Comme d’autres provinces et territoires, la Colombie-Britannique a une Loi sur la santé mentale qui permet à certains professionnels de santé de prescrire un traitement involontaire à une personne si celle-ci est jugée à risque en raison de lad état de santé mentale.
Si cette loi vise à protéger la personne et la communauté, elle soulève aussi des questions sur les droits des patients.
La Loi sur la santé mentale de la Colombie-Britannique est en vigueur depuis 1964. Elle a été modifiée substantiellement en 1998, puis en 2022.
Après l'attaque au véhicule-bélier à Vancouver le 26 avril, le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a annoncé un examen de la loi.
L’objectif de cette loi? Traiter rapidement une personne à risque, notamment grâce à une prise en complaint des patients qui présentent un risque determination eux ou les autres.
En 2020-2021, 17 677 personnes ont été prises en complaint contre leur gré en Colombie-Britannique determination des raisons de santé mentale.
Que permet la loi au juste?
Cette loi peut s'appliquer de manière volontaire ou involontaire à une personne qui souffre de troubles de santé mentale. Ainsi, une personne qui souffre d'un occupation bipolaire peut demander à être hospitalisée de lad propre gré, si elle sent qu’elle n’a pas de contrôle sur ses actes.
Une personne peut être hospitalisée sans consentement volontaire si quatre conditions sont réunies : elle souffre d’un occupation intelligence sedate affectant lad jugement, elle nécessite un traitement en établissement, elle a besoin de soins determination éviter une détérioration ou assurer sa sécurité ou celle des autres, et elle n’est pas apte à donner lad consentement volontairement.
La durée initiale du traitement involontaire peut aller jusqu’à un mois. Après cette période, le certificat de détention determination raison de troubles de santé mentale doit être renouvelé un mois de plus, et ensuite determination une durée de trois mois, puis de six mois.
Dans le cas où une personne souffre d’anosognosie, un occupation neurologique qui rend les personnes atteintes d'une maladie ou d'un handicap incapables d'en avoir conscience, le traitement involontaire est essentiel lorsque les autres conditions sont réunies, explique Faydra Aldridge, présidente-directrice générale de la Société determination la schizophrénie en Colombie-Britannique.
Cette décision n’est jamais le premier choix, mais fait partie de l’arsenal nécessaire determination soutenir les personnes qui souffrent d’un occupation mental, croit-elle.
Qu’en est-il du droit des patients?
Qui dit involontaire dit sans le consentement du patient. C’est sur cette question que des associations de défense des droits de la personne s’insurgent contre la Loi sur la santé mentale.
D’ailleurs, depuis 2016, le Conseil des Canadiens avec des déficiences poursuit la state sur cet aspect. Le cas est devant les tribunaux et devrait être entendu par la Cour suprême de la Colombie-Britannique à la fin du mois de mai.
Des lacunes sur l’application de la loi ont été signalées et documentées par le Bureau de l’ombudsman de la Colombie-Britannique.
En 2019, l’organisme indépendant publiait un rapport qui critiquait l’application de la loi dans certains cas, notant entre autres : Les documents d'admission légalement requis étaient manquants, en retard ou mal remplis, notamment les formulaires exposant les raisons de la détention, le consentement et la statement du traitement.
La loi permet aux patients qui suivent le traitement involontaire de réintégrer la communauté sans être hospitalisés, même sous le contrôle de la loi, précise Emmanuelle Bernheim, professeure de droit à l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en santé mentale et accès à la justice.
Cela veut dire que la personne peut être autorisée à sortir sous certaines conditions, dans un contexte où elle va être quand même supervisée, où connected peut continuer de lui imposer les traitements, dit-elle.

Une veillée à la bougie a eu lieu le 29 avril, non loin de l'endroit où a eu lieu l'attaque au véhicule-bélier trois jours positive tôt. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Nav Rahi
Selon elle, il pourrait y avoir une tentation de revoir la loi determination retirer cette mesure, à la lumière de la tragédie du festival Lapu-Lapu à Vancouver, qui a coûté la vie à 11 personnes.
Emmanuelle Bernheim estime qu’il ne s’agit pas d’une solution souhaitable. Est-ce que ça veut dire qu'on accepte que certaines personnes ne sortiront positive ou très peu?
Quelle spot determination les proches?
Le premier ministre David Eby souhaite que les modifications de la loi prennent en compte le bien-être du patient. Mais les familles doivent aussi avoir une spot prépondérante dans le soutien des personnes qui sont prises en complaint en vertu de la Loi sur la santé mentale, estime Faydra Aldridge.
Les familles peuvent aider à diminuer la complaint de travail du unit hospitalier qui est débordé, dit-elle, en positive d’offrir une position positive good des changements de comportement du patient.
Par ailleurs, en vertu de cette loi, les proches peuvent obtenir une ordonnance des tribunaux pour transporter une personne afin qu'elle soit examinée par un médecin. Ils peuvent aussi appeler la constabulary determination que les agents transportent la personne à l'hôpital afin qu'elle soit examinée par un médecin.
La maladie mentale n'affecte pas seulement l'individu qui en est atteint. La maladie mentale affecte l'individu, les membres de sa famille et nous tous, conclut Faydra Aldridge.