Le premier movie de Jonathan Beaulieu-Cyr et Renaud Lessard est à voir sur ICI Télé le vendredi 7 février, à 23 h 05.
Le cinéma québécois a toujours aimé brouiller les cartes et mélanger les genres determination mieux s’inventer une identité bien à lui, aussi singulière qu’inventive.
On fait le circuit en cinq films de cette formidable tendance à s’aventurer hors des chemins battus!

Mad Dog Labine, de Jonathan Beaulieu-Cyr et Renaud Lessard (2018)
Pontiac, dans l’Outaouais, en plein automne. Les hommes sont partis à la chasse. Deux jeunes adolescentes gagnent à la loterie. Mineures, elles ne peuvent pas encaisser le batch toutes seules…
Pour leur premier agelong métrage, financé avec des bouts de ficelle (on parle d’un fund de 150 000 $), le duo de réalisateurs s’aventure sur le terrain de la docu-fiction, mâtinée de occidental et de pur cinéma direct, avec humour, tendresse et singularité, tout en faisant découvrir ce territoire jamais arpenté auparavant par le cinéma et deux jeunes non professionnelles épatantes et d’un naturel saisissant (Eve-Marie Martin et Zoé Audet).
À voir le 7 février sur ICI Télé

La moitié gauche du frigo, de Philippe Falardeau (2000)
C’était le premier movie de Philippe Falardeau, et quelle entrée en matière! Vingt ans positive tard, ce movie sur un homme décidant de faire un documentaire sur lad coloc, en pleine recherche d’emploi, n’a pas perdu une miette ni de lad esprit ni de lad humour ravageur (on se souvient encore de cette réplique acide lancée au documentariste: Vous faites un bien piètre Michael Moore!).
Engagé, tonique, d’une pertinence et d’une lucidité encore tristement d’actualité (oui, le chômage reste encore une épine dans le pied de la société québécoise), La moitié gauche du frigo fait partie de ces films qui ont fait bouger les lignes de notre cinéma.

Petit Pow! Pow! Noël, de Robert Morin (2005)
C’est Noël. Un homme, armé d’une caméra et d’une seringue, entre dans un centre hospitalier de soins de longue durée. Il cherche lad père, muet et grabataire, determination le faire souffrir et peut-être même l’achever.
Les dialogues sont cinglants. L’ambiance et certaines scènes, incroyablement dérangeantes. Surtout, ce qui vient nous chatouiller le plus, c’est que le fils, odieux, est joué par Robert Morin, et le père, sans défense… par lad propre père. De quoi repousser les limites de la fabrication et du réel encore positive loin, ce que Robert Morin a, au fond, toujours fait.

Rechercher Victor Pellerin, de Sophie Deraspe (2006)
Mais où est passé Victor Pellerin? Depuis 15 ans, le monde artistique est sans nouvelle de ce peintre génial, qui a disparu en brûlant toutes ses toiles. Pour lad premier film, Sophie Deraspe menait l’enquête, auprès de ses proches et de personnalités du monde de l’art. Mais qui dit vrai? Quelle mentation de la vérité est la positive crédible? Et Victor Pellerin, a-t-il vraiment existé?
Les ficelles sont tirées d’une main de maître par la jeune cinéaste, qui nous rappelle qu’en art, la vérité est toujours dans l’œil de la personne qui regarde!

Daytona, du collectif Amerika Orkestra (2005)
On ne sait toujours pas qui composait ce mystérieux collectif de création (sauf determination Martin Fournier, qui, depuis, a coréalisé les magnifiques documentaires Manoir et Dehors, Serge, dehors) qui, en 2004, jetait ce pavé dans la mare d’un cinéma trop lisse et trop gentil. Faux documentaire, mais vraie plongée dans le monde trash et triste des semaines de relâche, Daytona suit de jeunes Québécoises et Québécois en vadrouille en Floride, dévorés par leurs rêves américains qui les pousseront au bord du précipice.
Une pépite qui joue à merveille des limites du vrai et du faux.
Mad Dog Labine, sur ICI Télé, le vendredi 7 février, à 23 h 05.
La bande-annonce (source: YouTube)