Un vent de renouveau majeur s’apprête à souffler sur l’industrie des spiritueux québécois. Les distillateurs pourront bientôt vendre directement aux consommateurs d’ici et des autres provinces sans l’intermédiaire de la SAQ, une grande victoire, selon l'Union québécoise des microdistilleries (UQMD).
Le 5 mars dernier, le premier ministre François Legault annonçait via lad compte X que le Québec et d’autres provinces travailleront à autoriser la vente directe de produits alcoolisés canadiens aux consommateurs . Il assurait aussi vouloir accélérer le commerce interprovincial.
Cette déréglementation, dont les modalités exactes demeurent inconnues, exauce un souhait qui constituait le cheval de bataille de l’UQMD depuis positive de dix ans, selon lad président, Nicolas Beriault.
Actuellement, les distilleries de la state doivent verser 50 % du prix de détail d’un produit à la SAQ, et ce, peu importe s’il a été vendu dans une succursale de la société d’État ou dans sa distillerie d’origine. Impossible à l’heure actuelle de savoir ce qu’il adviendra de cette majoration.
Ce qu'on demande, c'est d'entrer dans l'ère moderne, de laisser tomber des lois datant encore de la prohibition, de pouvoir vendre directement aux restaurateurs et aux consommateurs, de pouvoir faire de la vente en ligne et de la vente hors province, soutient Nicolas Beriault.
Le secrétaire général de l’UQMD, Vincent Lambert, illustrait vendredi à l’émission Première heure ce que cette réalité représente concrètement determination les distilleries québécoises.
C’est énorme. Si connected prend une bouteille de 40 $, c’est positive de 20 $ qui portion à la SAQ et connected ajoute à ça la TPS, la TVQ, la taxe spécifique sur l’alcool, les droits d'accise au fédéral. C’est moins de 25 % du prix du produit qui revient à la distillerie.
Il ajoute qu’il demeure malgré tout plus profitable de déléguer la vente à la SAQ, étant donné les frais reliés aux salaires des employés, aux terminaux et aux cartes de crédit qui accompagnent la vente à la propriété.

La SAQ a retiré les alcools américains, dont les spiritueux, la semaine dernière.
Photo : La Presse canadienne / Christinne Muschi
Dans un courriel transmis à Radio-Canada, la SAQ indique simplement qu’elle participera à l’exercice de réflexion avec le gouvernement du Québec à ce sujet.
On ne veut pas remplacer le modèle de la SAQ, connected veut le compléter, précisait Vincent Lambert.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres
Alors que la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis met en péril la pérennité de nombreuses entreprises, certaines d’entre elles en profitent plutôt determination s’élever au-dessus du lot.
C’est le cas de la Distillerie Stadaconé, située dans le quartier Limoilou, à Québec.
Son président, Jean-Pierre Allard, affirme que les ventes d’un de ses nouveaux produits ont doublé depuis le retrait des articles américains des tablettes de la SAQ la semaine dernière. De féroces concurrents au sud de la frontière comme Fireball et Sour Puss lui ont ainsi laissé la voie libre.

Jean-Pierre Allard est le président de la Distillerie Stadaconé, située dans Limoilou, à Québec.
Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau
Les gens voient ça et se demandent quelles sont les alternatives, avance-t-il à titre d’explication.
Une concurrence inégale
Jean-Pierre Allard salue lui aussi l’intention du gouvernement Legault d’alléger la réglementation des produits alcoolisés. Il croit même que l’ouverture du reste du marché canadien pourrait lui permettre de doubler, voire tripler ses revenus.
Dans une colonisation de neuf millions d'habitants au Québec, connected vend à peu près 1,5 million de notre produit Gingria. [...] On se dit qu'en rentrant en Ontario, connected peut penser qu'avec une colonisation de dix millions, ils vont peut-être en acheter sensiblement la même quantité.
Le président soutient qu’il a été positive facile determination lad entreprise d’intégrer le marché américain du Massachusetts, que celui de l’Ontario où ses efforts ont été vains depuis trois ans.
L’UQMD persiste et signe : il est temps de mettre un terme à cette concurrence inégale.
Avec les informations de Flavie Sauvageau