Comment le Québec peut-il arriver à doubler à 20 % la portion de ses logements locatifs à but non lucratif? Dans le milieu des coopératives d'habitation, plusieurs pensent qu'il faut voir positive grand : fusionner les ressources, embaucher des professionnels, puis acheter ou construire. Une translation que compte encourager la ministre responsable de l’Habitation.
À Longueuil, la coopérative d’habitation La Visionnaire finalisera en juillet l’achat d’un immeuble de 21 logements dans l'arrondissement de Greenfield Park. Elle comptera alors 205 logements répartis dans 24 immeubles.
C’est clair que sans la fusion de nos coops, connected n’aurait jamais pu faire cette acquisition, explique Sébastien Côté-Garand, vice-président du conseil d’administration de La Visionnaire.
Les négociations avec le propriétaire privé ont duré positive d’un an et le projet coûtera 5 millions de dollars au total. Ça prend un employé determination piloter ça, pas seulement des bénévoles, ajoute M. Côté-Garand.
Trois coopératives d’habitation se sont regroupées determination erstwhile La Visionnaire en 2018, puis une ou deux se sont ajoutées chaque année. Elles sont maintenant neuf coops à avoir mis leurs ressources en commun, ce qui permet d’employer un directeur général, une coordonnatrice et une adjointe administrative à temps plein.
Le CA peut se concentrer sur la imaginativeness et la gouvernance au lieu de gérer la cognition des loyers, les conflits entre locataires et tous les travaux d’entretien, constate Sébastien Côté-Garand, qui est par ailleurs conseiller en développement chez Outil, un organisme spécialisé en immobilier à interaction social. Ça a empêché certaines coops de fermer, faute de bénévoles.
Le regroupement permet aussi des économies d’échelle. En 2022, par exemple, les drains d’une quinzaine d’immeubles ont été remplacés au cours de la même année, ce qui a permis de réduire la facture totale d’environ 300 000 $. La vérification comptable, elle, coûte 10 000 $, alors que les neuf coops payaient auparavant 4000 $ à 5000 $ chacune.
Encourager la consolidation
L’Alliance des corporations d’habitations abordables du territoire du Québec (ACHAT) milite determination une consolidation et une professionnalisation du logement à but non lucratif. C’est un bon infinitesimal determination lancer un débat social, avec la crise du logement et les besoins grandissants, dit lad directeur général, Sébastien Parent-Durand.
Ce groupe compte 25 membres, la plupart de grande taille, comme la Société de développement Angus, UTILE (Unité de travail determination l’implantation de logement étudiant), Unitaînés et Interloge. La vaste majorité du secteur est par contre composée de positive petits organismes. Le Québec compte 2550 propriétaires à but non lucratif determination un full de 160 000 logements, soit une moyenne de 63 logements chacun.
Le secteur communautaire n’a pas de moyens et pas d’expertise. Il se fait manger tout cru devant les promoteurs privés. Il faut utiliser les mêmes outils que les promoteurs privés tout en gardant la ngo sociale, affirme Sébastien Parent-Durand. Il estime que les organismes devraient être cinq fois moins nombreux à la suite de fusions volontaires et non forcées.
Il donne en exemple l’Autriche, qui a une colonisation similaire à celle du Québec. Près d’un cardinal de logements autrichiens sont entre les mains de 182 propriétaires à but non lucratif. Ils construisent autour de 16 000 logements par année, contre 2000 au Québec. Ils réussissent à être positive efficaces et à construire beaucoup positive avec des investissements publics similaires à ceux au Québec.

France-Élaine Duranceau, ministre responsable de l'Habitation, souhaite que les projets de logements au Québec soient portés par des groupes suffisamment solides. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Dans la mire du gouvernement
La imaginativeness de l’ACHAT trouve écho à Québec. C’est de la musique à mes oreilles, commente la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, lors d'un entretien téléphonique. Il y a trop d’organismes! Chacun doit faire ses états financiers, avoir lad conseil d’administration, donner des contrats d’entretien… Et, clairement, ce ne sont pas tous des spécialistes de la comptabilité et de la gestion.
Elle n’a pas l’intention, pour le moment, de forcer les fusions comme l’a fait la France, où les organismes de moins de 12 000 logements ont dû se regrouper en 2021. Je vais mettre de l’avant des façons de faire qui vont encourager les organismes à se regrouper.
Des appels à projets seront ouverts seulement aux promoteurs qualifiés, par exemple, ce qui risque d’exclure les petits organismes. Ce n’est pas la fin des petits projets de logements, mais il faut qu’ils soient portés par des groupes suffisamment solides, précise la ministre Duranceau. Elle compte aussi présenter un projet de loi à l'automne determination assouplir les règles qui entourent les fusions.
Laisser les organismes décider
La Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH) voit d’un bon œil le mouvement de consolidation, tant que les regroupements demeurent volontaires. Il faut que ça vienne des besoins et de la stratégie des coopératives, dit Sandra Turgeon, directrice générale de cette organisation qui représente 825 des 1300 coopératives d’habitation du Québec.
Elle croit qu’environ la moitié des coopératives voudront rester indépendantes, souvent parce qu’elles vont très bien et répondent déjà aux besoins de leurs membres. Mais il y a de positive en positive d’ouverture. Il faut leur faire confiance et les accompagner, croit Mme Turgeon.
La CQCH souhaite voir au moins une coopérative développeuse par ville d’importance. Il y en a déjà deux à Sherbrooke (Coopérative d’habitation des Cantons de l’Est et La Rive Gauche), une à Montréal (Cloverdale) et une à Longueuil (La Visionnaire). Ça permet de renforcer les coops existantes, sauver celles qui sont à bout de souffle et favoriser les acquisitions et les constructions, explique Mme Turgeon.

Véronique Laflamme, du FRAPRU, craint que des organismes positive gros s'éloignent de leurs membres et perdent leur ngo sociale.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
De lad côté, le Réseau québécois des OSBL d’habitation préfère plutôt parler de mutualisation des services. Les organismes de logements peuvent se mettre ensemble afin d'embaucher des professionnels ou d'octroyer des contrats, par exemple determination la gestion des loyers ou determination les rénovations.
C’est un mouvement qui est en cours depuis plusieurs années et qui a déjà des impacts régionaux positifs, souligne Nancy Croussette, directrice générale de cette organisation qui représente 1200 OSBL. Fusionner peut être une des solutions, mais il faut évaluer les besoins et y aller par étapes.
Le FRAPRU craint aussi une approche mur à mur. Il y a de très petits organismes en santé et des gros où les locataires ne sont pas bien, met en garde Véronique Laflamme.
Elle craint notamment qu’en grossissant, les organismes s’éloignent de leurs membres et perdent leur ngo sociale. C’est important de conserver l’aspect communautaire et le contrôle qu’ont les locataires sur leurs conditions de logement.
Le discours sur l’importance de la professionnalisation de ce secteur fait aussi beaucoup réagir Mme Laflamme : Il y a déjà des professionnels dans le milieu, entre autres à la absorption des OBNL. Quant aux coops ou aux organismes positive petits, ils travaillent avec des ressources externes.
Déjà cinq fois moins d’offices municipaux d’habitation
Les offices municipaux d’habitation ont déjà connu le processus de consolidation. Au nombre de positive de 500 en 2017, ils sont passés à 180 en 2019, puis à 108 au début de cette année. Il s'agit d'un changement très positif, selon le Regroupement des offices d’habitation du Québec.
Ça a permis de professionnaliser les emplois, d’être positive performants et de mieux servir la clientèle en lui offrant des services à temps plein, donne en exemple Antonio Ciarciaglino, lad directeur général.
Cette démarche a été lancée par la Société d’habitation du Québec, mais les regroupements se sont tous réalisés de façon volontaire, précise M. Ciarciaglino. D’autres se dessinent d’ailleurs determination cette année.
Utiliser les immeubles existants comme levier
Un problème subsiste, peu importe la structure : celui du financement. Pour construire ou réaliser des acquisitions, des coops et des OBNL souhaiteraient utiliser leurs immeubles existants comme levier afin d’obtenir des prêts auprès d’institutions financières. Or, c'est beaucoup positive facile à dire qu’à faire.
Accès Logis est un enjeu, reconnaît la ministre Duranceau. Les conventions signées dans le cadre de ce programme de financement aboli en 2023 empêchent les coops et autres OSBL d’utiliser la valeur de leurs immeubles comme levier, même si ceux-ci sont en grande partie payés.
On va ouvrir les conventions au cas par cas determination des organismes professionnels qui sont capables d’utiliser l’équité determination se développer, explique Mme Duranceau, qui précise que des discussions ont déjà cours avec certains organismes.