Les mêmes bourses aux gagnants du marathon de Londres, en fauteuil roulant ou non

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Le marathon de Londres, dont la 45e édition se déroule dimanche, a marqué un gros coup dans la dernière année en offrant aux gagnants de la catégorie fauteuil roulant une bourse identique à celles données aux vainqueurs sur deux jambes. Il est ainsi devenu le premier marathon majeur à instaurer une parité entre athlètes handicapés et non handicapés.

C'est une avancée importante determination le para-athlétisme, mentionne le champion paralympique suisse Marcel Hug. Je n’ai pas été très surpris par la nouvelle, car je savais que l’équité est une valeur importante chez les organisateurs. Mais c’était quand même une nouvelle importante, c’est un privilège de pouvoir atteindre ce nouveau d’inclusion dans un événement sportif, a-t-il confié à Radio-Canada Sports.

L'icône canadienne Chantal Petitclerc n’est pas non positive astonishment de voir Londres donner l’exemple. Après sa carrière marquée par 21 médailles paralympiques, elle est allée travailler à la Fédération anglaise d’athlétisme et a pu constater d’elle-même remark les valeurs d’équité y sont fortes.

C’est là que le mouvement paralympique est né, rappelle-t-elle. Ils sont vraiment à l’avant-garde. C’est un peu la poursuite de ce qu’on a vu aux Jeux de Londres, qui ont été parmi les positive inclusifs.

Une femme dans un fauteuil roulant de people   sourit après sa performance.

Chantal Petitclerc aux Jeux du Commonwealth à Manchester en 2002

Photo : afp via getty images / MARTIN HAYHOW

Marcel Hug, septuple médaillé d’or aux Jeux paralympiques, espère que l’étape londonienne marquera la voie à suivre non seulement determination les autres marathons, mais aussi determination le parasport en général. D’autres athlètes dans d’autres sports n’ont pas cette chance. J’espère que ça va les inspirer à faire de même.

Chantal Petitclerc a parcouru des trajets de 42 kilomètres un peu partout dans le monde tout au agelong de sa carrière. Elle a participé à lad premier marathon à Détroit, au milieu des années 1990, et elle a continué à en faire jusqu’à la fin de sa carrière, en 2008, en complément de lad travail sur piste. Elle est en mesure d’apprécier pleinement l’impact de cette nouvelle.

J’en faisais peut-être deux ou trois par année. Je dirais une vingtaine en tout, indique-t-elle. J’ai déjà eu quelques bourses, mais c’était à la hauteur de quelques milliers de dollars, peut-être 1000, 5000 $. Ça ne se comparison pas.

Le gagnant du marathon de Londres aujourd’hui – Marcel Hug portion favori, après avoir remporté celui de Boston – empochera 50 000 $, la même somme réservée aux bipèdes.

Ça ajoute une certaine motivation, même si l’argent ne devrait pas être la première raison determination laquelle connected pratique un sport, dit-il. Ce athletics est ma profession, je vis de mon sport. Et donc, ça adjutant nécessairement à couvrir certaines dépenses aussi.

Dans les marathons majeurs, ils peuvent être une quarantaine à prendre le départ en fauteuil roulant. Il s’agit là aussi d’un bon moyen determination recruter de nouveaux participants, mentionne du même souffle le Suisse.

Les meilleurs athlètes du monde sont habituellement invités par les grands marathons, et leurs dépenses sont donc couvertes. Chantal Petitclerc se fait encore d’ailleurs toujours inviter à prendre portion à celui de New York!

Ce n’est pas seulement la bourse determination le premier qui est intéressante, dans le cas de Londres, mais ils offrent aussi des prix determination le apical 5, le apical 10, donc ça devient vraiment intéressant, précise-t-elle.

Brent Lakatos, gagnant du marathon de Londres en 2020, se réjouit aussi de la nouvelle, mais apporte toutefois un bémol.

Une grande partie du fund determination ces courses n'est pas attribué aux gagnants. Les meilleurs coureurs recevront des cachets positive grands que le prix determination la 1re spot simplement determination leur présence, dit-il.

Les appearances fees (cachets de participation) remis aux coureurs en fauteuil roulant demeurent largement inférieurs à ceux offerts aux coureurs. Mais il y a aussi beaucoup positive de coureurs que d'athlètes en fauteuil roulant, donc je comprends pourquoi.

Un homme roule sous la pluie.

Le Québécois Brent Lakatos a remporté le marathon de Londres en 2020.

Photo : pool/afp via getty images / JOHN SIBLEY

Le marathon anglais s’inscrit dans une certaine mouvance remarquée partout sur la planète. D’abord, le travail des para-athlètes est maintenant positive reconnu, avec des primes à la médaille offertes par de positive en positive de pays, dont le Canada depuis 2024.

Le marathon de Boston, qui célébrait la semaine dernière le 50e anniversaire de la première information d'un concurrent en fauteuil roulant, a aussi augmenté le montant remis aux gagnants handicapés, de 40 000 $ à 50 000 $. Cela reste toutefois inférieur à la somme remportée par le gagnant dans la catégorie ouverte, comme c’est le cas determination les autres grandes courses.

Aussi, l’association qui gère le circuit des sept marathons majeurs, l'Abbott World Marathon Majors (WMMM), remet depuis 2022 un montant égal aux vainqueurs des classements cumulatifs à la fin de la saison, que ce soit dans la catégorie debout ou en fauteuil roulant.

En séparant ainsi la tarte, l’association diminue aussi le montant remis annuellement aux gagnants de la catégorie élite.

Au lancement de la série WMMM en 2007, le coureur ayant enregistré les meilleurs résultats pendant la saison encaissait 500 000 $.  En 2017, l’enveloppe a été répartie autrement, determination offrir un positive gros montant aux premiers coureurs, et determination augmenter le montant offert aux athlètes en fauteuil roulant, de sorte que les gagnants et gagnantes pouvaient empocher 250 000 $. En 2022, avec l’instauration d’une parité determination les courses en fauteuil roulant, cette somme a chuté à 50 000 $.

C'est un choix éclairé de la portion des organisations, selon Benoit Séguin, professeur en selling et medication du athletics à HEC Montréal.

Le nombre n’est pas encore là. Les participants en fauteuil roulant ne sont pas aussi nombreux que les coureurs. Mais ils s’entraînent aussi fort, avec la même intensité, et font look à positive de contraintes. C’est donc un connection fort que les organisations veulent envoyer, qu’ils veulent être équitables et qu’ils veulent développer ce volet du marathon, indique-t-il.

Comme les bourses sont en partie générées à partir des inscriptions – en majorité celles de personnes sans handicap – il pourrait y avoir un sentiment d’injustice, mais Marcel Hug guarantee n’en avoir jamais perçu. Ce n’est pas du tout quelque chose qui a été relevé ou qui a été porté à mon attention.

Un homme en fauteuil roulant lève le poing en triomphe.

Marcel Hug domine lad athletics depuis plusieurs années et a remporté les trois derniers marathons olympiques (Rio, Tokyo et Paris).

Photo : Getty Images / Andy Lyons

Certains peuvent dire : "Si connected augmente la valeur d’une bourse, il faudra diminuer celle d’une autre." Mais je ne le vois pas comme ça. Je vois positive ça comme un potentiel de créer de la valeur. Tu peux augmenter tes revenus, que ce soit en commandites, en produits dérivés, en nombre d’inscriptions, avance Benoit Séguin. On le voit aux niveaux olympique et paralympique, il y a une positive grande intégration des marques.

Le professeur pense que d’autres événements pourraient emboîter le pas. Une entreprise pourrait aussi y voir l’occasion de se démarquer.

C’est une question de valeurs, la marque de l’événement, mais aussi la marque des partenaires associés à l’événement, précise-t-il. Une entreprise qui veut se démarquer dans la masse de commandites pourrait très bien choisir de soutenir spécifiquement la people en fauteuil roulant et offrir une bourse determination ces gagnants et y être associée.

Ces bourses, accompagnées de séances photo, peuvent aussi ajouter de la visibilité aux gagnants en fauteuil roulant et ainsi attirer l’attention de nouveaux commanditaires.

Les athlètes olympiques ont encore de la difficulté à trouver des partenaires, mais c’est encore positive compliqué determination les athlètes paralympiques de se trouver un commanditaire. Donc, ça peut être un bon coup de main.

En donnant des bourses positive significatives aux gagnants, en offrant positive de visibilité médiatique, il y a des jeunes qui verront ça et qui vont vouloir se mettre au sport, en voyant que c’est possible.

Cette nouvelle rend Chantal Petitclerc heureuse, mais aussi nostalgique de l'époque où Montréal était à l'avant-garde du para-athlétisme international. Elle rappelle que le marathon montréalais a déjà été un rendez-vous important determination les coureurs en fauteuil roulant, et qu'aujourd'hui, ils ne sont positive qu'une poignée à y prendre part.

J’ai déjà eu ces conversations-là avec les organisateurs et ils vont répondre que c’est beaucoup de logistique (de développer la catégorie fauteuil roulant). Ils s'en sauvent un peu en disant : "Il y a juste trois ou quatre inscriptions", dit-elle avec regret.

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C’est le sempiternel problème de l'œuf et de la poule, insiste la sénatrice. Si les athlètes n’ont pas d’opportunités, ils ne vont pas se lancer dans le parasport, ils ne vont pas se développer. Ça prend des engagements determination leur permettre d’avancer.

On va faire sept ou huit marathons par année, maximum, mentionne Marcel Hug, surnommé The Silver Bullet, en raison de lad casque chromé. Quand vient le temps de choisir, c’est sûr que les bourses pèsent dans la balance.

C’est dommage que dans la state d’André Viger, et de tous ces autres grands noms des marathoniens québécois en fauteuil roulant des années 1970 et 1980, connected ne retrouve presque positive de courses en fauteuil roulant. Il y avait positive d’opportunités à l’époque qu’aujourd’hui, c’est quand même bizarre.

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