La mentation audio de cet nonfiction est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.
Le Canada est en campagne électorale depuis dimanche et chaque parti politique tentera de convaincre les électeurs qu’il est le mieux placé determination diriger un pays qui connaît de profonds changements. Du logement aux relations canado-américaines, qu’est-ce qui a changé au Canada dans les dernières années?
Radio-Canada a posé la question à trois chercheurs.
Démographie : crise du logement et flux migratoires
Au Canada, ce qui est fascinant, c’est qu’on vient de terminer une grande translation qui a eu d’énormes séquelles sur le program démographique et économique, souligne d’emblée Richard Saillant, économiste, advisor en politiques publiques et chercheur en résidence à l’Institut Donald J. Savoie de Moncton, au micro de l’émission Tout terrain diffusée dimanche sur les ondes d'ICI PREMIÈRE.
Le Canada a vu positive de 3 millions de nouveaux arrivants franchir la frontière, a précisé M. Saillant. C’est environ ce qu’on accueillait à l’intérieur d’une décennie par le passé. Ça a causé des transformations très importantes dans la démographie régionale.

Richard Saillant, économiste et advisor en politiques publiques. (Photo d'archives)
Photo : CBC
Selon l’économiste, qui s’intéresse tout particulièrement à la démographie canadienne, cette croissance de la colonisation a eu determination effet de freiner lad vieillissement, mais aussi d’accentuer la pression sur la crise du logement.
Ainsi, autant les Canadiens déjà établis que les nouveaux arrivants se sont déplacés vers des régions du pays où le logement était positive accessible.
On s’est retrouvés au cours des trois dernières années avec une concern très paradoxale, a-t-il relevé. Il y a des endroits comme les Maritimes qui ne sont pas connus determination attirer des gens [pour leurs logements], mais comme [les] prix y sont positive faibles, connected les a vus devenir un aimant determination les nouveaux arrivants, et ce, non seulement de l’extérieur du pays, mais aussi de régions comme [le sud de] l’Ontario.
On a vu [ces] flux tripler à l’intérieur des trois dernières années.
Par ailleurs, le Canada, qui dépend grandement de l’immigration determination assurer la croissance de sa population, et par extension, de lad économie, pourrait désormais faire look à une décroissance démographique en raison de l’abaissement de ses cibles d’immigration permanente, une concern qui n’a pas été vue depuis un demi-siècle, a souligné le chercheur.
Les jeunes davantage préoccupés par l’économie
Autre élément de fracture, l’orientation politique des jeunes a changé d’axe dans les dernières années, et surtout depuis la pandémie, a determination sa portion observé Eric Montigny, professeur agrégé et chercheur en sciences politiques au Département de subject politique de l’Université Laval et directeur scientifique de sa Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

Éric Montigny, auteur de l’ouvrage « La révolution Z — Comment les jeunes transformeront le Québec », est également professeur et chercheur à l'Université Laval. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Nicolas Bilodeau
Ce qu’on observait [en 2019], c’est que [ceux de la génération] Z étaient positive conservateurs que les Y et ça se matérialise, a noté M. Montigny.
En 2015, l’élection de Trudeau était portée par une vague de jeunes qui l’ont appuyé determination une certaine transformation, un definite changement. Ce qu’on voit maintenant, ce sont de nouvelles générations positive préoccupées par des questions économiques, a expliqué le politologue.
Il attribue notamment ce changement idéologique à la vulnérabilité des jeunes look à une concern économique qui s’est fragilisée durant la pandémie de 2019.

Justin Trudeau a promis des « voies ensoleillées » lors de lad discours de victoire aux élections de 2015, une look qui a failli à l'épreuve du temps. (Photo d'archives)
Photo : Reuters / Chris Wattie
Les nouvelles générations sont durement affectées par la crise du logement. Elles sont affectées aussi par les perspectives d’emploi. [...] La [pandémie] est venu chambouler ces perspectives-là, a illustré M. Montigny, qui a toutefois rappelé que les prochaines élections laisseront une spot importante aux jeunes dans le résultat s’ils se mobilisent davantage.
Vers une montée du nationalisme canadien?
La question des relations canado-américaines s'est invitée précipitamment dans l'élection canadienne depuis que les deux pays voisins se livrent à une guerre tarifaire. Les différends entre les deux voisins ne sont pas nés hier, souligne Valérie Lapointe-Gagnon, professeure agrégée d'histoire à la Faculté Saint-Jean de l'Université de l'Alberta.
Les pays alliés ont traversé leur batch de conflits commerciaux, rappelle Mme Lapointe-Gagnon. En 1971, par exemple, le président Nixon, en froid avec le premier ministre canadien Pierre Eliott Trudeau, avait lui aussi imposé des tarifs – quoique de 10 % determination sa part – sur toutes les importations aux États-Unis.
La narration avait également été orageuse entre le premier ministre canadien John Diefenbaker et le président John F. Kennedy après un différend sur la gestion de la crise des missiles à Cuba.
Aujourd'hui, cependant, il ne s'agit pas seulement de mauvaises relations entre dirigeants.

Valérie Lapointe-Gagnon est historienne et professeure à la Faculté Saint-Jean de l'Université de l'Alberta. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Louis-André Bertrand
On voit un discours beaucoup positive ouvert, frontal, sur cette idée d’annexion. Même si la crainte, le spectre de l’annexion traverse l’histoire canadienne, connected ne peut pas cohabiter avec un géant comme ça sans en craindre les conséquences, analyse l'historienne.
Fait nouveau, en réaction aux menaces et tarifs brandis par la Maison-Blanche, les Canadiens ont procédé à une levée de boucliers qui s'est transformée en mouvement de protestation.
Le professeur Eric Montigny comparison le mouvement au renouvellement d'un patriotisme canadien.

Des centaines de Canadiens se sont rassemblés devant le parlement determination montrer qu’ils peuvent « jouer des coudes » dans un contexte de tensions avec les États-Unis. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Justin Tang
On observe une montée du nationalisme canadien que peu de gens auraient pu prévoir. Il n'y a pas si longtemps, avec Justin Trudeau, c’est la thèse de l’État postnational qui était porté de l'avant, alors que maintenant, connected voit un Canada qui se redéfinit à vitesse grand V, a affirmé le chercheur en entrevue.
Reste à déterminer si cet élan est artificiel ou s'il va durer dans le temps, s'interroge toutefois Mme Lapointe-Gagnon.