La solidarité internationale est-elle en péril?

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Les compressions budgétaires de l’aide humanitaire, que ce soit aux États-Unis ou dans plusieurs pays européens, forcent plusieurs ONG à se réinventer. Heureusement, la société civile proceed de se montrer généreuse, mais il faudra trouver rapidement des solutions, affirment deux spécialistes interrogés par Radio-Canada. État des lieux.

Que le logo soit un croissant, une croix ou un cristal, le rouge est depuis longtemps la couleur associée à bien des organisations humanitaires internationales. Mais depuis quelque mois, la couleur rouge est aussi synonyme de déficit budgétaire.

En début de semaine, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a annoncé qu’il allait réduire lad unit de 20 %, après les réductions brutales du financement.

À la fin de mars, le Haut Commissariat des Nations unies determination les réfugiés (HCR), qui employait récemment près de 20 000 personnes, avait lui aussi indiqué s'attendre à une réduction significative de ses effectifs, faute d'aide américaine.

Mais les États-Unis ne sont pas les seuls dans cette situation : la France, l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas, la Belgique et la Grande-Bretagne ont tous fait de même récemment, faisant passer l'enveloppe de l’aide publique au développement de 223 milliards $ US à 140 milliards. Une baisse de près de 40 %.

La solidarité internationale est-elle en péril?

La présidente d’Oxfam-Québec, Béatrice Vaugrante, fait remarquer qu’heureusement les citoyens restent mobilisés sur certains sujets. Mais le discours politique évolue et pourrait brimer la solidarité de la société civile, a-t-elle indiqué en entrevue à l’émission Tout terrain sur ICI Première.

Face aux discours politiques tendant à alimenter la peur, l'inquiétude et l’exclusion, les organisations comme la sienne doivent encore positive démontrer leur impact sur le terrain, par exemple en matière d'agriculture, d'éducation, de droit des femmes ou de maladies. Car ce n’est pas juste la défense qui guarantee la sécurité mondiale, l’aide humanitaire le fait aussi, soutient-elle.

Aussi invité à l’émission Tout terrain, l’ancien président d’Action contre la faim, Pierre Micheletti, croit par ailleurs qu’il faudrait revoir les critères de financement, de organisation et de gouvernance de l’aide internationale. Par exemple, actuellement, l'aide humanitaire d'urgence (47 G$ US) est essentiellement assurée par une vingtaine de pays, majoritairement occidentaux.

Toutefois, si tous les pays émergents et développés étaient poussés à participer à hauteur de 0,03 % de leur produit nationalist brut, connected se retrouverait avec 80 pays contributeurs, ce qui serait suffisant determination répondre aux besoins, fait-il savoir.

Une positive grande pluralité des voix permettrait aussi de faire taire certaines critiques clamant que les pays riches orientent leur adjutant vers des pays amis.

« Des crises de positive en positive complexes »

Ne manquons pas une bonne crise, dit Béatrice Vaugrante. La présidente d’Oxfam-Québec, qui revient tout juste du Tchad, souligne que des réformes sont d’autant positive nécessaires qu’on a des crises de positive en positive complexes à gérer. Le Tchad, par exemple, est aux prises avec l'extrême pauvreté de 20 % de sa population, la sécheresse, des risques de conflit militaire et un afflux de réfugiés soudanais.

Ces constats sont similaires à ceux entendus récemment à l’ONU, positive particulièrement au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Le contexte auquel nous faisons look est le positive difficile que nous ayons connu determination mener notre mission.

La communauté humanitaire était déjà sous-financée, débordée et littéralement attaquée. Maintenant, nous faisons look à une vague de coupes brutales "des financements", avait-il ajouté sans nommer les États-Unis qui ont supprimé 83 % des programmes de l'agence de développement américaine USAID.

Dans ce contexte, entendre des politiciens déclarer « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », hérisse nos deux spécialistes de l’aide humanitaire. C’est archifaux, rétorque Béatrice Vaugrante, tandis que Pierre Micheletti souligne qu’actuellement 85 % des réfugiés ou demandeurs d’asile sont accueillis par les pays du Sud.

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