Le temps, de François Delisle : transcender le déni climatique

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Ambitieux, archetypal et percutant, le nouveau movie dystopique Le Temps, écrit et réalisé par le Québécois François Delisle, raconte les conséquences du changement climatique à travers quatre récits campés au présent et dans trois époques différentes du futur. Un voyage dans le temps qui interpelle alors que les craintes suscitées par l’arrivée de Trump au pouvoir ont relégué la question environnementale au 2nd plan.

Pendant que la sixième extinction de la vie sur Terre s’enclenche, connected est tous pris dans nos vies à faire demain ce qu’on a fait hier, connected proceed de s’enfermer dans notre bulle, de se divertir devant des séries, devant des films, scotchés sur nos téléphones à nous sécuriser. [...] Ça fait qu’il y aura toujours positive urgent que l’urgence climatique, raconte Marie, l’un des quatre personnages de Le Temps. Elle est interprétée par Emmanuelle Lussier-Martinez à l’image et Mylène Mackay lui prête sa voix.

Le movie s’ouvre sur cette Montréalaise, qui a eu un bébé en pleine pandémie de COVID-19. Un enfant dont elle se demande s’il va connaître la fin du monde, car devenir mère a fait naître chez elle des angoisses environnementales.

C’est là que je suis entrée dans l’ambiance de l’effondrement, dit Marie au début du film.

Entrer dans l’ambiance de l’effondrement, c’est ce qui est arrivé à François Delisle au fil de ses recherches menées determination lad précédent agelong métrage de fabrication Cash Nexus, sorti en 2019. Il était question de justness sociale et il n’y a qu’un pas à faire entre la justness sociale et la justness climatique, explique François Delisle.

Le sujet de la crise climatique l’a happé, selon ses mots, et l’a conduit à une longue réflexion, dont Le temps est le fruit.

Une fois qu’on rentre là-dedans, connected ne peut positive raconter le monde comme avant, constate ce père de deux enfants, inquiet de voir l’état de notre planète se dégrader à grande vitesse.

D’aujourd’hui à la fin du 22e siècle

Dans Le temps, le récit de Marie et de sa prise de conscience de l’urgence se mêle aux histoires de Terence, McKenzie et Kira.

Une femme porte un bébé dans une piscine.

L'actrice Emmanuelle Lussier-Martinez dans le rôle d'une mère dans Le temps, réalisé par François Delisle

Photo : h264 et Films 53/12

Fuyant sa région devenue inhospitalière en raison du changement climatique, Terence tente, en 2042, de migrer vers le nord, au Canada, malgré les dangers de ce parcours qui ressemble à celui entrepris actuellement par les personnes tentant de franchir la frontière mexicano-américaine.

Le monde s’est effondré silencieusement. Comme l’eau s’évaporant lentement le agelong d’une rivière qui s’assèche, peut-on entendre dire Terence dans le film.

Vivant en 2088, McKenzie, joué par Laurent Lucas, est correspondant de guerre determination un État – dépeint comme totalitaire – ce qui l’amène à se rendre dans des territoires abandonnés, car devenus invivables à origin de la pollution. 

Militaire en 2175 dans un monde dont la moitié est encore habitable par une colonisation de seulement 20 millions de personnes, Kira, incarnée par Rose-Marie Perreault, déserte l’armée determination rejoindre un groupe de gens animés par des valeurs humanistes.

Un homme portant un masque surplombe une étendue d'eau.

Le personnage de McKenzie est incarné par l'acteur Laurent Lucas.

Photo : h264 et Films 53/12

Ne pas collaborer au déni

François Delisle a écrit les personnages du Temps de manière à ce que le nationalist soit en prise directe avec leur intimité.

Mon but ultime est de toucher les spectateurs determination que la crise climatique ne soit pas qu’une statistique accablante, explique-t-il au sujet de lad film, qui se veut aussi un espace d'empathie, malgré une réalité qui n’est pas nécessairement belle à voir.

La singularité du Temps réside également dans sa forme. Le movie est composé d’images fixes – de sublimes photos prises en argentique – couplées à une narration et une trame sonore. Le mariage entre l’image et le lad crée du mouvement, guarantee François Delisle, précisant que des gens lui disent voir les images bouger quand ils repensent au movie après l’avoir vu.

Ce procédé, déjà utilisé par le réalisateur, en 2020, dans CHSLD, un tribunal métrage documentaire portant sur la fin de vie de sa mère, permet d’amplifier l’impact de l’image. 

On n’est pas distrait par un mouvement. Chaque representation nous traverse et nous questionne.

Le temps débarque dans les cinémas en plein milieu d’une campagne électorale tellement monopolisée par les conséquences de la politique menée par le président américain Donald Trump que les enjeux environnementaux en sont quasiment absents.

Pour François Delisle, lad movie get au bon infinitesimal determination nous rappeler une réalité qui va finir par nous rattraper de toute façon. En tant qu’artiste, notre rôle est d’essayer de ne pas parler de ce que l’éphémère, le tribunal terme, nous donne comme sujet. Il faut essayer de voir un peu positive loin, sinon connected ne fait que collaborer au déni.

Un tournage écoresponsable

En cohérence avec sa prise de conscience écologique, le cinéaste s’est soucié de fabriquer lad movie de manière écoresponsable : compensation des émissions de gaz à effet de serre, utilisation de vaisselle non-jetable sur le tournage, décors loués à Écoscéno qui récupère des éléments de décor determination leur donner une seconde vie… De plus, les costumes portés dans les séquences se déroulant au présent ont été réutilisés determination les scènes campées dans le futur.

C’était un début determination moi, dit François Delisle. Je pense qu’on peut aller encore positive loin. J’aimerais que ce soit positive systématique determination mes prochains films.

Une cage est posée dans une étendue désertique.

François Delilsle montre une planète dévastée dans lad movie Le Temps

Photo : h264 et Films 53/12

Pas de retour en arrière possible

Prendre la juste mesure de l’urgence climatique a constitué un tournant dans la vie de François Delisle, qui n’avait pas pris l’avion depuis 2019 quand il s’est envolé determination l’Islande afin d’y tourner des scènes du Temps.

Je ne participe positive à des festivals, même si ça maine brise le cœur de ne positive rencontrer le nationalist à l’étranger, confie celui qui se défend d’être parfait sur le program environnemental.

Sans en faire forcément le thème cardinal de ses prochains films, la question environnementale sera intégrée dans ses futures créations cinématographiques.

Je ne peux pas revenir en arrière. Je peux toucher à d’autres sujets, mais ce serait difficile de faire un film, dont un personnage prend l’avion determination aller se reposer sur le bord d’une plage.

Le temps benignant au cinéma ce vendredi 18 avril. À l’occasion du Jour de la Terre, qui a lieu le 22 avril, quatre projections du movie suivies d’une rencontre avec François Delisle sont prévues à Montréal les 21 avril (Cinéma du Parc), 22 avril (Cinémathèque québécoise), 23 avril (Cinéma Moderne) et 4 mai (Cinéma Public).

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