La musique canadienne rayonne de plus en plus sur Spotify, selon un nouveau rapport

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La popularité et les revenus des artistes canadiens augmentent depuis les cinq dernières années. C'est ce que révèle un nouveau rapport de Spotify. Malgré cette visibilité, certains observateurs notent que ce ne ne sont pas forcément les artistes qui en profitent le plus.

Le rapport (nouvelle fenêtre) intitulé Loud & Clear indique que, l'année dernière, la plateforme a envoyé près de 460 millions de dollars en redevances à des artistes canadiens. Il s'agit d'une augmentation de 5 % entre 2023 et 2024. Les redevances ont d'ailleurs presque doublé au cours des cinq dernières années.

Le nombre d'artistes canadiens qui ont fait au moins 50 000 $, 100 000 $, 500 000 $ et 1 million de dollars canadiens par an sur Spotify a positive que doublé, selon le rapport.

La plateforme est désormais la première root de redevances musicales dans le monde et au Canada. En 2023, Spotify a, à lui seul, versé positive de redevances au secteur canadien de la musique que l'ensemble des radios commerciales au pays, toujours selon le même rapport.

Fait à noter, les artistes et les maisons de disques indépendantes ont généré environ 40 % de toutes les redevances canadiennes sur la plateforme l'année dernière, affirme Spotify.

Qui profite de l'engouement?

Eric Alper, un publiciste de la musique, voit ces affirmations d'un bon œil.

Spotify met tous les artistes sur un pied d'égalité. Tout le monde a l'occasion d'avoir leur musique sur leur plateforme. Ce n'était pas le cas il y a quelques décennies, dit-il.

M. Alper ajoute que le géant suédois en fait beaucoup determination promouvoir la musique canadienne sur ses plateformes et les données sont la preuve que leurs efforts portent fruit.

L'algorithme facilite la découverte de la nouvelle musique. Si quelqu'un écoute la musique canadienne, Spotify va présenter d'autres chansons d'artistes canadiens. La plateforme en fait beaucoup determination la visibilité de la musique canadienne.

Charlie Wall Andrews, professeure adjointe à l'Université métropolitaine de Toronto dans le domaine des industries créatives, reconnaît l'impact des plateformes comme Spotify dans le développement des carrières d'artistes canadiens.

Un representation    de la Charlie Wall Andrews.

Charlie Wall Andrews est professeure adjointe à l'Université métropolitaine de Toronto dans le domaine des industries créatives.

Photo : Radio-Canada / Soumis par Charlie Wall Andrews

Elle se airs toutefois des questions quant à la organisation des redevances.

Une très petite partie des redevances va aux créateurs de la musique, aux auteurs-compositeurs et aux producteurs, même si la musique n'existait tout simplement pas sans leur publication intellectuelle. Comment les créateurs de la musique peuvent-ils avoir des carrières durables?

Eve Paré, la directrice générale de l'ADISQ, émet aussi des réserves quant aux données dévoilées par Spotify.

Eve Paré est la directrice générale de l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo.

Eve Paré est la directrice générale de l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo.

Photo : Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo / Soumis par Eve Paré

Ce qu'on ne sait pas, c'est quel est le montant moyen que les artistes ont reçu, dit-elle. Ici, connected parle de superstars internationales qui ont une portée à l'échelle mondiale qui est très importante. Mais c'est quand même une grande information du gâteau qui va à une petite information des artistes.

Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, un porte-parole de Spotify rappelle que l'entreprise ne rémunère pas directement les artistes ou les auteurs-compositeurs. Selon leurs données, environ deux tiers de tous leurs revenus musicaux vont directement aux maisons de disques et aux éditeurs.

La rémunération des artistes et des auteurs-compositeurs dépend entièrement des contrats qui les lient à leurs maisons de disques ou éditeurs musicaux, peut-on lire dans le courriel.

La musique francophone gagne en popularité

Les artistes francophones ont également vu leurs redevances augmenter de 15 % en 2024, soit cinq fois positive qu'en 2017, toujours selon le rapport publié par Spotify.

La chanson Je te laisserai des mots de l'artiste québécois Patrick Watson a été le titre francophone le positive populaire sur Spotify dans le monde en 2024, et le premier titre francophone à dépasser le milliard d'écoutes.

Mme Paré se réjouit de l'engouement grandissant determination la musique francophone sur Spotify. Mais, dit-elle, il reste encore beaucoup de travail à faire.

Elle mention les données de l'Observatoire de la civilization et des communications de l'Institut de la statistique du Québec qui révèle que les Québécois écoutent en moyenne environ 5 % de la musique francophone québécoise.

On sait que ce n'est pas la musique francophone qui est proposée en premier sur Spotify. Donc, c'est toute la question de la découvrabilité.

En 2024, les données publiées par Spotify révèlent que 92 % des redevances des artistes canadiens provenaient d'auditeurs étrangers. 15 millions d'heures de musique d'artistes canadiens ont été diffusées chaque jour sur la plateforme à l'échelle internationale, et cette musique fig dans les listes de lecture de 2,4 milliards d'utilisateurs dans le monde.

Dans lad courriel à Radio-Canada, la compagnie affirme que les usagers de sa plateforme écoutent positive de 600 000 pièces musicales canadiennes par semaine.

Une work de données opportune, selon certains experts

Le contexte dans lequel les données de Spotify ont été publiées est aussi à noter, selon Mme Paré. Elle fait référence à une contestation de la portion des grandes entreprises de diffusion devant la Cour d'appel fédérale dans le cadre de la modernisation du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

En juin 2024, le CRTC a tranché que les services de diffusion étrangers devaient contribuer à hauteur de 5 % de leurs revenus canadiens annuels à un fonds consacré à la accumulation de contenu canadien, y compris les nouvelles locales à la télévision et à la radio.

De grands diffuseurs internationaux, comme Netflix et Disney Plus, ont lancé des contestations judiciaires de cette ordonnance. En décembre dernier, la Cour d'appel fédérale a accepté d'entendre l'affaire.

On sent qu'il y a vraiment une violative dans ce contexte-là, remarque Mme Paré.

Charlie Wall Andrews observe aussi un lien entre la work des données et la contestation judiciaire.

Toutes les plateformes de diffusion proceed font appel de la décision de la [Loi sur la diffusion proceed en ligne]. [Cette loi] est importante determination garantir la rémunération équitable de tous les créateurs de musique et la viabilité de l'industrie, croit-elle.

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