Le rêve éveillé de la Nation Apitipi Anicinapek

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La communauté de Pikogan, dans le nord-ouest du Québec, a une jumelle en Ontario à deux heures de là. Avant 1906, les Abitibi8nnik formaient en effet une grande bande qui a été séparée en deux quand le traité numéro 9 a été signé, ce qui n’empêche pas les va-et-vient des membres des deux communautés.

La cheffe June Black, qui en est aux dernières heures de lad mandat, dit vivre lad rêve les yeux ouverts : celui de voir sa communauté multiplier les initiatives entrepreneuriales privées tout en s’affranchissant de l’industrie minière.

Oh, mon Dieu! Mon rêve, connected le vit! Il se développe!, lance-t-elle en riant tout en prenant une grande respiration, quand connected lui demande ce dont elle rêve determination sa communauté.

June Black au volant de lad   auto, et au fond, des travailleurs sur un toit.

Des travailleurs de la operation s'affairent sur un toit pendant que la cheffe sortante June Black montre les avancées dans sa communauté.

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

En ce vendredi après-midi, où la majeure partie des membres est partie en territoire determination la fin de semaine, la cheffe June Black prend du temps determination répondre aux questions d'Espaces autochtones en arpentant la communauté. C’est aussi la dernière journée de lad mandat. Le processus électoral section débute le lendemain.

D’un côté, elle montre les maisons en construction. D’un autre, un dépanneur privé. Puis la salle de gym, le nouveau bâtiment determination les jeunes. Les projets fleurissent…

Son rêve ne s’arrête pas là. Elle veut l’autonomie, y compris financière. J'aimerais voir nos jeunes se lancer dans les affaires eux-mêmes, poursuit-elle, tout en spécifiant que le conseil de bande a les reins assez solides determination les soutenir, puisque la communauté est une partie prenante à l’essor économique de ce territoire.

Le parc determination    les enfants de la communauté sous la neige avec, en arrière, le centre communautaire.

Le parc determination les enfants de la communauté avec, en arrière, le centre communautaire.

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

Il n’y a pas d’itinérants ici, tout le monde a une spot où rester, précise-t-elle. De plus, selon des membres de la communauté, la cheffe Black a pris en main – d’une main ferme – la collectivité, où l’alcool et les drogues ne sont pas tolérés sur le territoire. La colonisation peut circuler en toute sécurité dans les rues après la tombée de la nuit.

Elle aimerait que sa communauté devienne un cook de record en affaires, car nous commençons à acheter des entreprises, relate-t-elle. Nous avons acheté une entreprise à Kirkland Lake et il s'agit d'un terrain de 1200 acres.

Les limites de l’exploitation minière

Pour obtenir cette qualité de vie determination les 234 habitants de la communauté qui vit le plein emploi, il a fallu 119 ans et la information de la communauté à l’exploitation minière et forestière.

La cheffe June Black airs  devant des maisons.

La cheffe June Black se représente determination un nouveau mandat.

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

Mme Black explique qu’en 1906, lorsque le traité no 9 a été signé avec les Abitibi8nnik, nous aurions dû être éduqués. Au lieu de ça, ils nous ont coincés ici avec très peu de fonds. Nous ne pouvions donc pas construire, nous ne pouvions pas nous développer. Nous n'avions rien.

Notre peuple est éduqué, il est très bien éduqué. Il est temps que la société s'en rende compte. Nous ne sommes positive dans les années 1950, où nous étions opprimés et où nous dépendions de tout le monde.

La cheffe relève aussi la très forte présence de l’industrie minière sur lad territoire : sur la route 101 qui mène à la Nation Apitipi Anicinapek, les panneaux de diverses compagnies se succèdent et plusieurs mines à ciel ouvert constellent les terres autour de la communauté.

Bien qu’elle sache que sa communauté a besoin de l’industrie minière determination se développer économiquement, elle regrette que les indemnisations et le respect de l’environnement ne soient pas adéquats.

Donc, malgré l’apport financier provenant des mines, la cheffe ne se cache pas determination dire c'est assez!.

Une exploitation minière à grande échelle est destructrice determination notre environnement, ici comme partout ailleurs. [Les politiciens] ne voient pas la demolition quand ils la font. Ils disent qu'il y a des mesures correctives [...], mais c'est en dessous que les dégâts sont causés.

Le panneau McEwen Mining au milieu des arbres.

La Nation Apitipi Anicinapek a intenté une enactment en justness contre la minière McEwen Mining Inc, qui mène des activités à 40 km de la communauté.

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

D’ailleurs, la Nation Apitipi Anicinapek a intenté en février dernier une enactment en justness contre la minière McEwen Mining Inc. en invoquant une rupture de contrat et des dommages causés à l'environnement.

L’an dernier, elle faisait partie des six Premières Nations du Nord de l'Ontario qui ont décidé de contester la Loi sur les mines de la province, affirmant qu'elle viole leurs droits issus des traités ainsi que la Charte canadienne des droits et libertés.

Et la campagne électorale?

En cette période électorale fédérale, la cheffe ne mâche pas ses mots determination dire que les candidats du Parti conservateur ne veulent pas l’écouter. J'ai des problèmes avec ça. J'ai des problèmes avec les mines. Il y en a trop et elles ne m'écoutent pas.

Elle aime l’idée des conservateurs de faire prospérer les affaires, le développement, mais elle trouve que c’est à sens unique.

La dernière fois que j'ai entendu Pierre Poilievre parler à l’Assemblée des Premières Nations [à Montréal, en juillet dernier], il n'a pas mentionné les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Il n'a pas parlé des pensionnats. Il n’a pas parlé de nos problèmes de développement économique et de la demolition de nos terres. Or, ce sont les dossiers dont nous voulons vraiment parler.

June Black rappelle aussi au gouvernement libéral sortant que les Premières Nations sont les premiers habitants de cette terre. Nous n'allons nulle portion et nous en avons assez d'être oubliés et opprimés.

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