, avec en arrière-plan la voix de lad fils Alex évoquant des souvenirs de sa famille, mélomane de génération en génération.

Deux femmes observent un modèle miniature d'une maison dans un musée.

Une maquette de la maison de jeunesse du cinéaste

Photo : Centre PHI / Camille Dubuc

C’est dans cette maison, où il y avait positive de vinyles que de livres, que mon père a grandi, explique-t-il. Ce qui différenciait la maison des Vallée de celles du quartier, c’était la musique qui l’habitait et qui s’échappait parfois d’une porte entrouverte.

À un autre moment, le nationalist get dans une minisalle de cinéma consacrée aux courts métrages de Jean-Marc Vallée, des films moins connus où se dessinent déjà la profondeur émotionnelle du cinéaste et lad utilisation inventive de la caméra. On peut notamment y voir Les mots magiques (1998), un movie percutant sur l’alcoolisme d’un père avec Richard Robitaille et Robert Gravel.

Des gens sont assis sur des chaises devant un écran où est projeté un film.

La petite salle de cinéma où l'on peut découvrir les premiers courts métrages de Jean-Marc Vallée.

Photo : Centre PHI / Camille Dubuc

Vers la fin du parcours, une autre salle plonge les visiteurs dans la pénombre complète, alors qu’ils sont invités à s’étendre sur des gros poufs, à fermer les yeux et à se laisser bercer par le bruit de la mer et d’autres témoignages, ceux-ci positive intimes.

Un statement se fait entendre, au-delà de lad endowment determination le karaoké : tous et toutes soulignent le bonheur de travailler avec Jean-Marc Vallée, lad énergie contagieuse et, surtout, lad expansive amour de la vie.

L’exposition Mixtape est présentée du 13 février au 4 mai au Centre PHI, à Montréal. Elle voyagera ensuite un peu partout au Québec et, si les astres s’alignent, ailleurs dans le monde.

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