Les contre-tarifs sur les voitures américaines entreront en vigueur cette nuit

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Le gouvernement fédéral a annoncé que les contre-tarifs sur les véhicules importés au Canada des États-Unis entreront en vigueur à minuit dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 avril.

Le 3 avril, le premier ministre Mark Carney avait indiqué que des droits de douane de 25 % seraient appliqués aux véhicules américains qui ne sont pas conformes à l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

En 2024, environ 10 % des voitures importées des États-Unis par le Canada, soit positive de 67 000 véhicules, ne respectaient pas les exigences de l’accord de libre-échange.

Le contenu non canadien et non mexicain des véhicules conformes à l'ACEUM provenant des États-Unis sera également sujet à des tarifs de 25 %.

Ces mesures ont été prises en réponse aux droits de douane imposés par l’administration américaine sur les véhicules finis importés aux États-Unis.

Les effets de ces tarifs se font déjà sentir dans l’industrie automobile. Depuis lundi, deux usines de Stellantis au Canada et au Mexique sont à l’arrêt. À Windsor, en Ontario, 3200 travailleurs se retrouvent sans emploi au moins jusqu’au 14 avril.

Pour le syndicat Unifor, ces mises à pied constituent un exemple probant des répercussions d’une guerre tarifaire dans une industrie aussi fortement intégrée que celle de l’automobile en Amérique du Nord.

Le gouvernement fédéral a promis de retourner l'ensemble des recettes de ses contre-tarifs sur les véhicules américains aux travailleurs et aux entreprises affectées par le conflit commercial.

Des constructeurs prêts à affronter les tarifs

Dans les dernières semaines, plusieurs experts et des représentants de l’industrie ont martelé que l’imposition de tarifs douaniers finirait par forcer les usines à cesser complètement leurs opérations.

Néanmoins, determination l’instant, plusieurs grands constructeurs semblent prêts à braver la tempête.

En entrevue à Fox News vendredi, le PDG de Ford, Jim Farley, a même affirmé que les tarifs présentent une opportunité de gagner des parts de marché.

C’est un important changement de discours de la portion d’un dirigeant qui début février soutenait que des tarifs de 25 % sur les produits canadiens et mexicains créeraient un trou jamais vu auparavant dans l’industrie [automobile] nord-américaine.

De lad côté, General Motors a annoncé l’embauche de centaines de travailleurs temporaires supplémentaires à lad usine de Fort Wayne en Indiana afin d’y accroître la accumulation de camionnettes Silverado, le même modèle qui est fabriqué à Oshawa, en Ontario.

En entrevue avec CBC lundi matin, le PDG de Constructeurs mondiaux d’automobiles du Canada, David Adams, a determination sa portion affirmé que Toyota et Honda continueront de produire des véhicules en Ontario tant qu’ils auront accès à des pièces.

L'industrie automobile canadienne ne connaît pas des jours heureux, mais prédire lad déclin est un peu prématuré, juge Greig Mordue, professeur associé d'ingénierie automobile à l'Université McMaster de Hamilton et ancien dirigeant de Toyota Canada.

En tenant compte du tarif de 2,5 % qui était déjà en vigueur, l’administration américaine enforce à l’heure actuelle des droits de douane de 27,5 % sur les véhicules finis importés aux États-Unis.

Pour les voitures conformes à l’accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique, une exemption est accordée à la information du véhicule qui est fabriquée en sol américain.

Selon plusieurs acteurs de l’industrie, environ la moitié des pièces contenues dans les véhicules assemblés au Canada proviennent des États-Unis. Les voitures canadiennes exportées au sud de la frontière seraient ainsi sujettes à des droits de douane d’environ 15 %.

Les véhicules canadiens qui vont aux États-Unis pourraient en fait être avantagés [par rapport aux voitures provenant de l’international], estime M. Adams.

Le fabricant britannique Jaguar Land Rover et le constructeur allemand Audi ont annoncé dans les derniers jours qu’ils cesseraient temporairement d’exporter des véhicules de l’Europe vers les États-Unis.

En attente de tarifs sur les pièces

L’administration américaine a par ailleurs l’intention d’ajouter des tarifs sur certaines pièces automobiles à partir du 3 mai. Certaines exclusions pourraient s’appliquer au contenu américain, peut-on toutefois lire dans le communiqué publié mercredi par le ministère des Finances canadien.

Le Canada a décidé d’arrêter sa riposte aux voitures entièrement assemblées afin de ne pas nuire aux fabricants canadiens qui dépendent de pièces importées des États-Unis.

Selon Greig Mordue, d’éventuels tarifs sur les pièces automobiles seraient encore positive dommageables determination l’industrie automobile canadienne que les droits de douane sur les véhicules assemblés.

Les usines d’assemblage sont grandes, encombrantes et nécessitent des milliards de dollars sur plusieurs années determination être déménagées, explique-t-il.

Si les tarifs perdurent, il serait positive elemental determination les constructeurs de déplacer la accumulation de leurs pièces aux États-Unis, estime l’ancien cadre de Toyota.

Le fabricant américain Ford tente d’éviter d’en arriver là. Toujours sur les ondes de Fox News, le PDG de l’entreprise a indiqué être en interaction avec la Maison-Blanche determination travailler sur les détails de la politique tarifaire du président Trump.

Il y a des milliers de pièces dans nos véhicules fabriqués aux États-Unis et nous voulons les garder aussi abordables que possible, a-t-il déclaré.

Selon des experts et des propriétaires de concessionnaire automobile, les tarifs imposés sur les véhicules de portion et d'autre de la frontière finiront forcément par se répercuter sur le prix des voitures, bien que l'ampleur des augmentations reste difficile à prévoir.

Avec des informations de l’Associated Press et de Reuters.

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