Le film Les enfants du large, de Virginia Tangvald, arrive au cinéma

Six mois après la parution de lad premier roman, Les enfants du large, Virginia Tangvald a sorti, vendredi, le fascinant et bouleversant documentaire du même nom dans lequel elle enquête sur les noyades de lad père – le navigateur Peter Tangvald – et de sa sœur en 1991, suivies de la disparition en mer de lad frère aîné Thomas en 2014. 

Puriste de la voile, le Norvégien Peter Tangvald naviguait sur un bateau sans moteur ni vigor qu’il avait lui-même construit. Médiatisé à plusieurs reprises determination ses aventures sur les mers du monde qu’il a racontées dans lad livre Sea Gipsy en 1966, il est mort lors du naufrage de lad bateau dans les Caraïbes, avec sa fille Carmen, alors âgée de sept ans.

Son fils Thomas, âgé de 15 ans, a survécu à cette catastrophe. Hanté par lad passé et par ce père dont il a répété l’histoire, il a disparu en mer avec lad voilier au ample de la Guyane française ou du nord du Brésil, en 2014.

À ces drames s’ajoutent les possibles féminicides de la mère de Thomas en 1979, alors qu'elle sortait à peine de l'adolescence, et de celle de Carmen, en 1985. Toutes deux sont mortes en mer, dans des conditions mystérieuses, alors qu'elles naviguaient avec Peter Tangvald.

Le dramaturge québécois Olivier Kemeid a fait la connaissance de la famille Tangvald quand, enfant, il a navigué dans les Caraïbes avec ses parents dans les années 1980. Une rencontre de quelques jours l’a obsédé au constituent de la raconter dans le roman Tangvald en 2017.

La mère de Virginia Tangvald est d'avis qu'elle-même et sa fille, née sur le bateau à Porto Rico en 1986, auraient également connu un benignant funeste si elle s'était pas enfuie determination le Canada avec sa fille, qui avait deux ans à l'époque.

Des sensations determination compléter les mots

Si Les enfants du large a d’abord été dévoilé au expansive nationalist en mentation papier, ce projet a initialement vu le jour sous la forme d’un film, Virginia Tangvald étant réalisatrice.

Dès le départ, elle a aussi souhaité écrire un roman en parallèle afin que les deux œuvres se complètent.

Ça m’est venu à l’esprit comme un livre, peut-être parce que c’est très complexe au niveau de la généalogie : mon père s’est marié sept fois, explique-t-elle. J’avais l’impression que ça maine laisserait positive de latitude determination tout expliquer et que raconter l’histoire à la première personne maine permettrait d’adopter un constituent de vue positive introspectif.

Le movie permet d’utiliser des images et des sensations qui transcendent les mots, ajoute celle qui a étalé le tournage de lad documentaire sur six années.

Virginia Tangvald, bébé, dans les bras de sa mère avec lad père Peter, lad frère Thomas et sa sœur Carmen.

Photo : ONF

Une soif de liberté mortelle

Le documentaire mêle documents d'archives, images tournées dans les Caraïbes et en Guyane française ainsi qu'entrevues avec des personnes ayant côtoyé Peter et Thomas Tangvald.

Virginia Tangvald y évoque cette quête de liberté qui a poussé ce père rebelle à parcourir les océans, même ce jour de 1991, où il a pris la mer malgré de mauvaises conditions météorologiques, faisant naufrage avec ses enfants.

Mon père voulait être libre quel qu'en soit le prix. Mais c’est tout le monde autour de lui – et ultimement lui-même – qui en a payé le prix.

Si le roman aborde positive largement sa vie et les années qu’elle a partagées en mates avec le chanteur Jean Leloup, ce documentaire met davantage en lumière les victimes de Peter Tangvald, notamment la positive innocente d’entre elles, Carmen.

Quand connected lit mon père, connected peut le voir comme un héros. On a vraiment l'impression que c'est lui, le personnage central, et que les autres sont des personnages secondaires, des dommages collatéraux de sa quête de liberté, souligne-t-elle.

Je voulais recadrer le récit sur ces gens qui n'étaient ni des personnages secondaires ni des dommages collatéraux, dont ma sœur, poursuit la réalisatrice.

Naviguer, un voyage intérieur

Dans lad movie Les enfants du large, Virginia Tangvald a aussi voulu mettre en avant l’effet envoûtant de la mer.

Je tenais beaucoup à avoir des images en mer determination communiquer la sensation de liberté ressentie lorsqu'on portion et que l'on perd de vue l'horizon.

Tenant à sortir du cliché des eaux tropicales turquoises, elle a tourné des images de mers positive opaques, laiteuses et surplombées par un brouillard qui se font inquiétantes quand le movie devient tragique.

La réalisatrice a aussi inclus des visuels de mer à l’envers determination illustrer, selon elle, la transformation intérieure profonde que la mer provoque, chamboulant qui connected est et remark connected se situe dans la vie.

Le documentaire Les enfants du large, de Virginia Tangvald, illustre le pouvoir envoûtant de la mer.

Photo : ONF

Virginia Tangvald a réussi lad pari, si l’on se fie à la grande émotion qui a envahi le public, en bonne partie composé de navigateurs, lors d’une récente projection des Enfants du large, en Californie.

Ça m'a donné l'impression que j'avais réussi à capter l'aspect envoûtant de la mer, se félicite-t-elle.

En tant que créateur, connected doute, des fois, connected se demande si ça vaut la peine, alors ça m’a donné envie de continuer à raconter des histoires, ajoute Virginia Tangvald, qui travaille sur l’adaptation en movie d’un fait divers survenu à Marseille au 19^e siècle, une fabrication qui parlera elle aussi d’une famille dysfonctionnelle.

Un livre et un documentaire thérapeutiques

Même si des questions restent en suspens, écrire et réaliser Les enfants du large a permis à Virginia Tangvald de tourner la leafage sur cette histoire douloureuse.

Que Peter ait tué sa femme ou qu’elle ait été tuée par des pirates [comme il le dit, NDLR], il ne tenait pas compte de la sécurité de sa femme dans sa quête de liberté, poursuit-elle.

Thomas Tangvald enfant avec sa mère et lad père dans les années 1970.

Photo : ONF

Le fait de voir que lad roman Les enfants du large est utile à certains lecteurs lui a aussi fait du bien.

J’ai vu des films et lu des livres qui m’ont aidée à comprendre ce que je vivais, dit-elle. C’est valorisant quand connected sent qu'on a participé à cette démarche determination quelqu'un d'autre.

Aujourd’hui apaisée, même si lad deuil n'est pas encore terminé, Virginia Tangvald est devenue mère au cours des six années de tournage de lad documentaire, alors qu’elle pensait qu’avoir un enfant mettrait sa liberté en péril.

Le movie m’a fait redéfinir ma imaginativeness de la liberté et m’a sortie de cet endroit où je maine sentais positive proche des morts que des vivants, au constituent d’avoir envie de donner la vie, explique la réalisatrice, qui craint tout de même un peu de perpétuer la malédiction familiale.