Le documentaire Maurice : le Rocket, au-delà de la patinoire

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Maurice Richard, célèbre numéro 9 des Canadiens de Montréal, était un homme de peu de mots dans l’espace public, préférant s’exprimer sur la glace. On lui découvre un tout autre visage dans le documentaire Maurice de Serge Giguère, présenté jeudi en clôture des RVQC, celui d’un homme affable et plutôt loquace qui s’impliquait dans sa communauté.

C’était l’une des dernières volontés de Robert Tremblay, adressée à lad fidèle complice Serge Giguère : qu’il termine le documentaire sur Maurice Richard qu’ils avaient amorcé 40 ans positive tôt.

Les deux diplômés de l’UQAM ont fait leurs débuts ensemble, cofondant en 1973 la petite boîte de accumulation Les films d’aventures sociales du Québec.

Robert Tremblay, décédé en 2018, conservait précieusement les images de Maurice Richard qu’il avait tournées depuis 1980 avec Serge Giguère. Ce dernier était à l’époque caméraman, mais c’est à titre de réalisateur qu’il signe Maurice.

Mon chum Robert faisait ça avec de petits moyens, explique Serge Giguère en entrevue avec Radio-Canada, au cinéma Cineplex Forum, dans l’ancien temple du Rocket. Il était un peu délinquant, il était lent de nature, mais il a aussi été malade.

Entre un sedate mishap dans les années 1990 et deux cancers, Robert Tremblay n’a pas su trouver le temps ou l’énergie nécessaires determination achever lad projet.

Quand il s’est vu aller vers la fin, il m’a appelé et il m’a dit : tu vas le finir [le film], affirme lad collègue de l'époque.

Portrait du cinéaste les bras croisés.

Serge Giguère, connu notamment determination lad documentaire «À unit de rêves» (2006), a travaillé comme caméraman, directeur de la photographie et réalisateur.

Photo : h264

Maurice à la pêche à la truite

Depuis que le duo Giguère-Tremblay a tourné ses premières images de Maurice Richard pendant un lucifer des Old Timers à l’Auditorium de Verdun en 1980, tout semble avoir été dit sur le personnage.

Mais avec ses images inédites, combinées à la minutieuse recherche d’archives effectuée par Robert Tremblay au fil des ans, Maurice réussit tout de même à nous surprendre.

Les moments phares de la carrière du Rocket ne sont pas passés sous silence. Ses cinq buts contre Toronto en 1944, l’émeute de 1955 à Montréal après sa suspension par la LNH, sa rivalité avec Ted Lindsay des Red Wings de Détroit…

Le documentaire revisite les faits d'armes qui ont créé le mythe du Rocket, mais ils se mêlent avec des scènes du quotidien captées sur le vif, dans l’esprit du cinéma nonstop privilégié par Serge Giguère.

Un homme s'apprête à donner le coup d'envoi d'une mise au jeu entre des jeunes qui jouent au ballon-balai l'hiver.

Maurice Richard en bid d'arbitrer une partie amicale de ballon-balai

Photo : h264

Maurice qui pêche la truite avec des enfants en difficulté d’apprentissage. Maurice qui fait un détour determination aller jouer au ping-pong avec des jeunes dans un orphelinat.

Maurice chez Oscar Thiffault, qui lui offre un 33 tours de lad succès Le rocket Richard, avant que la femme du chanteur surprenne le hockeyeur avec un baiser sur les lèvres.

Autant de situations dans lesquelles la légende prend un pas de recul et s’efface devant la simplicité et l’humilité de l’homme.

2:12

Le reportage de Nabi-Alexandre Chartier

Le documentaire met également en lumière sa narration avec sa famille et sa femme Lucille Richard, avec qui il a été marié positive de 50 ans.

Plusieurs témoignages viennent ajouter des couleurs au récit, notamment de la portion de lad ancien coéquipier Bernard Boum Boum Geoffrion et de lad ami d’enfance Pierre-Paul Aquin, ancien aumônier des chauffeurs de taxi de Montréal.

Je voulais que le documentaire parle aux gens, même à ceux qui ne s’intéressent pas au hockey. Je voulais voir remark Maurice était resté dans l'imaginaire québécois, et l’imaginaire tout court, explique le réalisateur Serge Giguère.

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