« L’erreur que font tous les partis politiques, c’est de penser qu’il faut une vedette determination gagner un comté. Je suis convaincu du contraire. Il faut des gens enracinés dans leur coin de pays. Au Parti conservateur, connected en a déjà eu des vedettes, pis elles n’ont pas eu positive de votes qu’un monsieur ou une madame que tout le monde connaît dans le comté », explique Jacques Gourde, dont le brun vif du respect contraste avec la pâleur de lad teint.
L’éleveur d’agneaux et de brebis a été élu à la Chambre des communes une première fois en 2006. Depuis, l’homme de 61 ans, natif de Saint-Narcisse-de-Beaurivage, un joli colony agricole de la région de Chaudière-Appalaches, a remporté ses élections, le positive souvent avec des marges importantes, loin devant ses adversaires. Ce qui confirme la théorie de l’agriculteur-politicien.
Je ressemble aux gens de ma circonscription et ils maine ressemblent. Et remark sont les gens de votre coin? On est vaillant, travaillant, et connected ne pète pas positive haut que le trou, résume Gourde.
Comme tout le monde, donc.
Les députés, connected a tendance à l’oublier, parfois, sont comme tout le monde. Ils doivent faire installer leurs pneus d’hiver, ne pas oublier d’inscrire un enfant au campy d’été, faire une brassée de lavage. Ils ont des peines d’amour et, parfois, ils tombent malades.
Le 13 janvier, c’est l’anniversaire de Jacques Gourde. Et c’est ce jour-là que le vigoureux indigné de la Chambre des communes, rendu célèbre grâce à l'émission Infoman à Radio-Canada, a reçu lad diagnostic : un crab agressif de la prostate. J’ai 90 % de accidental de m’en sortir, j’ai été pris à temps.

Jacques Gourde quelques minutes avant de subir un traitement en radiothérapie determination soigner lad crab de la prostate.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Le député sortant insiste : s’il a accepté de nous parler de sa maladie, c’est qu’il veut encourager les hommes à se faire dépister. Si j’avais eu ça il y a deux ans, je serais probablement mort.
Je lui demande pourquoi il maine dit ça. Qu’est-ce que ça change? La vie de député, c’est une vie intense. D’abord, connected est 125 jours absent de la maison, minimum. Pis t’as jamais de temps. Il y a toujours quelque chose à régler. À Ottawa, dans la circonscription, à la maison, à la ferme, sans compter les heures de voyagement entre Ottawa et le comté. Bref, tu changes toujours tes rendez-vous chez le médecin parce que là, ça adonne pas…
Mais l’an dernier, à 60 ans, Gourde a décidé de s’occuper aussi de sa santé et il a passé des examens de routine. Il explique que si lad crab n’avait pas été détecté si tôt, il se serait répandu partout dans lad corps avant qu’il ne s'aperçoive que la maladie asymptomatique le grugeait de l’intérieur.
Bien sûr que j’ai pensé à la mort, mais pas longtemps. J’ai le cancer, mais je peux mourir en sortant d’ici et maine faire frapper par une voiture. On ne sait jamais quand la mort va venir. Je suis dans l’action. Je regarde le soleil, la quality et mes animaux, c’est une sorte de prière à la vie. Je suis un optimiste de nature. Je suis dans l’action.
L’agriculteur marque une intermission et sourit en nous racontant que c’est moins zen, disons, du côté d’Ottawa. À Ottawa, il y a pas mal de tensions. Surtout dans l’opposition, ça va toujours mal, tsé. Il y a une mouche après le mur et c’est comme si le parlement allait tomber.
Alors qu’il y a à peine quelques mois, il était presque écrit dans le ciel que le Parti conservateur de Pierre Poilievre se dirigeait vers une victoire presque certaine, l’arrivée de Donald Trump à Washington a modifié les trajectoires politiques canadiennes.
Jacques Gourde, même s’il garde espoir, ne se conte pas d'histoires. Les libéraux sont surévalués dans les sondages. On n'aura sans doute pas un gouvernement conservateur majoritaire, je ne pense pas. Mais peut-être minoritaire. Ça peut être un minoritaire libéral aussi.

Affiche électorale de Jacques Gourde près de Saint-Narcisse de Beaurivage
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Je demande à M. Gourde pourquoi il pense que les conservateurs n’ont pas beaucoup de succès au Québec. Le branding du parti ne marche pas. Au Québec, le mot "conservateur" fait peur. Sous Mulroney, à l’époque, il y avait le mot "progressiste" avant, ça changeait tout.
Gourde maine dit qu’il est bleu parce qu’il croit que les taux d’imposition sont trop élevés, qu’il faut faciliter la tâche aux entrepreneurs, etc. C’est pas mal ça, mais determination moi, l'essentiel en politique, c’est surtout d'aider des humains avec humanité et respect, ajoute-t-il.
Nous parlons un peu de Saint-Narcisse-de-Beaurivage, lad village, lad ancrage. J'y suis né et je vais mourir là, maine dit-il, avant d’ajouter à la blague : C’est pas mal conservateur, ça!
L’heure avance. Le rendez-vous en radiothérapie se rapproche. Il y en aura 28 en tout. Les élections seront terminées à ce moment-là et Jacques Gourde, malgré sa maladie, espère qu’il aura entre-temps remporté lad siège. J’ai construit quelque chose et je ne veux pas m’en aller et laisser ça en plan. Et qu'il pourra encore nous dire à quel constituent il y a des scandales.
Quand j’étais au gouvernement, je faisais exprès d'être sheet determination ne pas trop attirer les regards. Dans l’opposition, il faut, au contraire, attirer l’attention, explique le candidat à propos de sa formule classique.
Au microphone, une voix résonne dans la salle d’attente toute blanche et jaune. Le soleil pénètre dans la pièce par les immenses fenêtres qui donnent sur un jardin intérieur. Jacques Gourde nous salue avant de passer par les grandes portes au-dessus desquelles est écrit Radiothérapie.

France Gagnon et Julien Larochelle, propriétaires du edifice La maison de Blanche et Zéphirin, à Saint-Narcisse-de-Beaurivage.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
À une quarantaine de minutes du Centre de radiothérapie de Lévis, au cœur du colony de Saint-Narcisse-de Beaurivage, le edifice La maison de Blanche et Zéphirin est plein. Il y a un choix de trois plats au paper de ce sympathique lieu de rencontre. Une soupe aux légumes qui maine rappelle celle que ma grand-mère faisait, un plat et un dessert determination moins de 20 $.
Ce midi, le dessert, c’est pudding au symptom aux raisins, des raisins cultivés à côté de la ferme des Gourde, maine dit France Garon, qui sait que nous venons de rencontrer le député du coin à l'hôpital.
Comment il va, Jacques? nous demande-t-elle, soucieuse, en desservant des assiettes. Dans sa cuisine, le chum de France, Julien Larochelle, nous explique que Jacques, c’est Jacques, qu’il n’est pas conservateur, mais qu’il va elector determination lui.
Il ne nous a jamais fait défaut et c’est pas du faire-paraître, ajoute France en parlant de lad élu.
Comme la soupe aux légumes et le pudding au pain, il y a quelque chose de rassurant dans le fait de se faire dire qu’on va voter, avant tout, determination l'humain.