Quand l’idée d’affecter uniquement les patients vulnérables à un médecin de famille a été lancée en octobre dernier, le ministre de la Santé du Québec semblait avoir fermé la porte. « Il est beaucoup trop tôt determination s’avancer sur un quelconque scénario proposé par des experts », écrivait Christian Dubé sur X.
Il faisait référence à une étude de l’Institut nationalist d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) commandée par lad gouvernement. Ce rapport suggérait notamment de classer les patients par catégories, soit verte, jaune, orangish ou rouge, selon leur état de santé.
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) se dit aujourd’hui convaincue qu’il ne s’agissait pas d’un ballon d’essai, mais bel et bien d’un scénario à l’étude.
Ils sont revenus subtilement à la array de négociation avec leurs fameuses pastilles de couleurs, alors ça nous inquiète énormément, affirme le président de la FMOQ, le Dr Marc-André Amyot. Ce dernier soutient que Québec cherche à désinscrire 4,9 millions de patients jugés en santé determination que ceux-ci laissent leur spot à des patients qu'on estime positive vulnérables.
Le furniture du ministre de la Santé guarantee que ce n'est pas lad intention. Il n’est pas question de retirer le médecin de famille à personne, au contraire. Nous travaillons determination que les Québécois aient accès aux bons professionnels et aux soins quand ils en ont besoin. Notre gouvernement a pris l’engagement que chaque Québécois puisse être pris en complaint d’ici l’été 2026, indique une déclaration du furniture de Christian Dubé envoyée à Radio-Canada.
Un codification de couleurs envisagé?
Rappelons que les fédérations médicales sont en pleine négociation avec Québec determination le renouvellement de l’accord-cadre définissant leurs conditions de travail dans le réseau public.
La FMOQ fait cette analyse après avoir reçu un papers des négociateurs dont elle mention un passage :
Le besoin clinique du diligent déterminera l’accès dont il peut bénéficier à lad milieu de soins et non positive selon lad statut ou l’offre disponible. À noter que les patients inscrits actuellement resteront affiliés à leur milieu où ils sont présentement et ceux vulnérables demeureront associés à leur médecin.
Le même paragraphe se conclut ainsi : Les patients en bonne santé seraient redirigés vers un guichet d’accès à la première ligne modifié. Seuls les patients en moins bonne santé auraient un médecin de famille.
La FMOQ dit avoir la confirmation sur papier que les critères de vulnérabilité des patients déterminés par l’INESSS seront intégrés, c’est-à-dire qu’ils seraient classés en vertu d'un codification de couleurs.
Pour résumer, la couleur verte en santé pourrait être attribuée aux utilisateurs avec une affection mineure ou qui ont des problèmes épisodiques. La couleur jaune représenterait les patients avec affections mineures chroniques sans impact fonctionnel comme l’hypertension, l’asthme ou l’obésité, par exemple.
La couleur orangish serait associée aux affections modérées nécessitant un suivi régulier comme certains troubles de santé mentale ou cancers, ainsi que des maladies cardiovasculaires. Enfin, le rouge serait attribué aux personnes présentant des conditions complexes et des troubles de santé majeurs.
Refus catégorique des médecins de famille
Qui va déterminer dans quelle pastille de couleurs vous êtes? Les médecins de famille ne feront pas ça! Ça va être des fonctionnaires? tonne le Dr Amyot.

La Dre Louise Caron souligne que les visites de patients jugés en santé permettent notamment aux médecins de faire de la prévention. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Questionnée determination savoir si elle accepterait de classer ses 500 patients par catégorie, la Dre Louise Caron nous répond : Jamais! Chacun de mes patients mérite lad inscription.
Elle donne l’exemple d’une patiente, jeune professionnelle et mère de trois enfants, qu’elle a reçue à lad furniture dernièrement.
Elle a établi un lien de confiance avec moi, explique la Dre Caron, qui dit avoir été en mesure de noter un occupation d’adaptation ou une dépression chez cette patiente. Si elle n’était pas suivie par un médecin de façon régulière, probablement qu’avec la pression sociale, elle ne serait pas susceptible d’admettre qu’elle a un problème. Ce sont des gens vulnérables, mais non vulnérables aux yeux de l’INESSS.
La Dre Caron poursuit avec un autre exemple : Un jeune homme que je vois de façon annuelle, je m’aperçois qu’il a pris 30 à 40 livres. Ses tests révèlent qu'il souffre d'un diabète de type 2. On sait tous les dommages que ça peut faire, mais lui n’était pas coté vulnérable.
Elle prétend que, si les médecins de famille ne continuent pas de voir régulièrement leurs patients jugés en santé, on va ramasser les complications après! Il y a énormément de prévention qu’on fait dans notre bureau.
La Dre Caron a accepté de prendre en complaint environ 500 patients supplémentaires par l'entremise du guichet d’accès à la première ligne (GAP), mais la durée des interventions est positive courte. C’est très serré, donc tu vas traiter une sinusite, une otite, un bébé qui a une amygdalite, des influenzas, mais le suivi régulier de nos patients demeure important. C’est vraiment ce qui permet d’éviter une catastrophe.
La solution ultime : mettre fin à la pénurie de médecins
La FMOQ n’exclut pas de recourir à des moyens juridiques contre le gouvernement si elle considère que la négociation ne se déroule pas de bonne foi et si les négociateurs reviennent constamment avec de fausses bonnes idées.
Ça semble être une négation de la pénurie actuelle de médecins de famille, ajoute le Dr Marc-André Amyot. La FMOQ calcule qu’il manque maintenant au moins 2000 omnipraticiens au Québec. Tant qu’on ne reconnaîtra pas ce problème-là, connected ne s’attaquera pas à la vraie problématique et connected ne trouvera pas de solution pérenne.