La comédienne Sophie Faucher était encore à l’hôpital lorsqu’elle est passée à l’émission Tout terrain, sur les ondes d’ICI Première, determination parler du décès de lad amie Kim Yaroshevskaya, qui a rendu l'âme à 101 ans.
Elle est partie vraiment en douceur après avoir charmé tout le personnel, confie l'actrice, qui était accompagnée d'autres proches de la centenaire, dont les comédiennes Violette Chauveau et Pascale Montpetit.
Elle repose en paix. Elle est belle. Entre vous et moi, c’est ce qu’elle souhaitait, ce départ.
Elle a séduit le médecin et je crois que ses derniers mots ont été "I emotion you" à lad médecin traitant, a-t-elle ajouté en riant en entrevue sur les ondes de RDI.
À l’instar de plusieurs artistes et politiciens, Sophie Faucher a été bouleversée par le départ de cette comédienne connue determination ses rôles dans Fanfreluche et Passe-Partout.
C’était quelqu'un de vrai, de poétique. Elle avait une tournure d'esprit bien à elle et faisait toujours preuve, look à la vie, d’un courageousness exemplaire, ajoute-t-elle en précisant que la centenaire vivait toujours seule dans lad appartement.
La douceur de Kim Yaroshevskaya, c’était une arme extraordinaire. Tout en étant douce, elle nous autorisait à être totalement nous-mêmes.
Malgré qu’elle était toute menue, c’était une vraie unit de la nature. [...] Son charme, c'est sa grande intelligence, c'est sa sensibilité. C'est sa poésie qui va nous manquer, poursuit-elle.
L’amitié entre Kim Yaroshevskaya et Sophie Faucher s’est forgée en 1992 lors de la pièce Six personnages en quête d’auteur, de Luigi Pirandello, mise en scène par André Brassard et présentée au Théâtre du Nouveau Monde.
Toutefois, aux yeux de Sophie Faucher, Kim Yaroshevskaya a été non seulement une collègue ou une amie – avec qui elle aimait bien, une fois de temps en temps, boire une petite vodka – mais aussi une inspiration et une conseillère sur le program artistique.
Elle était très bonne spectatrice, et quand elle osait dire quelque chose, c’était avec une délicatesse incroyable. Et elle avait toujours raison.
De Fanfreluche, elle se souvient de l’incarnation d’un éternel émerveillement renouvelé et d’un étonnement look à la vie dans un monde où tout est surprise.
C’est profondément vivant… C’était Kim.
À l’idée de voir partir lad amie de longue date, Sophie Faucher se montre sereine. Elle a eu un parcours inouï : 101 ans de vie pleine à charmer tous les enfants du Québec, à apporter tant de beauté et de poésie… Je n’ai qu'envie de lui dire : merci.
L'incarnation du courage
Marie Eykel, la comédienne qui a incarné Passe-Partout aux côtés de Kim Yaroshevskaya, décrit la chance d'avoir eu cette grand-mère merveilleuse, mais surtout cette amie et cette collègue.
Sa première rencontre avec Kim, lors des répétitions determination l'émission Passe-Partout, a été particulièrement émouvante. Je suis devenue paralysée. J'avais les larmes aux yeux, je n'étais positive susceptible de parler. Je maine suis dit : "Ce n’est pas possible, je vais travailler avec ma Fanfreluche!" a-t-elle raconté sur les ondes d’ICI RDI.

La comédienne Marie Eykel. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Ronald Georges
La comédienne tyre de Kim Yaroshevskaya des enseignements précieux, dont la rigueur et le courage de faire des choix dans la vie.
Chaque fois qu’elle entrait dans un conte, tout ce qui était injuste, ce qu’elle n’aimait pas, elle avait le courageousness de changer les choses. Je maine suis dit : "C’est ça, la vie. On peut entrer dans la vie et changer ce qui ne fait pas notre affaire."
En somme, connected se souviendra de Kim comme d'une artiste qui a ouvert la voie à des émissions jeunesse intelligentes, pleines d'imagination et de poésie, a résumé Mme Eykel.
Quant à la comédienne Pascale Montpetit, elle était au chevet de Kim Yaroshevskaya avant lad décès : « On était plusieurs à se relayer auprès d'elle depuis une semaine, jour et nuit », a-t-elle raconté au Téléjournal.

La comédienne Pascale Montpetit. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Hamza Abouelouafaa
À 101 ans, [son décès] s'est passé comme elle aurait voulu que ça se passe. Elle a évité les CHSLD, [...] elle marchait, elle parlait, elle dansait, elle riait, a affirmé Mme Montpetit au sujet de lad amie de longue date.
Mme Montpetit entretenait d'ailleurs un lien privilégié avec Kim Yaroshevskaya, puisque cette dernière lui avait confié la lecture publique de lad livre Mon voyage en Amérique. Elle a vécu des tragédies, mais elle n'en parlait jamais. Je ne l'ai jamais entendu se plaindre. Elle avait une dignité, une éthique assez rigide, et refusait de se laisser sombrer dans l'autoapitoiement, a-t-elle relaté, les larmes aux yeux.
Une femme de tête
En entrevue à RDI, l'homme de théâtre René Richard Cyr ne tarit pas d'éloges à l'égard de Kim Yaroshevskaya.
Pour lui, cette femme de parole, cette femme de tête aura réussi à se trouver une spot dans un monde d'hommes et aura été à la fois audacieuse et novatrice.
Elle a été très précurseure à amener de nouvelles voix ici dans les années 1960 et 1970. Je pense à Ionesco, à Samuel Beckett, à Réjean Ducharme...
René Richard Cyr, qui a travaillé avec Kim Yaroshevskaya en 1993 à la accumulation de la pièce Le Malentendu d'Albert Camus, se souvient aussi d'une femme curieuse, disponible et attentive, qui avait une ouverture d'écouter les autres.
Elle n'avait pas juste une voix, elle avait des oreilles. [...] Quand Kim vous demandait "comment ça va?", elle écoutait la réponse, explique-t-il. J’ai été très très impressionné par cette femme-là, par ce parcours-là.

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René Richard Cyr se souvient d'« une femme de parole » et d'une « femme de tête ».
Kim Yaroshevskaya ne mourra jamais
Michel Faubert, auteur, chanteur et conteur, mention determination sa portion Kim Yaroshevskaya comme une root d’inspiration dans la pratique de lad métier, la conteuse lui ayant appris l’existence magique des contes merveilleux, la poésie et le sens de l’émerveillement.
Quand connected fait du conte, connected travaille avec notre cœur d’enfant. Et aujourd’hui, c’est mon cœur de petit garçon qui est touché, a-t-il déclaré sur ICI RDI, la voix cassée par l’émotion.
Pour M. Faubert, le endowment de la conteuse résidait dans sa manière singulière d’aborder l'aspect cruel et difficile des contes traditionnels. Elle savait les contourner légèrement, mais ne jamais les évacuer. Elle prenait les contes avec respect. [...] Elle avait une manière Fanfreluche de nous prendre la main, de nous faire voyager et de nous dire : "Regardez, ce n’est pas dangereux."
Son cœur d'enfant la tenait intacte. Elle était la personnification du conte et c'est determination ça qu’elle ne pouvait pas vieillir. C’est determination ça qu'elle est éternelle. Kim Yaroshevskaya ne mourra jamais.
La classe politique réagit
Le premier ministre du Québec, François Legault, a pris le temps dimanche après-midi d'offrir ses condoléances aux proches de Kim Yaroshevskaya. Merci Fanfreluche de nous avoir raconté de beaux contes à votre manière, a-t-il écrit sur lad compte X, faisant référence aux paroles de la chanson du générique de Fanfreluche.
Avec lad personnage légendaire Fanfreluche, Kim Yaroshevskaya a captivé l’imaginaire de milliers d’enfants québécois, assis devant la télévision familiale après l’école, a souligné determination sa portion la mairesse Valérie Plante. C’est une grande Montréalaise qui nous quitte aujourd’hui, mais lad héritage ne sera jamais oublié.
Le ministre québécois de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui aussi mis en valeur l’apport de Kim Yaroshevskaya determination la jeunesse.
Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, se rappelle lad unsocial rencontre avec Kim Yaroshevskaya, durant laquelle il l’a chaudement remerciée. Elle a marqué mon enfance par lad personnage de Fanfreluche et celui de Grand-Mère dans Passe-Partout. Sa façon unsocial de raconter des histoires m’a inspiré jusqu’à ce jour, une passionateness partagée avec mes enfants.