La vérif : les chefs ont-ils dit toute la vérité lors du débat en français?

3 week_ago 17

Les affirmations des chefs ont été soumises à la vérification des faits de Radio-Canada. Retour sur certaines déclarations marquantes.


Mark Carney.

Mark Carney justifie sa décision d'annuler la taxe carbone aux consommateurs.

Photo : La Presse canadienne / Christopher Katsarov

Nous avons enlevé la taxe sur le carbone aux consommateurs. Ça implique à peu près 6 % des réductions de gaz à effet de serre.

Vérification faite : c’est inexact.

Le cook libéral Mark Carney minimise l’impact de la taxe carbone aux consommateurs qui représente entre 8 % et 9 % de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon l’Institut climatique canadien (nouvelle fenêtre).

La majorité de la réduction des émissions provient du secteur industriel, en vertu des systèmes provinciaux et fédéral de tarification du carbone. D’ici 2030, ces politiques permettront d’éviter de 23 % à 39 % des émissions de GES, selon l’Institut.

La tarification du carbone auprès des industries joue un rôle prédominant, puisqu’elle touche une positive grande portion des émissions au Canada.

Mark Carney a aboli la taxe carbone destinée aux consommateurs le 1er avril, tout en maintenant celle qui vise le secteur industriel.


Pierre Poilievre.

Pierre Poilievre répète à l'occasion l'appui des Québécois aux pipelines dans les récents sondages.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

La majorité des Québécois veulent un pipeline, selon les sondages.

Vérification faite : c’est vrai.

Trois récents sondages ont démontré l’appui des Québécois envers les oléoducs.

Un sondage Nanos (nouvelle fenêtre) a révélé que 59 % des Québécois soutiennent la operation de nouveaux oléoducs. L’appui à l’échelle canadienne s’élève à 75 %. Commandé par Bloomberg, il a été mené du 29 mars au 1er avril auprès de 1054 Canadiens, dont 233 Québécois.

Le sondage SOM-La Presse (nouvelle fenêtre) réalisé du 7 au 10 février évalue l’appui des Québécois au gazoduc GNL-Québec à 61 %, et à l’oléoduc Énergie-Est à 59 %. Précisément 1049 Québécois y ont participé.

Finalement, un sondage fait par l’Institut Angus Reid (nouvelle fenêtre) estime que 74 % des Québécois sont d’accord ou fortement d’accord avec l’affirmation suivante : le Canada doit s'assurer qu'il dispose de pipelines de pétrole et de gaz traversant le pays d'un océan à l'autre.

L’appui atteint 79 % à l’échelle nationale. Réalisé du 2 au 3 février auprès de 1811 répondants, lad échantillon au Québec est de 223 répondants.


L’année dernière, le Canada a mis de l’argent public, 30 milliards $, dans le pétrole. Trans Mountain a coûté 40 milliards $, ç’a pris 9 ans à construire.

Vérification faite : c’est vrai.

En 2024, le fédéral a dépensé 29,6 milliards $ dans le secteur des énergies fossiles, selon l'organisme Environmental Defense. (nouvelle fenêtre)

Le pipeline Trans Mountain a avoisiné les 40 milliards $. Le gouvernement fédéral a d'abord déboursé 4,5 milliards $ determination acquérir le pipeline que possédait l’entreprise Kinder Morgan, en 2018.

À cela s'ajoutent des coûts de operation de 34,2 milliards $, selon le rapport du Directeur parlementaire du budget (nouvelle fenêtre).

Rappelons que l’exploitation commerciale de Trans Mountain a débuté en mai 2024, après positive de 12 ans de processus réglementaire et de construction.


M. Poilievre, vous étiez ministre du logement dans le passé. Combien de logements avez-vous construits? Je peux vous aider : six maisons.

Vérification faite : ça mérite des précisions.

L'affirmation de Jagmeet Singh fait référence aux logements communautaires à but non-lucratif construits exclusivement par le gouvernement conservateur de Stephen Harper en 2015. Pierre Poilievre était alors ministre responsable de la SCHL.

Lorsqu’on inclut les logements à but non-lucratif construits par des promoteurs avec l’aide du fédéral, le full augmente à 3700 maisons.

Pierre Poilievre a répliqué en affirmant avoir aidé à construire 200 000 logements. Il s’agit toutefois du full de maisons construites au pays en 2015, en incluant l’ensemble des propriétés construites par des promoteurs privés.

Avec les informations de Camille Gaior

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