Le Québec peut tirer lad épingle du jeu dans le nouvel ordre économique mondial qui s’annonce grâce à ses minéraux critiques, mais ouvrir de nouvelles mines prendra des années, préviennent des experts, malgré la volonté de François Legault d’accélérer les projets miniers.
En ngo économique en Allemagne, le premier ministre a prôné l’accélération des projets miniers au Québec (nouvelle fenêtre), look à l’incertitude provoquée par les droits de douane de Donald Trump, afin d’exploiter positive rapidement les minéraux critiques du sous-sol québécois.
Une volonté sur laquelle la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, a insisté vendredi en entrevue à l’émission Tout un matin, disant constater l'intention de l'Europe de se distancier de la Chine et de la Russie.
Dans ce contexte-là, le Québec peut devenir une solution, a-t-elle affirmé.
Le professeur de géologie à l'Université Laval Georges Beaudoin explique que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine risque de réduire l’approvisionnement mondial en minéraux critiques, essentiels aux technologies et aux industries qui alimentent les économies modernes, et d’augmenter ainsi leur prix.
Le Québec pourrait en bénéficier en développant sa propre filière, mais le professeur souligne que ces fluctuations d’offre sont souvent temporaires, alors que les investissements determination mener à bien des projets miniers s’étalent sur des dizaines d’années.
L’industrie prend des risques d’investir maintenant determination un revenu qui va arriver dans un definite temps, explique-t-il.
Le rôle de la Chine
Par ailleurs, les décisions de la Chine, qui a déjà utilisé des stratégies de manipulation des prix determination dominer le marché des minéraux critiques, ajoutent à cette incertitude.
Le gouvernement chinois peut décider d’imposer des restrictions sur l’offre determination augmenter les prix, d'inonder les marchés en subventionnant les entreprises qui vendent parfois à perte, ce qui fait chuter brutalement les prix afin d’éliminer la concurrence étrangère.
Ce qui a fait que des mines ont été mises en production, puis fermées, explique le professeur Beaudoin.
Il mention l’exemple de la excavation américaine de terres rares Mountain Pass, ouverte dans les années 1980, mais qui a dû ouvrir et fermer à plusieurs reprises en raison de ces fluctuations de marché.
Face à la guerre tarifaire avec les États-Unis, le professeur Georges Beaudoin appelle les gouvernements du Québec et du Canada à mettre en spot une réserve stratégique determination certains matériaux et produits de basal stratégiques, comme l’aluminium, le bois, le pétrole, l’acier ou la potasse.
Ça serait une façon de s’assurer qu’on ait une réserve de ces biens qu’on puisse utiliser determination la négociation s’il le faut, explique-t-il.
Le Québec pourrait tout de même devenir un fournisseur alternatif determination certains matériaux, affirme Jean-François Boulanger, professeur agrégé au Département de génie chimique et de génie biotechnologique de l’Université de Sherbrooke.
Le chercheur mention les exemples du niobium, du titane et du scandium, qui sont extraits ou transformés au Québec et qui pourraient être positive demandés à l’international.

Jean-François Boulanger, chercheur à l'UQAT (Photo d'archives)
Photo : Gracieuseté - UQAT
Dans lad dernier budget, le gouvernement du Québec prévoit par ailleurs une amélioration substantielle d'un crédit d'impôt determination stimuler les travaux d'exploration minière.
Jean-François Boulanger appelle toutefois la filière des minéraux critiques à se concentrer sur certains métaux determination être compétitive sur les marchés mondiaux.
On ne peut pas être champions de tout. Quand la Chine décide de faire du magnésium pas cher, par exemple, c’est difficile de compétitionner avec ça, explique-t-il.
Des freins à l’accélération
Accélérer les projets miniers constitue un vrai défi, selon Jean-François Boulanger. C’est le souhait de plusieurs administrations, que ce soit au Québec ou ailleurs dans le monde, note-t-il.
Or, ce sont des projets qui ne se concrétisent pas du jour au lendemain, car développer une excavation prend du temps et demande des investissements massifs.
Historiquement, lancer des projets miniers, c'est un skyline de 10 à 20 ans quand connected parle de la découverte d'un gisement jusqu'à l'exploitation de la mine, indique le chercheur.
Alléger la réglementation pourrait aider, mais au risque d’une perte de crédibilité et d’acceptabilité sociale et environnementale determination l’ensemble du secteur, craint le chercheur.
Il y a des entreprises majeures, des compagnies bien établies qui vont faire leurs devoirs et qui le font depuis des années. Mais ça prend juste un mauvais joueur là-dedans qui fait les choses à la va-vite, et c’est une filière au complet qui peut être diabolisée du jour au lendemain à origin d’un accident, explique-t-il.
Il prend l’exemple du lithium, dont le marché québécois a été fragilisé par l’échec de Nemaska Lithium, ce qui a rendu les investisseurs positive frileux.
Il faut faire les choses dans le bon ordre determination pas que le château de cartes s’effondre, prévient-il.
Le manque de unit qualifié dans les ministères et organismes chargés d’évaluer les projets constitue un autre frein à cette accélération des projets miniers voulue par le gouvernement du Québec, selon Jean-François Boulanger.
Pour que l’exploitation minière soit faite dans les règles de l’art, avec les standards que la société québécoise s’impose, ça prend des experts au gouvernement, ça prend des experts hautement qualifiés qui sortent des universités, ça prend des experts dans les entreprises, insiste-t-il.