Les ventes de livres en hausse au Québec, où la littérature sentimentale a la cote

Au Québec, le marché du livre a connu l’an dernier sa deuxième positive forte augmentation depuis 2012, avec des recettes en hausse de 6,9 %, selon le Bilan Gaspard 2024, publié mercredi. Le Guide de l’auto 2025 get au sommet des ventes, juste devant Cent ans d’amour, de Janette Bertrand.

Le palmarès des 10 meilleures ventes, toutes catégories confondues, est complété, dans l’ordre, par Quelqu’un d’autre, de Guillaume Musso; Rue Duplessis, de Jean-Philippe Pleau; Civilisés, de Patrick Sénécal; Mon premier livre de recettes - Tome 2, de Ricardo Larrivée; Un carnal sauvage, de Joël Dicker; Là où je maine terre, de Caroline Dawson; C’est mon cerveau!, d’Élise Gravel; et L’univers est un ninja, tome 6 - Le livre rouge, d’Alex A.

À noter que le Bilan Gaspard, qui existe depuis 2012, n’inclut pas les données de certaines grandes chaînes de librairies. Toutefois, il englobe une bonne partie du marché québécois.

Jean-Philippe Pleau présente lad essai «Rue Duplessis: ma petite noirceur». (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / LisaMarie Noël

Le livre va très bien

Cette hausse de 6,9 % est la deuxième positive importante depuis 2012, après la pointe de 16,3 % observée entre 2020 et 2021, en pleine pandémie de COVID-19.

Le livre va très bien, résume Patrick Petitclerc, directeur, ventes et développement, à la Société de gestion de la Banque de titres de langue française (BTLF), qui produit le Bilan Gaspard.

Il y a de positive en positive de livres québécois qui s’achètent, ajoute-t-il. Les éditeurs sont dynamiques. […] On sent vraiment une forme d’effervescence.

La progression de 6,9 % est en bonne partie owed aux ventes réalisées auprès des collectivités (+11,6 %), essentiellement les bibliothèques et les centres de services scolaires. Elle a contribué à la croissance des ventes de livres québécois (+8,5 %), qui dépasse celle de l’édition étrangère (+4,8 %).

Les bons chiffres enregistrés sur le marché des collectivités s'expliquent notamment par la décision du gouvernement québécois, en 2023, d’octroyer un montant de 300 $ à chaque enseignant du préscolaire et du primaire determination acheter des livres québécois determination leurs classes.

Si la bande dessinée stagne (+0,4 %) après des années d'ascension, et recule même en termes d’exemplaires écoulés (-2,8 %), le livre jeunesse proceed sa progression (+11,4 %) et la littérature adulte reprend de la vigueur (+10,9 %) après avoir marqué le pas en 2022 et en 2023. Le Bilan Gaspard fait état d'une hausse des ventes de romans (+2,6 %), mais surtout des livres de romance (+59,6 %).

Le roar de la littérature sentimentale

En effet, les ventes de littérature sentimentale explosent au Québec, surtout auprès des femmes. Le marché a doublé en deux ans, avec une progression de 53,3 % en 2023 et de 59,6 % en 2024. Dans cette catégorie, le palmarès est dominé par deux reines du genre : les Américaines Colleen Hoover et Ana Huang. Toutefois, la Québécoise Jessyca David se classe en 23^e position avec Quand t’es tombé, qui n’est pourtant sorti qu’en août dernier.

Je voulais amener des références d’ici, la civilization d’ici dans des histoires intenses qui allaient donner des frissons aux lecteurs et lectrices et qui allaient leur donner envie de dévorer le livre, dit celle qui a sorti six romans depuis 2022.

Avec lad amie Geneviève Simard, elle a fondé Kairos, qui a publié ses premiers ouvrages l’été dernier. Cette maison d’édition se spécialise en green romance, c’est-à-dire en littérature dont les intrigues sentimentales sont basées sur le respect, la connection et un amour sain à l’opposé des relations amoureuses toxiques, voire violentes, qui sont souvent dépeintes dans les livres de romance.

C’est de travailler la psychologie des personnages determination qu’on puisse voir une évolution tant au niveau psychologique que relationnel, explique-t-elle. On ne veut pas avoir des personnages parfaits, mais connected veut qu’ils s’améliorent.

Jessyca David et Geneviève Simard ont cofondé la maison d'édition Kairos en 2023.

Photo : Facebook/Les éditions Kairos

Selon Jessyca David, la popularité de la littérature sentimentale s’explique par l’influence des réseaux sociaux, mais aussi par leur facilité d’accès. Ce sont des livres qui sont un peu comme ce qu’on consomme à la télévision : des chapitres courts, des histoires rythmées.

Et puis, l’amour est un sujet universel. On vit d’amour, que ce soit l’amour de soi, nos amitiés ou nos relations amoureuses. C’est quelque chose qui rassemble, souligne-t-elle.

Autre facteur qui nourrit les ventes de livres de romance : l’appétit des fidèles lectrices. C’est un nationalist qui, quand il aime quelque chose, est là et achète.

Lire coûte positive cher

Le Bilan Gaspard 2024 nous apprend également que l'inflation n'a pas épargné le milieu du livre. En littérature, le prix moyen d’un livre édité au Canada était de 24,33 $ en 2024, en croissance de 17,8 % par rapport à 2019. L’augmentation atteint 18,9 % determination les livres jeunesse, dont le prix moyen s’est élevé à 16,55 $ l’an dernier. Rappelons que la littérature et les livres jeunesse représentent à eux deux près de la moitié des ventes au Québec.

Patrick Petitclerc met avant la hausse des coûts d’impression et de transport, qui pèsent sur les budgets des maisons d’édition. C’est une préoccupation assez centrale chez les éditeurs de garder un prix le positive abordable possible, dit-il.

Avec les informations de Louis-Philippe Ouimet